Full speed ahead [PV Byakuya]

**Date d'inscription : 01/01/1970**

Lize se tenait à la proue de son navire, assise sur le siège prévue à cet effet, lasse, bras sur l'accoudoir et tête sur la main, à fixer l'horizon. Pourtant, elle n'avait que peu de raison de se plaindre, elle sortait tout juste d'un assaut victorieux sur un navire pirate qui avait eu l'audace de se tenir sur son chemin, remplissant ainsi la cale de provisions, de munitions et d'un grand nombre de trésors. Une journée de gagnée, en sommes. En bonus, l'équipage faisait voile vers ce qui devait être un petit village, grâce à un eternal pose trouvé parmi les biens du navire coulé un peu plus tôt, village qui promettait repos et festivités pour une grande durée, améliorant ainsi le moral des troupes. Et pourtant, pourtant, Lize n'était pas d'humeur, nul n'aurait pu dire pourquoi. Et quand la capitaine était peu jouasse, tout le monde savait qu'il ne fallait pas se tenir sur son chemin. D'ailleurs, elle n'attendait qu'une chose, qu'un de ses matelots passent à proximité pour qu'elle puisse se défouler. Mais personne ne s'y risqua, ce qui accentua sa mauvaise humeur.

Elle même ne savait pas pourquoi elle était ainsi. Elle l'était, tout simplement. Elle observait les flots tumultueux devant elle, annonçant l'arrivée subite et soudaine d'une catastrophe marine. Merde. Putain. Sur cette pensée, elle se leva rapidement et se tourna vers son équipage, qui semblait avoir profité de ce petit moment pour bailler aux corneilles. La vision des pirates avançant à un rythme peu soutenu l'agaça fortement et lui tira un rictus d'énervement qu'elle seule savait faire. Vous savez, ce genre de petit sourire montrant directement à quel point la personne en face de vous en a marre de votre gueule et désire juste vous en mettre une grosse dans la tronche. Oui, ce sourire qu'elle fait bien trop souvent par jour. "J'peux savoir ce que vous attendez, crétins ?! On est sur le Nouveau Monde, pas le temps de ronfler !! Alors bougez-vous plus vite que ça si vous voulez pas que je balance vos intestins à la flotte !!!" Un calme et un tact hors du commun. Toutefois, jamais son équipage ne s'était plaint car malgré ses nombreuses menaces, jamais elle ne s'était montré injuste avec les siens jusqu'à présent. Elle était impitoyable, mais juste et c'était une valeur qui plaisait énormément. Certes, parfois elle passait à tabac quelqu'un qui ne faisait pas son travail correctement, mais après, tout roulait sans encombre.

A peine quelques minutes après cette annonce, le ciel commença à s'assombrir et le vent se leva de l'est, un vent violent qui semblait se renforcer de minutes en minutes. Alors que Lize passait au milieu de ses troupes et s'assurait que chacun soit à son poste, elle entendit depuis la vigie une phrase qu'elle aurait désiré entendre plus tard. Un navire en vue et qui était sous le vent. Un navire au couleur de la marine... Avec cette tempête qui s'annonçait et la pluie qui risquait de tomber à tout instant, diminuant encore plus le champ de vision, c'était un combat qui s'annonçait être intense. Chier. Elle s'empara de ses deux lames et hurla ses directives à tous ses hommes, leurs invectivant de manœuvrer le bateau pour prendre le vent au plus vite. Elle n'avait pas envie de se prendre un assaut par le flanc, il lui fallait se replier, juste le temps de se préparer pour l'assaut. Mais bien sûr, elle savait pertinemment qu'ils n'auraient jamais assez de chance pour cela. Restait plus qu'à espérer qu'il n'y avait pas trop de beau monde sur ce bateau.

Invité

Un choix à faire !

— Feat. Lize Srael

Deux ans plus tôt.
Il était environ onze heures du matin.
Le navire gouvernemental se dirigeait tout droit vers une petite à l’ouest de l’entrée du nouveau monde. D’après les informations du cipher pol Aigis Zéro, la pirate Lize Srael, se trouverait sur cette île. J’étais chargé sur ordre direct de Marie Joa de rentrer en contact avec cette femme et lui proposer de rejoindre le rang des capitaines corsaires.

Je n’étais pas d’accord. Non, pas du tout. Les capitaines corsaires étaient des pirates et les pirates, pour moi, ils restaient quoi qu’il puisse arriver des pirates. On ne pouvait se fier à ces énergumènes imprévisibles qui acceptaient, pour la plupart d’entre-eux, d’intégrer le rang des corsaires uniquement pour pouvoir agir en toute tranquillité dans l’ombre. Si j’en avais le pouvoir, je mettrais fin à ce système obsolète qui tenait son origine de l’ancien gouvernement des tenryubito. Hélas, pour le moment, je n’étais qu’un simple agent. Un agent qui devait obéir et faire ses preuves pour grimper les échelons et peut-être un jour, on me léguera le pouvoir, celui de contrôler et diriger ce monde.

