Les corsaires sont-ils tous les mêmes ?

— Feat. Light G. Hawk

Je me trouvais sur North blue.
Il était huit heures du soir.
Je me trouvais à bord de mon navire personnel, totalement détendu sur mon divan, observant avec la plus grande admiration les étoiles et les points lumineux perceptibles dans le ciel. Malgré la distance ahurissante qui nous séparaient, je tentais tant bien que mal de discerner les différentes types d’étoiles et leurs couleurs. Évidemment, c’était une mission impossible, néanmoins c’était un plaisir que je ne voulus m’en privé. Puis de toute manière, c’était un excellent moyen de m’occuper ...

Toujours le regard plongé dans le ciel, je pouvais cette fois-ci, distinguer et compter avec la plus grande aisance les étoiles dansantes. Leurs nombres n’étaient pas aussi conséquente que celles qui ne se mouvaient point, néanmoins elles restaient plus sublime à contempler.

Au coeur de cet océan d’astres, je pouvais facilement percevoir la lune … qui de part sa clarté nous éclairait de l’obscurité envoûtante de la nuit. Elle nourrissait les troupeaux d’étoiles qui l’entouraient de sa lumière naturelle et guidait avec bienveillance notre vaisseau vers sa destination.

Devant tous ces signes prouvant la grandeur de notre créateur, je ne pus m’empêcher de plonger dans un état de tristesse. C’était un fait assez rare … Très rare, de voir l’expression de mon visage changé autant de fois en si peu de temps. Ce qui était encore plus rare, c’était la larme … les larmes qui coulaient le long de mes joues, malgré moi. Je recouvris mon visage du livre qui se tenait près de moi et je tentais tant bien que mal de me vider l’esprit. Ce n’était guère le moment de replonger dans le passé …

Sachez que ce sentiment de tristesse tenait son origine de mon triste passé. La nuit était en quelque sorte l’élément déclencheur de ce sentiment mélancolique qui pouvait tantôt s’emparer de moi, me faisant ainsi culpabiliser pour les « crimes » que j’eus commis. Il était indéniable que je ne pourrais jamais me le pardonner, jamais … C’était mon châtiment pour avoir privé la population de ma terre natale du bonheur et de la vie. Un châtiment tout à fait justifié. Ainsi, je devrais passer le restant de mes jours à me battre pour le bonheur des autres, à faire en sorte que paix et sécurité gagnent toutes les mers du globe. Et c’est alors que peut-être, après ma mort, je serais lavé de mes péchés.  

« Byakuya-sama, nous sommes arrivés ! » Lança le navigateur de mon vaisseau.

Ses paroles parvinrent jusqu’à mes oreilles, mais pourtant ignoré par ma conscience. J’étais ailleurs, totalement ailleurs. Le navigateur s’approcha et répéta une nouvelle fois ses paroles. Il ne reçut toujours pas de réponse. Il aurait pu dégager le livre de mon visage afin de m’éveiller, mais il préféra ne pas dépasser ses limites. C’est alors que la neige se mit à tomber… Cette douceur … Cette fraîcheur… Il n’aurait fallu que d’un contact avec ma peau pour retrouver tous mes esprits. Serait-ce un nouveau signe du ciel pour m’apaiser le coeur ?

Enfin bref. L’essentiel était que je pus quitté mon divan pour me concentrer sur ma mission. Celle que je m’étais fixé. Il était question d’un poneglyphe. D'après Octav C. Moon, mon collègue et président des cipher pol, sur cette île, Swallow Island, se trouverait une stèle de poneglyphe. Toujours selon ses informations, la pierre se trouverait à l’entrée de la forêt, couverte par des algues qui la rendrait méconnaissable. Bref ! Je m’avançai jusqu’à mon navigateur pour lui donner des nouvelles instructions.

« Tu as fait du bon boulot. » Déclarai-je d’un léger sourire, un peu forcé. « Je vais en avoir pour au moins une bonne heure, reste sur le navire et préviens-moi si tu remarques quelque chose d’anormal. » Poursuivis-je, avant de sauter pour gagner la terre ferme.

