Ma première chasse à l'homme sur Grand Line! [PV Ludvick]

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Ma première chasse à l'homme sur

Grand Line !

I need money. C'est la conclusion que j'avais faite après avoir passé une nuit horrible à me rouler dans ma paillasse, au fond de la cale de mon rafiot qui voguait tout droit sur Alabasta. La faim me tiraillait et mon ventre hurlait à la mort et faisait des bruits que je n'aurais jamais crus possibles de sa part. J'avais un gros manque de force, pour ça je devais manger, donc il me fallait des thunes. J'me serais bien grillé une clope, mais pour ça il faut du tabac, donc il me fallait des thunes. J'avais un but, toute une île qui avait besoin de moi, que je change leur quotidien, et pour ça, je devais devenir riche, et encore une fois, il me fallait de la thune. A croire que la planète bleue tournait autour d'une seule denrée universelle : cette pépette qu'on appelait "berry". Tout être vivant civilisé, quelque soit le peuple dont il soit issu, court après cette notion qu'est l'argent. Il doit en avoir pour vivre, et vit donc pour en avoir. Jusque là rien de compliqué, sauf lorsque l'on veut rester éthiquement correct tout en gagnant de l'argent. Le nombre de jobs respectant les valeurs humaines n'est pas immense. Et j'avais certainement choisi l'un des plus difficiles.

Pour le coup, j'avais chopé un malfrat que j'avais ligoté, saucissonné même, afin de l'emmener à la base Marine d'Alabasta. Là-bas, j'allais bien pouvoir leur livrer ce type. J'arrivais à proximité de l'île, le soleil se levait et cognait avec une telle intensité qu'il était impossible de rester dans la cabine du bateau, l'on y suffoquait beaucoup trop ... Je sortis prendre l'air, mais le soleil cognait si fort que je me calais à l'ombre des voiles en espérant que cela suffise. Qu'est ce qu'il faisait chaud ! Quelques gouttes de sueur perlaient sur mon front, et, adossé contre le mat principal du bateau, je me l'essuyais du revers de la main droite. Puis, je posais l'arrière de mon crâne contre le bois sur lequel j'étais appuyé, avant de soupirer. Je vis alors ma prise, qui devait d'autant plus suffoquer. Je soupirai à nouveau.

(Nefer) - Putaaaaaain ...

Je me relevais avec effort, avant de retirer mon t-shirt. Je dévoilais un buste musclé, bien en forme, digne de celui d'un ancien soldat de la Marine. Je le mis en boule et le jetai sur ma paillasse, avant de tirer le criminel que j'avais capturé par le pied, le faisant glisser contre le parquet jusqu'à l'ombre du mat. L'homme semblait mal en point. Il avait du mal à respirer, la chaleur et la faim allaient avoir raison de lui. Je remplis alors un seau grâce à l'eau fraîche de la mer et l'aspergeai deux fois. Il semblait aller mieux, mais la faim l'assaillait toujours autant. Je décidais de le détacher. Le pauvre était si faible qu'il n'avait aucune chance de s'échapper. De plus, il allait être nourri et logé, bien qu'emprisonné, c'était une question de survie à présent, sûrement préférait-il se faire arrêter ...

Il semblait aller mieux. Je retournais m'adosser contre le mat du bateau. Nous arrivions à bon port après une vingtaine de minutes. Notre calvaire était enfin terminé, nous allions pouvoir mettre pied à terre et nous ravitailler. Dès que nous accostions, j'attachais les poignets de ma capture dans son dos à l'aide de cordelettes, avant de l'emmener avec moi. Direction la prison ! Je n'avais rien contre les criminels et les pirates, mais j'avais un ventre à remplir, et puis eux aussi allaient contre la volonté de certains pour remplir leurs objectifs. Mon type fut livré, j'en avais pour quelques dizaines de milliers de berries, assez pour me fournir assez de nourriture pour rester ici quelques jours, mais aucunement assez pour repartir sur l'île suivante. J'allais devoir faire une nouvelle prise sur Alabasta même. Direction les tableaux d'affichage !