Détrompez-vous ! Ce n’était pas le pouvoir en soi qui m’intéressait tant … Il n’était enfaîte, pour moi, qu’un moyen d’agir librement et d’apporter paix et sécurité sur les mers du globe. Je n’étais pas comme ces « êtres » assoiffés de pouvoir dans le but d’imposer leur vision du monde par la force, à la population mondiale.

Enfin bref. Revenons sur cette pirate qui presque 500s million de berrys. Selon, le dossier qui m’eut été remis par mon collègue Octav C. Moon, elle aurait plus le profil d’un chasseur de primes que d’une pirate. En effet. Le dossier contenait cinq pages sur elle et la majorité des informations qui furent renseignées n’étaient que des offensives qu’elle mena contre d’autres pirates. Toujours selon ce dossier, elle aurait, sans doute involontairement, apporter son aide au gouvernement à plusieurs reprises. Ainsi, je comprenais mieux l’intérêt que Marie Joa lui portait. Cependant, n’oublions pas qu’elle était une pirate, de plus rien ne nous affirmait qu’elle allait accepter cette offre « généreuse ».

Mais que devrais-je faire dans le cas où elle déclinerait cette offre ? N’ayant pas eu le moindre instruction à ce propos, cela me laissait donc décidé personnellement de la sentence. Qu’elle refuse donc ! Soudain, alors que j’étais toujours en train d'étudier ce dossier, notre vaisseau se trouva pris dans une tempête. Les dizaines de soldats à bord hurlaient comme des enfants, tandis que de mon côté, je quittai mon divan observant et analysant la météo avec la plus grande attention. Des orages étaient en formation au-dessus de nos têtes, alors que dernière nous, à quelques mètres du vaisseau, des tornades de taille hallucinante fonçait à vive allure dans notre direction. La peur et les cris de détresses des soldats étaient tout à fait justifié … Certes, indignes d’un soldat, mais justifié !

« Accrochez-vous ! » Lançai-je, sautant d’un bon pour me retrouver dans les airs, au même niveau que la poupe du vaisseau.

Il restait peu de temps avant que notre navire ne se fasse anéantir par ces cyclones. Je devais donc agir, et rapidement. Pour cela, rien de bien plus simple que de recouvrir à mes pouvoirs de secousses. D’un autre bon, je gagnai la poupe du vaisseau avant de frapper en direction de la mer. L’air ambiante se fissura créant ainsi un courant ascendant qui emporta notre navire.

« ON VA MOURIR !! » Hurlèrent les soldats surpris par la vitesse à laquelle le navire était emporté.

« Faites quelque chose, Byakuya-sama !! » Supplièrent, faisant ainsi preuve d’un manque de professionnalisme consternant.

Soudain, le navire s’arrêta. Les soldats cessèrent de crier avant de sauter de joie en apercevant que nous étions arrivés à destination. Cependant, ils ignoraient une chose, quelque chose de terrible allait avoir lieu sur cette île. J’en avais le pressentiment. Un Tsunami ? La foudre ? Une grosse tempête ? J’ignorais ce que ça allait être, mais il était certain que la population civile courrait un grand danger. Je ne pourrais rien faire pour combattre ce qui se tramait, il fallait donc préparer un plan d’urgence pour aider une partie de la population à se protéger. Le problème était que je n’étais pas venu pour cela, et si je n’accomplis pas ma mission, le gouvernement allait me passer un savon. Je serais même peut-être demis de mes fonctions compte-tenu du nombre de mission que j’eus refusé ces derniers temps. Que faire ?

« Byakuya-sama !! Nous avons repéré le navire de Lize et il semblerait qu’elle s’apprête à quitter l’île. » Déclara le vigie.

Il ne manquait plus que ça. Si jamais elle quittait cette île, le vent lui serait favorable et il serait donc impossible de la rattraper. Ce qui me donnera encore plus de travail pour la localiser … Une chose que le gouvernement ne me le permettra pas. Je n’avais donc pas le droit à l’échec !

« Soldats ! Veuillez gagner tous cette île rapidement et rassembler la population. C’est une mission pour la marine normalement, mais nous n’avons pas le choix, nous devons les sauver. » ordonnai-je à tous les soldats qui ne comprenaient pas où je voulais en venir. « Je vais tenter de freiner les pirates en attendant. » Poursuivis-je en quittant le navire pour me diriger vers le gallion des pirates.

J’usais de mon Geppou qui me permis en très peu de temps de me retrouver au-dessus du bateau des pirates. Ils pouvaient tous me voir, et s’ils le souhaitaient m’attaquer … ce qui ne serait au vu des circonstances pas une si bonne idée que ça.

« Jamais … » Lançai-je pendant que le ciel s’obscurissaient à vue d’oeil. « Jamais, je n’aurais penser un jour, demander de l’aide à des pirates. » Poursuivis-je alors que le ciel commençait à gronder.

« J’ai besoin de votre aide ! La population civile court un grand danger. Vous êtes nombreux, si on unissait nos forces, on pourrait facilement sauver plus de la majorité des civils. Ne le faites pas parce que c’est un agent qui vous le demande, mais faites le plutôt parce que c’est ce qui est juste. » Enchaînai-je tout en observant le moindre faits et gestes des pirates. « Si jamais vous refusez … » Achevai-je, interrompu par un éclair qui tomba sur le navire des pirates .

