The Master ! [Jin]

Vice-Amiral Lion Rouge

The Master !

Cela faisait bientôt une année que j'avais été promu à ce grade, le prestige de faire partie des Vice-Amiraux de la Marine. Si les Amiraux et les rangs au-dessus étaient considérés comme de véritables monstres, ma caste était plutôt plus rattachée au côté "humain". Nous représentions la sureté pour les habitants et l'évolution "ultime" qu'ils pouvaient avoir. Le dernier pallier humain avant celui de terribles calamités. L'écart entre la puissance d'un des Trois Amiraux de la Marine et nous était également très important, témoignant de la force de chacun d'eux. J'étais loin de pouvoir me hisser parmi les trois mais, cela ne m'intéressait pas vraiment à vrai dire. Négligeant et nonchalant de nature, ce prestige était beaucoup trop important. Soutenir ce grade importerait trop de responsabilités, d'engagements, ce que je désirais pas le moins du monde, ayant décidé, pour le moment, de ne pas m'investir pour atteindre ce "sommet".

Ils étaient déjà trois de plus. Trois entités dont l'expression "ne pas arriver à la cheville" n'était pas mieux utiliser pour exprimer ma force comparée à la leur. Il y avait le Gorille, le Corbeau ainsi que le Serpent, représentant tous les trois la plus puissante forme armée de la Marine. Gingorira était le plus "antique" d'entre eux mais, certainement le plus sage. Je ne connaissais pas beaucoup de cet homme, hormis sa position en tant qu'Amiral datant d'une quinzaine d'année, inébranlable. Sorakarasu, quant à lui, était le plus mystérieux. Sa promotion était très "récente", n'ayant pour ainsi dire jamais encore rencontré cet homme véritablement. J'avais seulement eu vent de ses capacités. Il était détenteur de l'un des Fruits les Plus Célèbres en ce Monde, aussi populaire qu'un Mera Mera no Mi, le fameux Fruit du Tremblement. Ce pouvoir était réputé pour pouvoir ébranler le monde, l'Amiral devenant l'un des "Hommes les Plus Dangereux au Monde".

Le dernier n'avait rien à envier aux autres, car il ne s'agissait pas de n'importe qui. Midohebi était incommensurablement fort. Contrairement aux autres, il ne disposait d'aucun pouvoir prenant d'un quelconque Fruit du Démon, son étonnante puissance se trouvait dans son physique et sa capacité aux sabres. Le fameux "Samurai" de la Marine n'était autre que le "Meilleur Epéiste du Monde", surpassant tout sabreur avec ses lames. Ces trois être étaient bien capable d'arrêter un Empereur, ce qui rassurait plus d'un dans nos rangs. Bien évidemment, ils n'étaient pas tous les trois semblables, se divergeant sur certains points, sur la vision des choses et de la Justice. Celui dont les idéaux correspondaient le plus aux miens était ce Serpent Vert, ou plutôt Jin Morioka, son identité d'origine. Nous avions déjà eux l'occasion de nous rencontrer, ayant même assisté celui-ci lors d'une mission.

L'Amiral était même l'un de ceux qui avaient plaidés pour ma promotion, considérant ainsi celui un peu comme un "mentor", un modèle à suivre, ce qui n'était pas fréquent chez ma personne. Il représentait une fierté que je partageais et que je plussoyais. C'était en voyant certaines de ses techniques qu'il m'était venu l'idée du "Predator", un exemple parmi tant d'autres, évidemment. Cette entente entre nous était à l'origine de ma position aujourd'hui, sur ce grand cuirassé de la Marine, naviguant depuis Marinford jusqu'à cette île, quelque part sur "Paradise". J'avais demandé la présence de l'Amiral pour un entraînement pratique, ses capacités pouvant m'être véritablement utiles. Ma force résidait dans mon physique et dans mes pouvoirs de Zoan, qui me conférait un avantage physique. Combattre quelqu'un qui évoluait sur un autre terrain que le mien n'était pas probant en termes de grand progrès, Le Serpent Vert était ma solution.

« Kuraigana, hein. »

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« C'est donc cela qu'il appelle un endroit propice ? »

En effet, l'idée de l'échange était mienne mais, n'ayant pas trouvé de lieu approprié, j'avais laissé à celui-ci le soin de m'en montrer. Son expérience était plus grande que la mienne et son parcours également, ayant bien plus de sources que ma personne. Cependant m'imaginer qu'il m'emmènerait sur cette fameuse île de Kuraigana. Elle m'était connue uniquement à travers les livres et autres manuscrits, racontant le passé tumultueux de la région et de ses habitants. Guerre engendrant des guerres, finissant ainsi par ronger le Royaume. Il ne restait plus vie à l'heure actuel, un endroit abandonné où ruines et bâtiments vides longues les côtes. Si l'Amiral Midohebi connaissait cet endroit, il y avait sûrement autre chose derrière ce choix. Nous aurions bien pu nous contenter d'un morceau de terre désertique, après tout.

Un endroit si lugubre, l'accueil ne serait certainement si appréciable. Je ne pouvais savoir ce qui pouvait se nicher dans l'ombre et d'ailleurs, il n'y avait aucune certitude qu'il y avait quelque chose niché également. Il n'y avait que deux Soldats avec moi, ceux-ci restés sur le Grand Cuirassé, ne voulant se risquer à des problèmes ici. J'étais cependant obligé de m'y aventurer, pour espérer avoir ce que je désirais. Cette fameuse confrontation, rien que de l'imaginer, un rictus se dessinait machinalement sur mon visage, sans que je puisse le contrôler. Ma fougue amplifiée à cause mes récents Pouvoirs, c'était assez gênant à vrai dire, mon faciès si froid par accoutumance devenait trop expressif lors d'une situation de jubilation comme celle-ci, ce qui me paressait mauvais. Enfin, je n'étais qu'à l'amorce du contrôle de ce puissant Zoan, ne m'en faisant pas plus pour la suite, ayant bon nombre de chose à traverser avant.

Debout à côté de cette immense croix, donnant d'ailleurs dos à celle-ci, je m'étais emparé d'un petit Den Den Mushi, commençant à prendre contact.

« Vous avez vu un quelconque bateau arriver ? »

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« Non, Léonidas-Sama. Nous surveillons le mieux possible, mais rien, l'Amiral Midohebi-Sama n'est pas encore arrivé, apparemment. »

« Je vois. Très bien, continuez la surveillance… Et après qu'il ne vienne pas me dire que je suis hermétique à la ponctualité, comme il le répète souvent… »

Fronçant un sourcil, cela faisait quelques minutes que j'étais sur l'île, à la recherche de l'Amiral et cela, sans aucun succès. Agacé ? Pas jusque là. Contrarié ? Légèrement. De mauvaise foi ? Totalement étant donné mes habitudes. Une chose était sûre, je connaissais bien assez cet homme pour savoir qu'il était parfaitement sérieux et droit dans ses propos. Où pouvait-il bien être ?