Dès que j'ai posé un pied sur la terre ferme de l'île nommée Chui-Yip, j'ai eu comme l'étrange sensation d'être de retour sur mon ile natal. En effet, cette ile ressemblait en tout point à l'île sur laquelle j'avais grandi en compagnie de ma famille adoptive et de Gran Mao. Ce qui m'interpella tout de suite, ce fut l'architecture des bâtisses mitoyennes au port. Les maisons avaient une architecture si particulière ( celle des bâtisses traditionnelles chinoises). Les murs étaient fait de pierres, de marbre et autre matériaux décoratifs, des matériaux nobles tel que le bois, finement sculpté, l'ivoire ou encore pour certaines maisons, de feuilles d'or incrustées en de fines dorures sur des pans entiers de mur, afin de former des formes extravagantes et magnifiques à observer.


Mais le plus impressionnant visuellement et le plus marquant dans mon esprit, furent les toits de ses bâtisses. Ces toits si spécifiques que je n'avais, jusque-là pus les observer autre part que sur l'île de Kenzan, s'offraient aujourd'hui à moi comme un cadeau pour ma rétine, éveillant ma mémoire ainsi que mon émerveillement. En réalité, c'était surement la nostalgie qui me faisait autant apprécier ces toitures incurvés telles des jonques et disposés en plusieurs, disons petits toits, disposés  éparse la surface à protéger, souvent même à des niveaux différents les un des autres.
Cet agencement si particulier, ses bouts de toit remontés sur les bords me firent presque retourner en enfance. En tout cas c'était des étoiles pleins les yeux que je déplaçais mon regard d'une maison à l'autre, m'agitant dans tout les sens sans même quitter ma position.

Spoiler:

En réalité, je n'étais pas le seul à être ébahie de revoir l'architecture de Kenzan en effet ceux qui avaient grandi avec moi, tel des frères de sang, mais surtout comme des frères de cœur, j'ai nommé Agon et Gran Mao étaient aussi là, à regarder avec admiration et nostalgie ses toitures atypiques qui avaient bercé notre enfance.

Le reste de l'équipage nous regarda un instant, étonné par notre lubie du jour. Ce n'était pas qu'ils n'aimaient pas le paysage qu'offrait cette nouvelle île, ou qu'ils révulsaient l'étrange architecture des bâtiments érigés en ses lieux. Seulement, ils haussèrent un sourcil et détournèrent le regard en observant nos trois réactions synchronisées et nos faces arborant la même expression béate.

Après il fallait pas se mentir sur le bateau bien que las de nos conneries mes hommes ne craignaient plus la honte et le ridicule, à l'inverse de nombreux équipages qui se prenait trop au sérieux, car en un sens s'ils devaient être choqués par le ridicule, ils en seraient déjà mort depuis longtemps en rejoignant l'équipage des immortels.

Pas besoin de chercher bien loin pour ça, hein. Le second du navire, c'est un chat... Un fucking chat qui parle alors quand on dit que le ridicule ne tue pas. C'est pas des conneries, dans le cas contraire ça aurait était une hécatombe chez les corsaires. Bref même si les autres ne comprenaient pas notre réaction du moment, ne se doutant pas de l'introspection qui nous tenaient à Agon, Gran Mao et moi, ils se mirent en mouvement suivant simplement les ordres des "généraux" encore en état psychologique suffisant pour pouvoir, leur parler et réfléchir.

Ainsi, pendant que "les femmes de l'équipage" tenaient momentanément les rennes, moi, je continuais d'observer sur les bâtiments et les rues de la ville, même si en vérité, mon cerveau déformait déjà la réalité pour mixer à ma vision des souvenirs de mon enfance. Je me revoyais gamin, en train de déambuler dans les rues de mon île natale en compagnie de mon petit frère et de notre félin favori, j'ai nommé Gran Mao. Je me revoyais courir, sauter, me battre, jouer, m'inventer une vie d'aventurier, de pirates, je me voyais partir...


Une main posée sur mon épaule, me ramena alors à la réalité, Hamaya me fixait, mais mon esprit, encore à mis chemin entre ma mémoire et la réalité, occulta la moitié des informations sensorielles. Tandis que je voyais ses lèvres bouger aucun mot de me parvint, ou plutôt j'ouï une bouillie informe de mot que je ne pus décemment interpréter. Je fais alors une moue qui dût résumer mon incompréhension totale, car la jeune femme fronça méchamment les sourcils, et m'hurla alors ces paroles :

-C'est bon vous avez finis d'admirer le paysage ? Je vous rappelle à tous les trois qu'on est pas venu pour faire du tourisme, hein. Bon sang, on vous l'a assez rabâché. En plus, toi, c'est ton pote Agon, alors.... Bouarf... Bref. L'heure du rendez-vous avec Kensei approche alors on devrait se mettre en route vers le lieu de rendez vous ! On fera du tourisme après si vous voulez. M'enfin vaudra vraiment que vous m'expliquez ce qu'il y a de si géniale ici pour que vous ayez tous les trois la même réaction ! Mais plus tard ! En route !

Declara-t-elle en frappant l'arrière de la tête des trois rêveurs, avec le fourreau de son sabre, pour mieux les réveiller et attirer leurs attentions.

-Ah oui ! Le fameux Kensei ! Celui qui t'a enseigner le Hassoken... J'ai toujours voulu le rencontrer juste pour le plaisir de savoir qui avait aidé mon petit frère à devenir plus fort.

Dis je, en attrapant Agon de mon bras droit. Accolant mon bras doit partiellement sur son cou et sa poitrine, je resserrais mon emprise pour être calé confortablement sur lui et le regarder avec un sourire teinté de fierté et de provocation. Même si ce contact physique sonnait un peu comme une moquerie, une provocation, son regard le trahissait. Alors que son sourire se voulait narquois, on pouvait y lire : j'ai hâte de rencontrer celui qui a fait de toi celui dont je suis si fier !

Agon ne tarda pas à se défaire brusquement de mon étreinte, en levant les yeux au ciel :

-Pas sûr que tu veuilles réellement le rencontrer, c'est moi qui te le dis ! C'est pas n'importe qui ! Et son tempérament n'est pas de tout repos ! En plus, c'est un pirate, alors bon...

Ajouta le "long bras" en se tournant vers Hamaya et moi. Ce à qui ne répondit plutôt rapidement :

-Ne te mens pas à toi-même... Au fond, tu ne hais pas tout les pirates ! Regarde, moi, tu ne me hais plus aujourd'hui et lui c'est ton maître donc bon, tu ne me duperas pas en me faisant croire que c'est une mauvaise personne ! Et puis tu m'as dit que vous l'aviez rencontré sur Granline pendant que j'étais à Marinford, et qu'il était plutôt enclin à nous rejoindre. Qui donc voudrais nous rejoindre en ayant des intentions malhonnêtes ? Et puis je suis sûr qu'il est moins ingérable et insupportable que Gran Mao !