Le navigateur acquiesça d’un hochement de la tête avant de se mettre au poste de vigie pour observer de plus près les environs. De mon côté, je parvins à l’entrée de la forêt assez rapidement. Cependant, je rencontrais beaucoup de difficultés à localiser cette pierre. Je ne voyais rien qui pourrait avoir la forme d’une stèle. A moins que … Il y avait un homme couché sur une sorte de colline à gauche de l’entrée. Cette « colline » était recouverte par des algues et de fleures. Si une pierre se trouverait dans cet endroit, ça ne pouvait être ici. Du coup, elle serait engouffrée au fond de la colline … Nous ne tarderons pas à le savoir. Cependant, comment faire pour dégager cet homme ? Alors que je tentais de réfléchir à un moyen sans avoir à réfléchir, le ciel décida de faire tomber la pluie … Ce n’était pas une pluie ordinaire et ça les animaux du coins l’avaient compris en se réfugiant rapidement et en nombre au sein de la forêt. Normalement, cet inconnu devrait aussi sortir de son sommeil… Du moins je l’espérais. Pour l’instant, je me contentais de m’installer confortablement » sur l’herbe en attendant patiemment que l’homme aux cheveux jaunes se réveille. Pendant ce temps, la pluie torrentielle continuait de s’abattre sur l’île …

Hors rpg : Désolé je suis pas doué pour commencer, j'ai donc fait vite et en plus vu l'heure ... :p

Submeré par un   Océan de sentiment !

— Feat. Light G. Hawk

Une dizaine de minutes s’étaient écoulées.
J’étais toujours là, assis « confortablement » sur la terre ferme, malgré la pluie abondante qui menaçait les côtes de Swallow Island. Fasciné devant la force et la beauté de la nature, devant ce spectacle grandiose que tout être humain était incapable d’effectuer, j’oubliais pendant quelques instants la raison de ma présence en ce lieu. Je me laissai volontairement, pendant ce court instant, dominer par des sentiments et des appréhensions aussi farfelues les unes que les autres. Ce parfum, cette pluie, ces nuages, ces grondements, cette obscurité pesante, autant de facteurs réunis pour me faire perdre la tête, du moins c’est ce que certaines personnes pourraient dire.

Plongé dans les méandres de mes pensées, je ne pouvais que constater la petitesse de l’homme face à la nature, mais pourtant il ne cessait de se persuader du contraire. Hypocrite qu’il était, il ne se rendait même pas compte qu’il n’était en réalité qu’une création de la nature, qui plus était un échec. Comment cette création éphémère, sachant pertinemment qu’il n’était rien d’autre qu’un grain de sable à l’échelle de l’univers, qu’il n’était rien d’autre qu’une tâche dans un océan de perfection, pouvait se permettre de défier ce qui lui permit d’exister ? De part son ingratitude et son égoïsme, il ne cessait d’assombrir, de corrompre et de tuer, rien que pour son propre plaisir. Pourtant, il savait mieux que quiconque qu’il valait mieux espérer, se tuer pour jouir des plaisirs éternels que éphémères. Mais misérable et faible qu’il était, il ne cessait de s’adonner à ses passions, il n’était rien d’autre qu’un esclave, qui au lieu de se défaire de l’emprise que ses passions avaient sur sa volonté, il rêvait de faire des autres ses esclaves, il rêvait de contrôler le monde, de voir les autres ramper à ses pieds. Quelle ironie !

Je pouvais continuer encore et encore de rabaisser l’homme, de le placer à sa véritable place, mais hélas je fus subitement déconnecté de mes pensées. En effet, un terrible grondement de tonnerre se fit entendre, effrayant toute forme de vie sur cette île, il parvint à m’atteindre malgré là où je me trouvais. Pénétrant au fond de mon esprit, il chevaucha en un clair les vagues de mes pensées pour m’atteindre dans l’abysse le plus profond.