**Date d'inscription : 01/01/1970**

De sa courte mais palpitante vie de pirate, Lize avait vu bien des choses, connu bien des situations pour le moins cocasse et originale. Mais cette situation là... Elle avait encore un peu de mal à comprendre même ce qui venait de se passer. D'abord, un mec qui sort du bateau derrière eux en volant -de façon étrange, certes, mais en volant tout de même- puis, ce même type qui se met à faire du surplace au dessus de son bâtiment pour lui demander de l'aide. Un agent du gouvernement -ce qu'il devait être vu son petit monologue- qui demande de l'aide à des pirates ? Après quelques courtes secondes d'absence totale, la première réaction de Lize fut simple et concise. Elle éclata de rire, ni plus ni moins, un rire cristallin mais pas sain tout de même, ce genre de rire que seul un pirate peut vous sortir. Ce gloussement soudain arracha ensuite de nombreux rires et sarcasmes de l'équipage tout entier, profitant de l'humeur de leur capitaine pour s'adonner à la raillerie, sans doute l'activité préféré de tout pirate se respectant un tant soit peu. Un éclair vint frapper le bateau tandis que Lize riait, stoppant net son équipage mais pas elle, non, il lui fallait plus pour l'intimider. Même la chute du mat principal ne stoppait pas son éclat de rire. Une fois son fou rire passée, elle leva les yeux au ciel et désigna l'inconnu de l'une de ses deux armes, un large sourire carnassier sur ses lèvres. " Le gouvernement qui demande de l'aide à des pirates, la bonne blague... Ce qui est juste ? Ne me fais pas rire, merdeux ! Ta justice, c'est peut-être de risquer la vie de tes hommes pour quelques pouilleux, mais la mienne, en tant que capitaine, est de m'assurer que mes matelots restent vivants pour me servir une journée de plus." Oui, Lize avait de l'honneur en tant que capitaine, elle estimait que c'était à elle de prendre les bonnes décisions pour son équipage, ce qui expliquait en partie pourquoi tant de marins la suivait sans rechigner, malgré son tempérament tout sauf évident. C'était un principe qu'elle respectait encore plus depuis son arrivée dans le Nouveau Monde, qu'elle n'aurait jamais pensé aussi dangereux d'ailleurs. Puis, après ce magnifique discours, elle remarqua enfin que le mât était endommagé et que partir dans ses conditions allait s'avérer être un peu plus complexe. Putain, après tout ce que j'ai dit, je dois vraiment avoir l'air d'une conne.

C'est alors qu'un autre sourire vint illuminer son visage. Elle n'allait pas perdre la face ainsi, ça non. La situation était grave, mais pas insurmontable. Elle avait dans son équipage de véritables brutes qui allait pouvoir réparer ça en échange d'un peu de temps gagné, ensuite, ils pourraient repartir. Par chance, la voile n'avait pas l'air déchiré et le feu produit par la foudre était déjà maitrisé. Il n'y avait plus qu'à remettre tout ça droit, le fixer avec les moyens du bord et repartir. Lize devait donc gagner du temps pour que ses hommes fassent tout cela. Un peu moins d'une heure estimait-elle, et ils avaient intérêt à s'y tenir. " A vrai dire, je me fiche totalement de cette île, s'ils sont établis sur le Nouveau Monde et qu'ils sont incapables de gérer une tempête pareille, alors ils ne méritent même pas qu'on les aide. Mais tu m'as fait rire, aussi vais-je te proposer un arrangement juste, selon la piraterie. Nous allons nous affronter et le vainqueur pourra exiger de l'autre ce qu'il souhaite, qu'en penses-tu ?" Elle ne lui laissa même pas le temps de réfléchir que déjà elle s'empressa de préparer sa zone de combat. "Room..." Un dôme à la teinte légèrement opaque fit alors son apparition et entoura le navire et les eaux environnantes, ces dernières étant jonchées de récifs en tout genre. Puis elle rangea une de ses lames avant d'attraper un berry qu'elle jeta en chandelle au dessus d'elle, juste aux côté de l'agent du gouvernement. "Shambles." En une seconde, elle avait changé de place et se trouvait dans les airs, légèrement au dessus de son adversaire, tandis que la pièce restait cloué au sol. Elle dégaina alors sa deuxième lame et donna un grand coup en direction de son opposant, dans lequel elle mis toute sa force. Alors oui, elle aurait aimé voir la chair de son ennemi se déchirer sous ses yeux, oui elle aurait aimé que cette première attaque règle tout. Mais elle n'était pas naïve, loin de là, et elle savait parfaitement que sur ces mers, la force était une chose que beaucoup de personnes possédaient. Mais c'était aussi pour ça qu'elle aimait tant se battre, pour cette adrénaline, cette tension. Et désormais, elle ne pensait plus qu'à une chose : Son coup, profitant de l'effet de surprise, allait-il faire mouche ?