-J'ai tout entendu ! Tu vas voir si je suis insupportable ! À partir de maintenant, je vais l'être ! Tu vas le sentir passer !

S'énerva le félin, en répondant positivement à la provocation que j'avais lancée. Puis nos regards furent tout trois attiré vers celui de la jeune épéiste qui nous regardait, plutôt énervé qu'on ne l'écoute à moitié.

Spoiler:

En croisant son regard les mon frère et moi perdîmes notre sourire et le chat prêt à bondir se ravisa, pour se lécher la patte de la manière la plus mignonne qui soit et échapper aux courroux de la jeune femme. Mais rien n'y fit, tout trois, nous partîmes alors vers le centre-ville en se massant l'arrière de la tête jetant de temps en temps des regards en direction d'Hamaya qui nous accompagnait, nous surveillant d'un regard excessivement expressif. Bref, nous ne pouvions nous permettre d'autres écarts si nous ne voulions pas la vexer et l'énerver plus que ça. Soit nous nous tiendrons à carreau avant la rencontre. Seul restait sur mon navire mes hommes de main et Sarah qui avait, pour cette fois-ci, le commandement du navire en cas de problème.

Non. Quelque chose n'allait pas, cette ville me paraissait trop familière, trop ressemblante à ma ville natale qui pourtant se trouvait sur la petite île de Kenzan, perdu au début de l'une des voies de Grandline. Il devait forcément y avoir une explication à tout ça, c'était irréaliste. Enfin, je veux dire, c'est pas comme si l'architecture de mon île natal était commune, ça aurait été le cas j'aurais rien dis mais le style architectural des long bras était pittoresque, et unique, et ici  les constructions de cette tribu si unique se faisait énormément ressentir. Était-ce possible que ?

La réponse s'imposa d'elle-même lorsqu'au détour d'une petite ruelle, nous débouchions sur une grande ruelle, au sein de laquelle déambulait une masse conséquente de personne, et aussi étrange que cela puisse paraître la majorité avait des bras anormalement long de part le fait de la présence d'une articulation supplémentaire à chaque bras. Une fois de plus nos mâchoires se décrochèrent, cette fois-ci même la jeune femme n'en revint pas.


-Des longs-bras...

Elle se tourna vers Agon, puis vers l'un des inconnus, et ce, à plusieurs reprises pour comparer leur physionomie, et en revenir à cet évident constat qu'elle avait déjà fait :

-Des long-bras ... Des long-bras partout ! Mais comment c'est possible ?

Dit elle à haute voix, ne pouvant pour cette fois contenir sa voix intérieure qui se questionnait beaucoup trop sur le coup. En parlant, elle fit un pas en arrière comme effrayé par leur présence. Les habitants des lieux, ne mirent pas longtemps à remarquer le groupuscule d'étranger. D'une part parce que mine de rien, la jeune femme était bruyante et surtout parce qu'ils tiraient tous une face de six kilomètres de long. Les natifs de l'île arquèrent un sourcil en voyant ce groupe si hétéroclite réagir d'une manière si similaire face à l'inconnu. Et l'un d'eux, ayant entendu les exclamations d'Hamaya, lui répondit même, surement excéder de voir, encore une fois, une telle réaction face à leur différence physique notable en comparaison aux autres humains :

-Oui. Nous faisons parti de la tribu des longs bras et alors ? Vous êtes raciste ? Pourtant parmi vos amis, il semble qu'il y a un homme issue de la lignée des longues jambes et même un gars issu de notre tribu vu les bras qu'il possède. S'il vous a amené là, pourquoi êtes-vous si étonnée de voir des gens avec la même physionomie que lui, vous vous attendiez à quoi à des longues jambes ? À des minks ? Sans déconner s'il vous a amené sur sa terre d'origine, c'est pour que vous puissiez vous imprégner de l'ambiance de sa terre natale non ? Alors pourquoi cet air choqué ?

L'intervention de cet homme qui semblait exécrer la discrimination et le racisme latent qui régnait sur notre société actuelle nous sorti de notre choc passagé. Bon, sur cette île résidait des longs-bras... Ok, soit ! Pour calmer le jeu et surtout parce qu'il fut guidé par une curiosité irrépressible Agon me devança pour se mettre devant notre épéiste en prenant la parole :

-La vérité, c'est que, que se soit mon groupe ou même, moi... C'est la première fois qu'on vient ici. Je ne suis pas originaire de votre île, mais d'un lopin de terre bien plus petit et perdu sur l'autre moitié de Grandline. Kenzan ça vous dit quelque chose ? C'est l'île sur laquelle je suis née et là-bas aussi vivent des gens comme vous et moi !

Pour une fois, moi, j'étais calme, presque serein, observant la scène et l'élocution d'Agon, les bras simplement croisés tout comme Gran Mao, qui perché sur mon épaule avait à peu près la même réaction que moi. Pour le coup il était peu être plus sûr et réfléchi de laisser mon frère se dépatouiller avec nos interlocuteurs, c'est peu être un peu discriminatoire de penser comme ça, mais bon qui se demanderait pas réellement si son physique similaire aux leurs calmerait nos interlocuteurs et leurs inspirerait confiance.

Tout de même, j'étais pris d'une curiosité grandissante à leurs égards et ce à un tel point que j'avais peine à le dissimuler, derrière mes grands yeux ouverts comme deux billes luisantes, et mon large sourire. Au fond de moi, je me demandais notamment comment était ce possible qu'il y ait des long-bras ici, alors que l'île d'origine de cette tribu était sensé se trouver sur l'île sur laquelle j'avais grandi ? Kappa, mon père m'aurait-il menti ? D'autres questions se bousculaient dans mon esprit, mais c'est la question sur les origines de la tribu qui me taraudait le plus.

Puis le chat sur mon épaule posa l'une de ses pattes sur mon visage pour me frapper gentiment. J'avais de la chance, il avait pas sortie les griffes aujourd'hui, secouant légèrement la tête, j'allais me retourner dans sa direction pour voir s'il avait un truc à me dire ou à me montrer où s'il avait juste fait ça pour me faire chier, mais alors que je pivotais mon visage, j'entendis la réponse du long-bras de tout à l'heure :


-Eh, mais attendez... C'est la colonie que notre nation à envoyé sur Paradise il y a de cela plus d'un siècle ! Je me trompe pas normalement, c'est dit dans nos livres d'histoire ! Mais alors c'est génial ! Je pensais jamais voir un décédant de ses colons sur nos terres ça en jette !