De nouveau présent dans le monde tangible, j’aperçus face à moi un homme, celui aux cheveux jaunes, celui qui faisait obstacle à ma mission il y a de cela une dizaine de minutes. Ses lèvres bougeaient, ce qui devait certainement signifier qu’il était en train de me parler, mais pourtant je n’entendais rien, rien du tout. J’étais assourdi, je ne pouvais qu’entrevoir des images, des parcelles d’images, la plus visible étant la sienne. Peu à peu, je retrouvais tous mes esprits et c’est à ce moment-là que je me rendis compte de ma présence sur cette île et ma connexion avec mon monde intérieure. C’était la première fois que je me retrouvais dans ce genre de situation, confronté à de tels changements sur le plan psychologique. Je me relevai du sol trempé pour ne pas dire inondé en prenant fermement la décision de consulter mon « psychologue » après cette mission. Je m’approchai de l’homme aux cheveux jaunes qui désormais était réveillé et pouvait enfin me libérer la colline pour accomplir la tâche que je m’étais fixée. Je me tenais désormais à quelques centimètres de lui, il se tenait sur le sol et m’observait avec un regard ébahi, du moins c’était l’impression que j’avais. Je l’analysais pendant quelques secondes avant de me décider de lui demander de me libérer la colline.

« Bonsoir !  Pourriez-vous me libérer cette colline, s’il vous plaît. Je ne sais pas qui vous êtes, mais je ne pense pas que ça soit une bonne idée de dormir dans un lieu aussi dangereux. » Lançai-je d’un air neutre, comme je savais si bien le faire.

« Vous êtes perdu ? Si vous le souhaitez, je peux vous déposer sur une île voisine pour rendre service. » Lui proposai-je sur un ton agréable. « Si cela peut vous rassurer, je suis un amiral du quartier générale de la marine, comme le prouve si bien ma tenue. » Poursuivis-je, essayant de rassurer mon interlocuteur.

Je le savais.
L’habit ne fait pas le moine. Et puis, ce n’était pas parce que je portais une veste d’amiral que cela prouvait que j’en étais forcément un. Ainsi, si mes arguments n’étaient pas suffisants pour convaincre l’homme aux cheveux jaunes, j’étais prêt, prêt à le convaincre, à le rassurer le plus possible. Je ne lui voulais aucun mal et cela était parfaitement perceptible que cela soit dans le timbre de ma voix ou de l’expression de mon visage. J’attendis que l’homme se décale pour me laisser la place avant de poser ma main sur la colline.

Je fis tremblé l’air autour de celle-ci pour tenter de me débarrasser des plantes qui poussaient sur son dos. Hélas, tentative en vaine. Il ne se passait absolument rien, comme l’homme aux cheveux jaunes pouvait le percevoir, mon pouvoir n’avait fait qu'engendrer une petite brise. Je ne voulais pas détruire toutes les plantes et encore moins la colline, mais malheureusement je n’avais guère le choix. Je frappai verticalement l’air autour de la colline pour détruire celle-ci en plusieurs morceaux, le fracas engendré par la technique parvint normalement jusqu’aux oreilles de cet inconnu. Je fis une nouvelle fois vibrer l’air pour éclater les morceaux de terre en une multitude de morceaux, atteignant ainsi facilement la stèle dissimulée en son sein. Elle était là. J’étais content, sans réellement montrer ma joie.

« Tu n’as pas été facile à trouver, mais bon comme disent les anciens, mieux vaut tard que jamais. » Déclarai-je dans le vide. Alors que je m’apprêtais à me lancer à la lecture de cette stèle, je fus interrompu par ma petite voix intérieure ... elle ne cessait de me dire que cet homme qui se tenait près de moi n’était pas aussi inconnu que je le pensais.

Les corsaires    sont-ils tous les mêmes ?

