— LE MAL EST PARTOUT !
FT. ASTRAL SENTA

Les pirates … Je n’arrivais décidément pas à saisir ces créatures. Je pouvais encore comprendre le fait qu’ils désiraient une certaine « liberté » pour pouvoir agir de leur propre chef, mais cela ne justifiait en rien leurs actes dépourvu d’humanité. Regardez … Il y avait encore une dizaine de minutes, cette petite île était aussi calme et paisible que l'était la mer sur laquelle elle se situait. Les enfants s’amusaient dans les rues sourire aux lèvres et les parents s’adonnaient à leurs commerces sans penser à une seule seconde qu’un danger pouvaient venir mettre fin à tout ce qu’ils bâtirent pendant des années. Et maintenant les voici en train de chercher tous les moyens possibles pour protéger leurs enfants et fuir cette île qui se transformaient peu à peu en un véritable champ de bataille. Je ne pouvais plus ignorer ce qui se passait, non pas parce que j’étais un amiral de la marine, mais plutôt du fait que j’éprouvais beaucoup d’amour pour l’humanité et que je détestais par-dessus tout les créatures qui prenaient un malin plaisir à faire du mal aux autres. Je revus donc mes priorités en abandonnant l’idée de me rendre à la base de la marine pour sauver rapidement cette île avant qu’elle ne se soit complètement détruite.

« Soru »

Je me mis à courir à vive allure suite à la prononciation du nom de ma technique pour rejoindre le groupe des pirates qui se situait à l’Ouest. Quelques secondes me suffirent pour arriver à destination … J’apercevais tous ces barbares ricanant comme des chacals et détruisant tout ce qui s’y trouvaient sur leur chemin. Heureusement quelques hommes de la marine étaient sur place pour leur tenir tête. Il y en avait un qui se distinguait des autres. En effet, il dirigeait cette escouade et avait tout pour devenir un futur officier reconnu à l’échelle planétaire. Son discours me plut énormément, il a su trouves les mots nécessaires pour booster ces hommes. Pourtant, il avait également l’air de savoir qu’ils n’avaient pas beaucoup de chance face à ces barbares. Mais il se battait … Il donnait tout ce qu’il avait. Je ne pus m’empêcher de le féliciter :

« Bien parlé soldat ! C’est des hommes comme toi que l'humanité à besoin ... »

Mes paroles semblèrent avoir perturbé aussi bien les soldats de la marine que les pirates. Toute l’attention était désormais portée sur moi. Ils devaient tous se demander ce que je faisais ici et qui pouvais-je bien être. Quoi que … Les pirates semblèrent s’en foutre. En effet, je fus rapidement encerclé par une dizaine d’hommes armés jusqu’aux dents. De nombreux fusils pointés dans ma direction dans le but de me persuader de faire aucun mouvement. C’était tellement pathétique que je ne savais pas si je devais en rire ou en pleurer. Le chef de la bande s’avança avec un misérable sabre à la main et m’adressa la parole pour montrer que c’était lui qui avait l’avantage.

« Alors, on fait moins le fier maintenant ! Écoutez soldats de la marine, si vous faites un geste, je tue cet homme. » Menaça -t-il. Apercevant les soldats hésitants, il reprit : « BOUWAHAHAHAHA !!! Vous voyez les gars … Gagner une guerre c’est aussi facile que dire bonjour, surtout si c’est contre la marine. » enchaîna -t-il reboostant le moral de ses hommes.

« Vous savez ce qui nous différencie, nous les pirates et vous soldats de la marine ? Je vais vous le dire : c’est la détermination. Vous n’êtes pas aussi déterminé que nous, car il suffit qu’une personne soit pris en otage pour que votre détermination s’en vole, tandis que nous, nous sommes prêt à aller au bout, même si vous prenez nos hommes en otage … C’est pourquoi … » S’écroula -t-il au sol sans avoir pu finir son beau discours.

En effet, j’étais passé à l’action. Je ne pouvais pas rester sur place et l’écouter déblatérer de telles sottises.  Les hommes de la marine et les pirates ne comprirent pas ce qui s’était passé. Leurs yeux étaient rivés sur l’homme au sol, ils essayaient tous de comprendre la situation. Se tournant dans la direction où je fus pris en otage, ils aperçurent que je n’étais plus là. Je me tenais au-dessus de leur tête grâce à mon Geppou et je profitai du fait que les pirates étaient déstabilisés pour m’adresser aux soldats de la marine :

« Allez-y ! Massacrer les tous. Aucun d’eux ne méritent de rester en vie, pas après ce qu’ils ont commencé. » Ordonnai-je. « Dépêchez-vous, les autres ne vont pas tarder à arriver. » Insistai-je d’un ton menaçant.

« Je suis, l’amiral Sorakarsu, si cela peut vous rassurer ! » Poursuivis-je dans le but de rassurer les soldats et faire perdre confiance aux pirates.

Ne jamais crier victoire trop vite !