S'extasia notre premier interlocuteur rameutant plus de monde autour de nous grâce à ses dernières exclamations. Agon recula en se grattant l'arrière de la tête se sentant manifestement oppressé et gêné. Il ne s'était pas attendu à ça en accostant ici personne dans l'équipage ne s'y était attendu. Aujourd'hui, c'était sûr, le passé de mon frère allait refaire surface à mainte reprise. Autant dire que c'était sa journée quoi !

Enjoué l'un des nouveau arrivant posa la question fatale. Mais bon en même temps, c'était un sujet presque inévitable lorsqu'on parlait de la petite île paisible de Kenzan :

- Est-ce que les rumeurs qui nous sont parvenues au fil des années sont fondés ? Moi, j'ai entendu dire qu'elle avait été ravagé par une bande de pirates, mais d'autres racontent que c'est la marine qui a attaquer l'île avec un buster call puis à camoufler leurs actes pour faire croire à une attaque de pirate ? Quelle version est la bonne ? Enfin... Pour commencer l'île a-t-elle déjà essuyé une quelconque attaque de la part de qui que se soit ?

À mesure que cet individu approchait, le visage de mon frère se baissait, s'assombrissait. Sa face se contractait et ses idées joyeuses se mutèrent en idées noires. La jeune femme le remarqua et me lança un regard facilement compréhensible. Je ne pouvais laisser mon frère se démerder seul face à ses questions délicates, et même si je n'avais pas du tout envie de remuer le couteau dans la plaie en racontant ça à tout le monde sur une place publique, je me devait d'intervenir !

Ainsi sans hésité je m'avançais jusqu'à la position d'Agon, puis je posais ma main droite sur son épaule gauche avant de déclarer au et fort en me grattant le cuir chevelu :


-Euh ! Desolé, mais en faite, on a pas trop le temps de parler là ! On a un rendez-vous important et je voudrais pas que la personne que mon équipage et moi somme sensé rencontré perde patience ! C'est très important pour moi ! On parlera de Kenzan plus tard, hein ! Allez, direction le centre-ville !

Déclarais-je en poussant légèrement mon frère vers l'avant et en passant devant lui pour ouvrir è la marche et forcer les natifs de l'île à ce décaler.

-C'est pas par là... La place centrale... C'est de l'autre côté !

M'indiqua un long-bras en me montrant gentiment le chemin de sa main. Oui, j'avançais au hasard, et alors, moi, je voulais juste bouger en faite, pas forcément aller à la place centrale même si c'était mon objectif final vu que c'était là-bas que j'allais rencontré le sensei d'Agon. D'ailleurs parlant de ce dernier, on eut pas trop de mal à le trouver, même si dans sa position, il était pas au top de l'esthétisme, mais bon je pouvais pas lui en vouloir pour son filet de bave dégoulinant le long de sa joue, après tout il dormait. Moi, j'étais ridicule même quand j'étais éveillé, donc je pouvais pas me permettre de le critiquer, hein !


Agon reconnue son maître du premier coup d'œil, pas plus étonné que ça de le retrouver endormi sur un tonneau. Rien que le début de la rencontre promettait du lourd. À coup sûr, ce type était un drôle d'énergumène, quelqu'un de très étrange et singulier dans son genre, en faite surement exactement comme il n'avait cessait de nous le décrire sans qu'on ne lui porte plus de crédit que ça. Enfin bref, l'avenir nous dira bien si Agon avait amplifié au possible les traits de caractère de Kensei, ou si au contraire, il n'avait usé que d'euphémismes.


Pour le moment, j'avais laissé mon petit frère s'avancer seul pour allait à la rencontre de son sensei afin qu'ils aient des retrouvailles privilégiées avant que Gran Mao, Hamaya et moi n'entrions en jeu pour discuter avec lui de l'accord qu'on pourrait éventuellement passer. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je vis l'homme bondir de sa position alors qu'il venait à peine d'ouvrir les yeux. Vu sa précédente posture, et la saleté qui recouvrait ses vêtements épars son corps, je le voyais pour l'instant plus comme un soulard un peu mou et sur le retour qu'autre chose. Mais au lieu de ça, je vis un homme aussi vivace qu'une panthère et manifestement aussi puissant qu'un lion.



Par son seul mouvement, son seul poing propulsé à une vitesse ahurissante dans l'air, il déchaîna une bourrasque de vents surement aussi puissante que celles que je pouvais moi-même déployé à l'aide de mes ailes. Mais en plus d'être fort et rapide, il semblait précis et sûr de lui, sûr de sa puissance. En tout cas, il avait assez d'assurance pour balancer une attaque aussi puissante en direction de son élève et l'arrêter juste avant l'impact avec son visage, malgré le risque qu'il puisse rater son action et gravement blessé son vieil ami.

Il me plaisait déjà !

Il fut un temps, je m'étais certainement intéressé à son cas vu qu'il était un pirate, mais à ce jour, il fallait l'avouer, je ne savais plus trop pourquoi il avait une si grosse prime sur sa tête, et surtout pourquoi un type de sa trempe, qui semblait si incontrôlable, si arrogant, si narcissique avait promis à Agon de réfléchir à l'éventualité de le rejoindre dans mon équipage. Je voyais mal un homme si provocateur, si sûr de lui accepter le joug d'un capitaine, surtout celui d'un Shichibukai.

Et pourtant, il était là aujourd'hui, acceptant par sa présence de discuter avec moi, de discuter avec nous.

Je sentis mon épaule trembler et des grognements s'en échapper, aux paroles provocatrices du maître du Hassoken. Sans regarder le félin percher sur mon épaule, je l'attrapais alors qu'il allait bondir. Au final, Kensei ne sera pas la seule forte tête de l'équipage ! J'avais beaucoup de spécimen à sang chaud dans mon équipage donc la réflexion que je venais de me faire me paraissait maintenant un peu obsolète. Et tandis que Gran Mao me mordait les mains pour que je le lâche, je souriais en fixant cet arrogant jeune homme. Il savait pourtant surement à qui il parlait, à quel équipage il avait à faire, et pourtant, il n'hésitait pas à nous provoquer, son assurance le perdrait ! Mais à ce jour, c'était une carte de plus qui jouait en sa faveur.