— Feat. Light G. Hawk

L’inconnu se décala légèrement sur le côté afin de ne plus me faire obstacle. Il semblait savoir que j’étais à la recherche de quelque chose, cependant, il ignorait ce que s’était. Alors que je m’apprêtais à passer à l’action, il m’interpella en me faisant savoir que cette île était déserte, et qu’elle ne pouvait, par conséquent, ne pas être aussi dangereuse que je pouvais le penser. C’était à ce moment-là que je compris que cet homme n’était pas quelqu’un d’ordinaire, comme je pus le penser jusqu’à présent. J’eus aussitôt la « confirmation » lorsqu’il acheva son dialogue par mon prénom. Il me connaissait …

Pourtant, c’était la première fois que je le voyais, et de plus je me ne souvenais pas de m’être présenté à lui. Certes, je lui fis connaître la fonction que j’occupais, mais aucunement mon prénom. Un bon nombre de questions me traversaient l’esprit, mais je décidai, pour le moment, de garder cela pour moi. Sans me retourner, ni répliquer à cet inconnu, qui semblait plutôt bien renseigné sur ma personne, je décidai de poursuivre ce pour quoi j’étais venu. J’usai, sous les yeux de l’inconnu, de mon terrifiant pouvoir afin de détruire, malheureusement, une partie de la colline et faire apparaître la stèle qui s’y trouvait en elle.

Je me débarrassai alors des parcelles de terres et de plantes qui m’entravaient. Je m’apprêtais alors à lire les inscriptions qui étaient gravées en poneglyphe, ma petite voix « interieure » m’interpella me demandant, pour une raison qui m’était inconnue, de me méfier de cet homme. Je tournais légèrement la tête vers l’homme en question, l’observant pendant quelques secondes, toujours avec cet air glacial, et je ne pus hélas rien déceler chez lui. Il ne m’avait pas l’air très dangereux, du moins je ne sentais rien en lui qui pouvait me prouver le contraire. Je décidai alors d’ignorer l’avertissement de ma petite voix « intérieure », en continuant ma mission, malgré la présence de cet homme. Alors que je me lançai à la lecture de la stèle, l’inconnu m’interpella une nouvelle fois en me questionnant, cet fois-ci, sur la stèle. Ne voulant pas lui manquer de respect, je me tournais vers lui afin de pouvoir lui répondre, malgré que je ne pus achever la lecture la stèle.  

« En effet, cela fait quelques années que je suis à la recherche de cette stèle, vous ne pouvez imaginer la joie que j’éprouve actuellement, en la voyant face à moi » Lançai-je, d’un léger sourire. « Effectivement, c’est un message écrit dans une langue antique. Vous semblez en connaître bien plus que vous ne le faites paraître. » Poursuivis-je, avant de me retourner vers la stèle.

Je pus terminer en quelques secondes la lecture du poneglyphe, qui malheureusement n’indiquait pas la position de l’arme que je convoitais. Les informations gravées sur cette pierre indiquait la position d’une autre pierre, qui s’y trouverait au Royaume de Drum, connu aujourd’hui sous le nom du Royaume de Sakura. Je n’avais donc plus rien à faire sur cette île. Néanmoins, avant je devais m’assurer que personne d’autre ne puisse tomber sur cette stèle. D’un geste, je fis signe à l’inconnu de s’éloigner de la colline … Une fois qu’il s’éloigna assez pour ne pas être touché par ma technique, je frappai violemment l’air ambiant entre la stèle et ma position. L’air fissuré en plusieurs parties, on avait comme l’impression que la colline et la stèle n’étaient rien d’autre qu’une fenêtre cassée en une multitude de morceaux. Je sursautais en arrière pour ne pas être pris dans le mini tremblement de terre qui allait envoyer la colline au fond de l’océan. Quelques instants plus tard, on pouvait apercevoir quelques fissures au niveau de la terre, et surtout la disparition de la colline et la pierre, qui s’y trouvait désormais au fond de l’océan.

Le gouffre qui était perceptible n’était pas une bonne chose car elle pouvait mener les curieux vers cette stèle. Je devais donc m’assurer que cette faille soit reboucher. Alors que je réfléchissais à un moyen pour parvenir à mon objectif, j’observai une faille au niveau de la terre, qui s’ouvrit malheureusement d’un coup emportant l'inconnu et moi-même dans cette fente. Tout laissait à croire que c'était ma technique qui était à l’origine de cela. Remonter était pour l’instant chose impossible, compte tenu des morceaux de roches qui nous tombaient dessus. Je me demandais ce qu’on allait trouver au fond de cette gouffre… espérons tout sauf de l’eau de la mer.