— Mycroft Holmes

Mon nom. Mon garde.
Les pirates se marraient comme il savait si bien le faire. Il ne me prenait pas aux séreux, pourtant je venais de leur faire une petite démonstration de ma force. Il semblerait que cela ne soit suffisant pour les calmer. Non pas du tout, ils en voulaient plus. Plus de violence, plus de sang, plus de destruction. C’était des pirates et un pirate restait quoi qu’il arrive un pirate. Des véritables bandits, facilement influençable et qui pour la plupart manquaient d’éducation. Avec eux, du moins pour une bonne partie d’entre-eux, la parole ne servait à rien. J’avais déjà essayé un nombre incroyable de fois, mais malheureusement à tous les coups, le résultat était le même. Un échec et une perte de temps pour moi ! La solution avec eux n’était pas la prison, cela ne servirait à rien, si ce n’était de gaspiller l’argent du contribuable pour des personnes qui ne le méritent pas. La solution, la véritable solution c’était la mort ! Peu importe la façon.

Une mort lente et douloureuse ou rapide et efficace. Je préférai pour ma part opter pour la deuxième possibilité. Ainsi, je ne perdrais pas mon temps inutilement. Toutefois, cela n’était pas suffisant, du moins pour éradiquer définitivement ce mal qui domine notre monde. Quel serait donc la solution ultime, me direz-vous. Et bien, malheureusement je ne l’avais. Je disposais seulement de quelques brides d’idées, qui pour l’instant n’étaient pas suffisantes. Un jour viendra, où mon projet « raflésia » changera ce monde et éradiquera définitivement cette race que l’on surnommait « pirate ». Évidemment pour le moment, nous n’en étions pas à là, d’ailleurs nous étions très loin de la finalisation de ce projet. Enfin bref.

Le massacre débuta ! En effet, les pirates décidèrent de rigoler suite à mes paroles, la réaction des soldats de la marine était toute autre. Leur volonté et leur courage se décupla, ils foncèrent brutalement sur les pirates et débutèrent ce qui allait certainement finir par une « boucherie ». Me tenant dans les airs grâce à ma technique, j’observai avec la plus grande attention le début de la bataille. J’analysais les choses comme je savais si bien le faire. La rage soudaine qui émanaient des soldats du gouvernement était anormale, je n’arrivais pas à la comprendre. Il n’aurait fallu que de quelques petites minutes pour que tous les pirates présents autour de nous ne soient anéanti.

La joie de la victoire était perceptible sur tous les soldats, ils brandissaient leurs armes et créaient la justice. Ils avaient gagné ! Ils pensaient avoir gagnées. Je tournais la tête de gauche à droite pour observer avec la plus grande attention les choses et les personnes qui m’entouraient. Il n’y avait aucun pirate et cela je pouvais le confirmer avec certitude. J’étais doté, par mon entraînement et mon passé, d’un grand sens de l’analyse, de l’observation. Rien, du moins qui puisse nous être dangereux n’était perceptible dans les environs. Bien au contraire, il y avait du renfort. Des nombreux soldats de la marine arrivaient de tous les côtés, ce qui laissait croire que des pirates étaient encore présents sur cette île. Parmi la foule d’agent et officiers, une personne attira particulièrement mon attention. Il s’agissait d’un vice-amiral, son visage me disait quelque chose.

C’était la première fois que je le croisais, mais il me semblait avoir lu son dossier, comme ceux de tous les autres vice-amiraux. Il dégageait une aura digne d’un combattant de la justice, ses pas nonchalant lui donnaient beaucoup d’assurance et de classe. Il avait un certain charisme qui n’était hélas pas visible chez tous les vice-amiraux du quartier général. La première question que je me posais sur lui c’était la raison de sa venue d’un lieu aussi pitoyable que l’était cette île. D’ailleurs, je ne comprenais pas la présence de cette base de la marine dans ce lieu misérable encerclée et dominée par la révolution. On avait perdu cette mer, pourquoi persister à nous persuader du contraire ? Pourquoi envoyer autant d’hommes sachant pertinemment que leurs vies dans cette partie du monde ne tenaient qu’à un fil.  Alors que je m’étais une nouvelle fois lancée dans une réflexion n’approuvant pas le système du gouvernement en place, une énorme explosion se fit entendre. Elle avait eu lieu sous mes yeux, au milieu de tous ces hommes qui fêtaient leurs victoires. Le feu de l’explosion s’estompa assez rapidement, mais une chose bien plus grave que des flammes montra le bout de son nez.

Du gaz ! Tous les soldats touchés et ou qui respiraient ce gaz mourraient dans les secondes qui suivaient dans des terribles souffrances. Stupéfait de voir la présence d’une telle arme dans ce coin du monde, tout mon corps se mis à trembler influençant ainsi l’air ambiant via mon pouvoir, ce qui donnait lieu à un vent assez violent soulevait d’une part un bon nombre de soldats et d’autres part il balayait le gaz dans une seule et même direction. Non, ce n’était pas volontaire. Mon corps avait agit tout seul, instinctivement. La bonne nouvelle était que certains soldats allaient être épargnés, par contre la mauvaise nouvelle c’était la direction que le gaz prenaient et les pirates qui n’allaient pas tarder à se manifester. Toutes les conditions étaient réunis pour que la mission qui semblait si facile ne devienne un véritable calvaire, aussi bien pour ces soldats, les habitants que moi, l’amiral du quartier général de la marine.