J'aimais son assurance, son sang froid, et la force qu'il dégageait mais, pourtant même si j'avais envie de lui parler, de me confronter à lui, tout en même temps... Je me contrôlais pour rester en arrière et observer mon frère faire face à son maître, tandis que le second de mon équipage, le plus poilu d'entre nous déclara, plutôt énervé :


-Putain, mais lâche moi ! Ce petit con a besoin de connaître la vérité c'est pas moi qui pue la transpiration et l'alcool, mais lui, hein ! Mes coussinets et mon pelage sont PUTAIN DE PROPRE ! OK !



Faudrait que j'apprenne le self-control à Gran Mao, un de ses jours, même si c'était surement trop tard pour changer sont caractère sanguin, peut être pourrait-il s'adoucir, que sais je ?




Agon quant à lui, c'était crispé sur ses appuis dès qu'il avait vu le mouvement de son maître comme s'il avait vu venir son attaque ou qu'il avait l'habitude de ce genre d'attaque complètement imprévisible venant de Kensei. Ainsi, il mis plus de poids sur ses appuis comme pour encaisser le coup de poing que son maître lui balançait à la gueule. Mais l'impact ne vint étonnement pas. Voyant le poing de Kensei se figer à quelques centimètres de son visage, mon petit frère se lit à sourire, et profita de cet instant suspendu pour caler ses lunettes un peu plus contre le haut de son nez, laissant son indexe sur le pont de la paire de lunettes de soleil tandis que déjà une bourrasque se déployait autour de lui et le repoussait violemment vers l'arrière. Forçant sur ses jambes pour s'opposer le plus possible au vents, il ne put cependant pas lutter indéfiniment, et au bout du compte, il avait été repoussé à quelques mètres de son sensei. Mais pourtant, le long bras à la peau basanée, affichait toujours son large sourire, et baissa légèrement ces lunettes de soleil pour dévoiler son regard satisfait à Kensei.

-Je suis assez impressionné, sensei... J'ai encore beaucoup à apprendre de vous ! Je suppose que vous avez envie de combattre, n'est-ce pas ? Vous avez toujours envie de combattre... À quoi je pense ! Je suis votre homme si vous voulez. À moins que vous ne vouliez combattre mon frère ?

Déclara Agon en ôtant définitivement ses lunettes pour dévoiler son regard pourpre, et me désigner en me pointant de sa monture. Ainsi désigné ne pus réprimer un petit sourire, alors même que Gran Mao, continuait de me torturer en me mordant et me griffant les bras.

-Ah, mais c'est vraie je vous ai pas présenté ! Maître voici mon frère et capitaine : Light ! Il tient dans ses bras notre second, Gran Mao et là-bas à côté de lui, c'est, mais elle, tu l'as déjà croisé la dernière fois ! Les amis, voici mon maître dans l'art du Hassoken : Kensei Sarugaki ! J'espère que vous arriverez à le supporter ! J'avoue que j'ai eu du mal, mais avec le temps, on s'habitue. Mais bon avec le temps, on s'habitue à tout ou presque !

Je pris alors la parole à la suite de mon frère en m'approchant de son maître et en lui tendant la main :

- Enchanté Kensei ! J'ai toujours voulu rencontrer celui qui avait formé et entraîné mon pleurnichard de petit frère, et honnêtement, je t'avais imaginé plus vieux ! Maintenant, on fait quoi ? On scelle cette rencontre par une phase de test de combat ou tu préfères qu'on discute avant tout autre chose ? Dis moi tout, je t'écoute !

Demandais-je d'un ton calme et posé, espérant secrètement qu'il me serre la main par pur respect ou part pitié, mais qu'il la serre pour pas que je me sente seul et que j'ai fait ce mouvement pour rien.

Nous faisions face à Kensei Sakuragi, le maître de mon frère, Agon dans l'art martial du Hassoken, et il fallait l'avouer ce type était plutôt impressionnant, de part son charisme et la force qu'il dégageait, notamment. On pouvait aisément lire sur son visage une pleine confiance en son potentiel. Cette arrogante assurance il l'affichait même face à nous un équipage de corsaire ! Bon, il faisait face à son ancien élève, ça aidait bien à prendre la confiance ça, mais pourtant, il ne semblait pas me redouter le moins du monde pour ma position, moi. Mais c'était pas le premier pirate à fanfaronner devant moi avant de repartir la queue entre les jambes. Enfin, c'était sa chance, même s'il était un pirate, il y avait prescription pour lui, car c'était le maître de mon frère, et en plus j'avais décider il y a quelques jours de ne plus agresser sans raison les pirates pour la seule raison qu'ils soient désigner comme tel. Après tout, moi aussi pour bon nombre de gens, je suis un pirate, même si je ne me vois pas comme tel.

D'ailleurs, j'ai noté un étrange changement de regard de la part de la Marine, très récemment. Certes, ma déchéance en temps que Shichibukai je l'avais planifié bien à l'avance en compagnie de l'amiral Jin Moriaka, mais je ne m'étais pas projeter à perdre mon titre si expressément. Enfin pour le moment, je n'ai pas reçut de lettre de la part de la marine, et je n'ai vu aucune mention dans le journal de ma radiation du groupe des grands corsaires, mais je ne suis pas dupe, je sais que quelques chose se trame dans mon dos. Mais moi, je n'avais pas prévu de me faire traquer avant d'avoir rejoint l'un des Yonko, comme le stipulait le plan que j'avais mis en place avec mon ami et haut gradé de la Marine. Cependant, il m'était impossible de penser que l'amiral m'ai dupé. Sur Tortuga, il m'avait offert toute sa confiance sous prétexte que je lui semblait juste et droit. Il avait décidé de devenir mon ami parce que j'avais la même conviction que lui, parce que je m'étais engagé dans la même lutte que lui. Sur l'île mouvante, on s'était rapproché par la force des choses. Nous étions deux électrons libres heureux de voir que nous n'étions plus seul dans notre combat. Ainsi, nous avions décidé de former une alliance des plus insolite pour parvenir à notre but commun.

Notre plan était simple : J'allais devenir l'espion de l'amiral dans le camp des pirates ! Drôle de plan, vous vous dites ? Eh bien, il est mûrement réfléchi ! Je n'aurais pas lâché ma liberté de corsaire si je n'avais pas entraperçu en cette alliance un moyen presque certain de mettre fin à la grande ère de piraterie. Néanmoins pour être l'espion de Jin dans le monde de la piraterie, et foutre le bordel au sein même des rangs déjà anarchiques, désolidarisés, mais toujours plus croissant des ennemis, il fallait que j'y entre de manière éclatante et la plus voyante possible, car plus c'est gros plus ça passe ! Il fallait que ma déchéance du titre de Grand capitaine corsaire se fasse pour des raisons valables et qu'elle attirent même le courroux du reste de la marine et du gouvernement. Pour cela, l'amiral et moi, on avait préparé deux, trois coups vicieux qui me feront passé pour le roi des fourbes, pour un vrai pirate, un de ceux qui a profiter du système, qui as profité du gouvernement et de la marine... Il fallait que je me fasse passer pour le genre de pirate que je hais afin de mieux pouvoir me faire accepter dans leurs mondes. Le premier méfait qu'on était sensé m'imputé,c'était d'avoir grossit les rangs d'un yonko, puis de lui avoir donné le contrôle de deux îles du gouvernement sur lequel j'avais une certaine emprise grâce à la présence constante de mes hommes. Pourtant, déjà, je ressentais une pression monstrueuse de la part des mouettes, comme si l'organisation de la justice m'observait en permanence... Hum... C'était surement dû à mon discours sur Wisper Island... Je m'étais peut être un peu emballé en déclarant sur une place publique avec pour seul auditoire, la quasi-totalité des habitants de l'île que l'île allait bientôt être sous la protection de Marco Zapata.

Marco Zapata... Ce Yonko me paraissait assez différent des autres, car d'une part son histoire reste plutôt mystérieuse et malgré le fait qu'il soit connu, on ne l'assimile pas à un tyran se complaisant dans les bains de sang et la douleur des autres, et pour l'avoir rencontré, je sais bien que c'est une personne emprunt d'une terrible dualité. À lui seul, il était une véritable dichotomie. Son aspect, son charisme et son titre d'empereur des mers contrastaient énormément avec son sourire bienveillant, son protectionnisme, sa gentillesse et le respect dont il m'avait fait part lors de notre rencontre. Disons qu'il était loin de l'image que je me faisais des pirates qui avaient partiellement détruit mon village et massacré ma famille adoptive et mes amis alors que je voyageais aux grès des vents ! Saleté de géniteurs ! Pourquoi a-t-il fallu que vous reveniez me chercher ? Pourquoi a-t-il fallu que je vous déteste, pourquoi a-t-il fallu que vous brisiez en morceaux mes rêves et ma vision de la piraterie ? Monde pourri ! Vous avez fait pleurer mon frère... Il m'a haït à cause du destin qui a voulu que mes pirates de parents soit des brutes épaisses qui ont terni à tout jamais mon image et celle de ma conception de pirates ! Pour mon petit frère, je me suis mis à chasser les pirates, car je lui avais promis de rétablir la paix en ce monde en mettant fin à l'air de la piraterie !

En rencontrant Jin, j'ai perçu la possibilité de faire tomber de leurs pieds d'estale, ces idoles de la piraterie, ses rois non couronnés, ses symboles d'un mouvement que sont les Yonko ! Si j'arrivais à faire tomber les dieux, les autres se coucheront sûrement, je m'étais dit... Ou au pire, ils s'entretueront pour tenter de combler leur place. Mais une chose était sûr... Si j'arrivais à rompre l'équilibre de ce monde en éliminant tous les empereurs des mers dans un très court laps de temps, le monde s'en retrouverait changer, en bien ou en mal... Mais ça, je ne pouvais le deviner à l'avance... Je ne suis pas devin ! Ce que je voulais à l'heure actuelle, c'était faire bouger les choses ! Cela faisait bien trop longtemps que je traquais tous les pirates, les combattant les un après les autres, mais il en venait toujours... Inlassablement, les combats s'enchaînaient, et le même schéma se reproduisait en boucle, comme si mon intervention n'y changeait strictement rien, même pire, comme si mon agissement était devenu une habitude du système. J'en avais marre de me battre sans obtenir une once de résultat, d'être le seul à m'opposer, tel un rempart pour tenter de mettre fin à l'ère de la piraterie, alors ce jour-là, je ne pus dire non aux propositions de l'amiral qui m'avait entraîné. J'allais donc devenir l'homme infiltré dans l'équipage d'un Yonkou, l'espion de la marine qui susurrerait à l'oreille de Marco de combattre ses homologues empereurs en invoquant une nouvelle raison pour attaquer chacun des empereurs, en espérant que le Roux soit assez influençable, assez malléable pour se laisser guider par son équipage et par ma propre personne dans des combats toujours plus dantesque. Mais encore fallait-il que je le trouve et que je réussisse à gagner ses rang pour corrompre le nouveau monde de l'intérieur et ainsi favoriser une extension de la marine en cette mer de tous les périls !

Mais bon pas la peine de cogiter sur tout ça aujourd'hui. J'étais sur une des îles de la dynastie d'Ouroboros alors il était aussi rare de voir des soldats de la marine que des longues jambes ici... Ah bah manifestement vu que je suis ici le pourcentage n'est donc pas de 0 % !

Bref, il n'y avait pas trop de soucis à ce faire de ce côté-là du moins pas encore... Ça ne devait pas être si compliqué de trouver le repère d'une personne aussi influente que le dragon rouge ! En attendant, je devais me concentrer sur ma nouvelle recrue que continuait de fêter à sa manière ses retrouvailles avec Agon. Le truc, c'est que a peine eus-je le temps de cligner des yeux que la place jusque-là vide, c'était retrouvait bondé. Même le coin reculé dans lequel était notre petit groupe avait été envahit par une foule curieuse qui se pressait, nous oppressait pour voir une scène qui nous avait échappé.

Laissant mon groupe dans la foule, je bondis, me libérant brusquement de l'étau humain qui m'avait encerclé, et déployant mes ailes, j'avais pris un peu de hauteur, me perchant rapidement sur un toit pour ne pas trop attirer l'attention sur moi. De là, je vis des hommes armés s'amasser devant une bâtisse, vu leurs uniformes et les armes qu'ils portaient, c'était manifestement des soldats, surement les garant de la paix de ce pays. Ceux dotés d'armes à feu visait le haut d'un toit en hurlant des injections et les autres armés de sabres ou autres armes, tentaient de raisonner la personne récalcitrante qui faisait du grabuge dans la ville. Étrangement, cette personne était une jeune femme nichée sur un toit. Mais pas n'importe qu'elle jeune femme, car je la connaissais, mais pas personnellement... J'avais juste vu sa tronche sur un avis de recherche ! Venussia dites la sorcière du temps, primé à deux cent millions de Berrys ! La sorcière du temps ?

~Je me demande bien quel genre de pouvoir elle a... Son surnom est pas précis... La sorcière du temps... Elle maîtrise le temps ? Ne me dites pas qu'elle a un fruit du démon lui permettant un contrôle absolu sur le temps... Genre ralentir, accélérer le temps... Remonter le temps, figer l'espace-temps ! Ça serait cheater ! Enfin tout est relatif moi, je suis bien immortel alors je suis bien mal placé pour parler de surpuissance conférée par certains fruits du démons à leurs utilisateurs... Tiens et si elle était plutôt immortel elle aussi ? Sorcière du temps... C'est peut-être dans le sens qu'elle a trouvé le moyen d'avoir une jeunesse éternelle ?

Pensais-je en modulant ma vision pour l'observer d'encore plus près sans même bouger de mon perchoir. Hum, c'est vrai qu'elle était plutôt belle et qu'elle semblait très jeune, donc je ne trouve pas si incohérent d'être tombé dans le panneau offert par son surnom. Définitivement, je n'aurais jamais trouvé tout seul, que ça capacité et son surnom lui avait était donné par sa manipulation de la météo rendu possible par l'utilisation d'un bâton climatique. En cet instant, je restais comme les passants à observer la scène, sans agir, observant juste cette tension palpable. Mais que c'était-il passé durant le peu de temps durant lequel on avait trouvé Kensei et cet instant ? Je me le demandais vraiment, mais je fus bien vite interrompu dans ma réflexion lorsque je vis l'un des soldats bondir d'une puissante impulsion sur le toit, et tenter d'abattre sans sommation la jeune femme d'un coup circulaire de sa hallebarde. On déconne pas avec la justice ici ! Ayant loupé la femme, le long bras à la hallebarde reprit une posture défensive et sans que je puisse l'expliquer, la lame de son arme de hast s'enflamma lui permettant d'envoyer une lame d'air enflammé en direction de la femme avant de lui bondir dessus avec son arme, la suivant dans son mouvement d'esquive de sa première attaque. Avant de lui asséner un coup d'estoc de sa hallebarde rougeoyante. Un combat s'entamait entre la pirate et les forces de l'ordre de ce pays !

-Alalalaa ! Ces jeunes pirates... Je vous jures ! Ils font les caïds en se prenant pour les rois du monde... Ils vont tomber de haut !

Perché sur un toit, observant la scène avec un intérêt certain, j'en avais complètement occulté la raison principal de ma visite sur l'île, à savoir rencontrer et recruter le maître de mon frère dans l'art martial du Hassoken : Kensei Sarugaki. Espérons qu'il ne m'en veuille pas trop. Mon esprit était très facilement influence par ma curiosité, un petit événement suffisait à me déconcentrer suffisamment pour que j'en oublie mon équipage et me lance corps et âme en la conquête de l'ultime vérité. Une fois n'est pas coutume mon irascible curiosité me mena sur un toit, et de ce toit, je pus observer une drôle d'altercation. Les forces de l'ordre local se frottaient à une pirate elle aussi perché sur un toit.

Suite à cette bagarre, si on pouvait réellement qualifier ça de "bagarre", les forces armées du peuple furent mis k.o en un seul coup, électrocuté par des étrangers petit nuages manifestement produit par le bâton "magique" de Venussia. Une question me vint alors à l'esprit, non plusieurs ! Etait-ce la jeune femme qui était forte ou l'armée de l'île qui était relativement faible ? La première hypothèse était surement la meilleure, car j'ai pus expérimenter lors de mon enfance que les long bras sont de bon combattant mettant souvent à profit l'allonge que leur offrait leurs bras, si caractéristique, certes de là où je viens les guerriers étaient plus des maîtres dans les art martiaux que dans le maniement des armes, ayant même inventé un art martial bien qu'eux seul sont apte à maîtriser, alors je ne vois pas pourquoi ici, ils seraient plus mauvais au combat, surtout qu'en toute logique vu qu'ils sont dans le nouveau monde, ils sont supposément bien plu puissant que ceux de l'île de Nakamura, car ils doivent sans cesse s'opposer à des dangers bien plus grands. Alors oui, dans mon esprit, il était peu probable que ses hommes est perdus,car ils étaient tout bonnement faibles ! Ils ont perdu, car la jeune femme à sût les surprendre avec son drôle de bâton, à la technologie, plus qu'étrange. J'avais l'habitude de voir des combats d'un tout autre niveau, mais en soit, il était clair qu'il ait été mis hors d'état de nuire par la foudre, en même temps quel homme à part moi résisterait à une électrocution ? Kyor ! Normal, c'est le logia de la foudre !

Enfin bref, il y avait pas à tergiverser, cette jeune femme m'intriguait, elle et son bâton "magique". Mais vu son entrée fracassante, elle avait pas une place de choix dans mon estime, bien au contraire, pour le mal qu'elle semblait faire aux longs-bras, elle ne faisait qu'attiser mon ire à mesure qu'elle se mouvait et que les civils la fuyait, apeuré. Cette lady sanglante, semblait apprécier la situation, la crainte qu'elle exerçait sur les autres alors que moi, j'exerçais ce sentiment et rêvais de la remettre à sa place, par la parole en premier lieu, j'entends !

Lorsqu'elle sauta du toit et se mit à marcher dans la rue, la foule se dispersa petit à petit, les gens ne voulaient ni croiser son regard, ni effleurer sa personne de peur de ne provoquer encore la colère du ciel par l'intermédiaire de l'ire de la pirate, mais moi, je m'en foutais de tout ça ! Pour le coup, souffrir un peu ne me dérangeait pas si c'était pour foutre une grosse désillusion à la jeune femme arrogante. Alors qu'elle se dirigea vers l'enseigne d'une bâtiment, je bondis, atterrissant au sol dans un bruit sourd. Dans la seconde où mes pieds touchèrent le sol, tous les regards ou presque se retournèrent vers moi, et ceux qui ne m'avaient pas vu précédemment écarquillèrent les yeux comme stupéfait de voir en chair et en os une Shichibukai sur leur île. Une pirate, puis un corsaire ? Ça devait être comme un spectacle pour eux, un spectacle horrifique certes, mais un spectacle impromptu et complètement fou. Encore heureux, il n'y avait ni marine, ni Yonko, ni révolutionnaire, quoi que... Enfin s'il y avait en ce lieu d'autre sommité de ce monde, ils ne s'étaient pas fait remarquer autant que nous deux.





Ma main droite attrapa l'épaule droite de la jeune femme, la stoppant dans son avancée, puis ma voix retenti, presque grave, sombre, sévère :

-Tttttt ! Que veux-tu faire sorcière du temps ? Tu n'as pas l'impression d'abuser de la générosité de ce peuple ? Hum ! Je sais que je ne devrais pas m'imposer comme ça, ni jouer les faux héros, ce n'est plus mon rôle... Mais je ne peux te laisser maltraiter le peuple des long bras, car vois-tu, eux et moi, on a une histoire commune, alors si tu ne veux pas que ça se passe mal pour toi, ne fais pas de vague, et promet moi de ne plus rien tenter contre ce peuple ou ses soldats, je prendrais cette promesse à défaut d'excuses pour ce que tu as déjà fait. Enfin, le choix, c'est à toi de le faire, mais fait bien gaffe à ce que tu vas décider, ça pourrait être le choix le plus important de ta vie !

À la fin de mon discours, je lâchais l'épaule de la jeune femme et croisa son regard alors qu'elle tournait la tête vers moi. Autour de nous, tout le monde semblait sidéré, s'attendant surement à un affrontement imminent. Certains, sentant le roussi de là situation prièrent immédiatement leurs jambes à leur cou, tandis que d'autre semblèrent se figer sur place à l'effigie de statue de pierres. Espérons qu'ils s'en aillent avant de finir briser !

En vérité, lorsque l'on pouvait observer la jeune femme de plus près, on ne pouvait nier qu'elle ne semblait en rien dangereuse, un air angélique, un sourire de succube, et des yeux pétillants de vies... Vraiment, elle n'avait pas le regard malsain de certains des dégénéré que j'avais déjà pus croiser sur ma route. On ne pouvait déceler dans son regard ni la férocité de Raza, ni la fougue d'Atoum et encore moins la tristesse et la noirceur de Ren, à mes yeux, elle avait juste l'air d'une gamine figé entre l'enfance et l'âge adulte tout comme Kiba. Mais peut-être cachait elle quelque chose sous ce masque parfait, après tout je le savais bien, les apparences sont trompeuses, prenez-moi pour exemple. Cette gamine ne me craignais guère sur le moment, m'opposant qu'elle c'était déjà retrouvée face à des hommes aux allures plus menaçantes. Mais l'allure, c'est une chose, la réalité est une autre... Peut-être que parmi les durs dont elle faisait mention, plus d'un me craignait. J'avais vaincu beaucoup de pirates, brisé beaucoup de rêves, divisé beaucoup d'équipages et engendré aussi par la même occasion beaucoup de haine, de rancune et de peur. Alors il y avait de grandes chances que ces personnes dont elle parlait et un jour eu la mauvaise expérience de me croiser. Enfin, je ne pouvais pas le savoir.

Le discours de la pirate à la chevelure incandescente, me fit lâcher un petit sourire en coin. Ce que je m'étais dis en observant son visage et son allure de plus près se confirma lorsqu'elle ouvrit la bouche pour se plaindre comme une gamine sur le point de bouder, elle ne se disait pas impressionnée pourtant, face à mes menaces et mes reproches, elle mettait de l'ardeur à justifier ses actes, et s'époumonait à raconter l'origine de tout ce capharnaüm, allant même jusqu'à nous raconter que ce n'était pas une pirate avec de mauvaises intentions, et qu'elle c'était simplement retrouver dans la tourmente par malchance !

Pourquoi pas ? Je demandais à la croire, mais comment réagir en présence de tous ses civils pour calmer le jeu ?

-Ouai... C'est pas incohérent... Y a des cons partout, surtout chez ces viles rapiats de marchands !

Je tournais vite fait la tête pour voir si un regard s'offusquait me signifiant la présence de ce dit-marchand, mais je ne perçut rien dans la foule encore présente, soit ils s'en foutait, soit ils étaient rentrés, bref aucune réaction ! Alors je repris !


-Enfin si tu dis vrai t'es tombé sur un cas rare, car je n'ai jamais vu un peuple plus ouvert d'esprit que les Hommes de la tribu des longs bras, et je parle par expérience, car je suis originaire d'une île de Grandline exclusivement habité par des longs-bras, et moi du coup, fut un temps ! Je fus abandonné sur cette île de Nakamura, et ils m'ont tout de suite adopter dans leur village, dans leurs familles... Mais tu as pas dis que tu avais faim ? Moi aussi, ça tombe bien ! Alors allons manger que je te raconte le reste de mon histoire, gamine ! Ça pourrait t'intéresser et t'apprendre qu'il ne faut pas faire d'un cas une généralité ? Qu'en dis tu ? En avant même si tu me suis pas j'y vais, moi !

Déclara le Shichibukai, avec une franchise et un ton qui lui était propre. Les civils n'en revenaient toujours pas de ma réaction pacifiste, s'attendant certainement à un autre combat sanglant, cette fois-ci entre pirates. Mais je m'étais un peu assagi maintenant, et j'avais plus de pitié à m'en prendre aux jeunes pirates, à briser leur vie alors qu'elle venait à peine de commencer. Je pouvais la ramener sur le droit chemin avec de simples mots, alors pourquoi user de mes poings ? Sirotât qu'elle ne semblait pas si menaçante et violente que ça. En plus, elle se prônait elle-même comme une pacifiste alors bon autant en profiter pour arranger les choses par la parole ! Alala, la bataille de Marinford m'avait véritablement changer. Là-bas, Magnum avait sût percer de ces mots ma carapace de haine, alors si la parole avait un pouvoir aussi grand, je devais aussi en user pour calmer le jeu et rallier cette jeune femme à ma cause qu'était la paix mondiale !


D'ailleurs avec la rencontre de Venussia, j'en avais totalement oublié mon équipage qui semblait s'être dispersé en même temps que la foule. Ne restait plus sur place que mon épéiste et médecin, la féroce Hamaya. Pendant tout l'événement, elle avait à peine bougé, uniquement sous les mouvements uniformes de la foule qui la ballota dans un sens et l'autre avant de se disperser, mais avant qu'elle n'est pus reprendre une once de contrôle, et qu'elle commençait à réfléchir sérieusement sur le fait qu'elle était curieuse de savoir ce qui s'était passé en entendant mon rapport à mon retour, elle rouvrits les yeux et se retrouva seule, dans un coin reculé de la place centrale de la ville. Le sentiment d'abandon qui la tenaillait en observant de son regard la place vide, laissa bientôt place à une ire démesuré auquel ses nakama auront droit, dès qu'elle les retrouverait. Mais avant de les traquer un part un elle laissa exploser sa rage et hurla :

-Light ! Agon ! Gran Mao ! Et même toi Kensei ! Je vous retrouverais et je vous ferez passer un sale quart d'heure ! On m'abandonne pas comme ça !

Heureusement pour moi, ou à mon grand malheur, le restaurant dans lequel j'étais entrée était insonorisé, et par extension je ne pus entendre le vacarme qu'elle fit à l'extérieur. Si je l'avais entendu j'aurais rappliquer fissa, c'est moi qui vous le dis ! Mais les autres où étaient ils allaient ce paumer , pour qu'elle se retrouve toute seule ?

La tête brûlante, le corps transporté de légers spams nerveux et le poils hérissés, la jeune femme connu pour être l'épéiste et le médecin des "immortels" - même si, je vous vois venir, la notion de médecine entre un peu, voir énormément en contradiction avec le nom de l'équipage, mais que voulez vous, vu que c'est mon surnom, mon équipage tout entier en a hérité, même si eux sont loin d'être invulnérable aux coups et donc très loin d'être immortels - marchait d'un pas pressé comme poussé par un mélange de sentiments. De la rage, de l'énervement, peut-être un peu de la peur, fondamentalement... Car il fallait l'avouer depuis son combat contre Raza, et son écrasante défaite face à l'empereur de métal, elle ne se laissait plus autant emporter par ses envies de combat et son irascible et arrogant besoin de sensation forte. Disons que tant, que l'on restait en groupe, son changement était invisible, elle restait tout aussi provocante, piquante, combative, mais seule, elle n'en menait plus large !

Ainsi, à cet instant, elle se sentait abandonnée, peut-être même démuni, qui sait, mais bien-sûr, elle restait trop fière pour l'admettre. Elle, la fougueuse femme épéiste qui portait en elle la vengeance de toute une nation, la haine de tout un peuple envers les Yonkou et la piraterie en générale, elle qui avait vécu le massacre des siens, et qui s'était confrontée à son origine, en vain, ne pouvait décemment pas admettre être mal à l'aise lorsqu'elle arpentait les rues d'une banale ville, en solitaire. Alors admettre être terrorisée de tout son être à l'idée d'avoir était lâché en pleine nature par ces nakamas, c'était impensable ! Par réflexe, elle s'était alors mis en marche en hurlant de toutes ses forces à l'adresse de ses camarades, les menaçant de diverses châtiments pour les voir accourir à elle au plus vite. Mais bien malgré elle, aucun ne revint dans l'immédiat.

Alors continuant de marcher, elle entreprit de fouiller tout les commerces et bâtiments publiques du coin, en se disant que ses amis n'avaient pas pu fuir bien loin en si peu de temps, surtout que comme elle, ils furent surement limiter par la foule lors du grabuge précédents. Enfin bref, elle se mit à leur recherche d'un pas pressé, espérant combler sa solitude très rapidement.

De leur côté Agon et Gran Mao avait suivit Kensei, enfin disons plutôt que mon petit frère avait poursuivi son maître, et que le félin était resté accroché à son épaule. Mais vous vous demandez surement où était allé se fourrer notre potentielle nouvelle recrue, n'est-ce pas ? Eh bien, il s'était laissé guider par ces vices et sa quête de combat, de gloire, de puissance, de jeu d'argent... Pour faire bref notre ami du jour avait repérer dans la foule compacte, une de ses connaissances, disons peu fréquentable, et ce type lui devait manifestement quelque chose, alors sans prise de tête, il l'avait chopé par le col et traîné dans une rue perpendiculaire sans que son excès de colère et de violence ne choque aucune autre personne, après tout, tout le monde avait les yeux rivé sur l'affrontement qui opposait Venussia aux forces de l'ordre local, même si le traitement de cet homme de la pègre était autrement plus violent et sanglant que les actions de la sorcière du temps !

Personne n'entendit les plaintes du pauvre gageur lorsqu'il se reçut un bon coup de poing des familles dans l'abdomen. Que voulez-vous ces gémissements étaient couvert par le fracas des voix et le bruit ambiant de la foule. Le tonnerre qui s'abattit sur les gardes couvrit même l'immense bruit que provoqua l'impact entre le corps du gageur et l'un des murs sur lequel il fut violemment projeté par Kensei. Ainsi, toute cette scène malgré sa violence gratuite et son tumulte assourdissant, ne fut perçu par quasiment personne. Les rares personnes qui tombèrent sur la scène en déviant leur regard furent prit d'effroi, et pensèrent surement halluciner alors ils se concentrèrent à nouveau pour tenter d'apercevoir ce que toute la ville voulait observer, en tentant de se dissuader de ce qu'il venait de voir.

Seul Agon maintient le regard sur la scène, en soupirant légèrement en voyant que son sensei dans l'art du Hassoken ne s'était pas du tout assagi avec le temps, manifestement, il était encore pire, plus violent encore qu'avant... Enfin, c'était peut-être tout simplement qu'il était plus puissant et que chacun de ses coups résonnait avec un impact largement plus grand que par le passé. Devant ce triste spectacle, mon frère fut mis face à ce qu'il nous avait prédit, et qu'il redoutait le plus, les vices de son ancien maître, Kensei !

Pour mon frère rien ne servait de débaucher Kensei, car c'était un pirate pur et dur, un homme au caractère virulent, qui ne faisait cas d'aucune loi, preuve d'aucun respect vis à vis des plus faible et des plus démuni. La seule chose qu'il respectait, c'était la force, la seule chose devant laquelle il s'inclinait et encore avec grande difficulté, c'était devant la défaite, devant l'écrasante domination de ceux qui parvenait à surpasser son incroyable puissance brut. Alors oui, selon Agon, si je l'avais combattu et vaincu, il m'aurait respecté et aurait peut-être accepter de combattre sous ma bannière, mais il n'aurait pas changé pour autant, il serait restait sanguinaire, violent et incontrôlable, même s'il aurait était à notre botte, voilà pourquoi pour mon petit frère cette rencontre était une foutaise, et parler à Kensei était une perte de temps. Mais le temps, nous le perdîmes tous différemment semble-t-il, lui dans une cave à tenter de raisonner son sensei qui était en train de s'embrouiller avec un gang de la pègre basé dans cette île, moi en compagnie de Venussia, et Hamaya à s'époumoner en nous cherchant !

Tandis que mes amis galèreraient dans la rue ou dans les tréfonds d'un bâtiment aux airs abandonné, seul chacun de leurs côtés, moi, j'étais tranquillement posé au restaurant, à une table plutôt bien dressé et en charmante compagnie qui plus est. Certes, la jeune femme qui me faisait face avait foutu un peu de grabuge dans la ville,ce qui m'avait légèrement mis en rogne, pour la simple et bonne raison que cette ville ressemblait trop à mon ile de naissance. Et par attachement à mon passé, et à mon éducation que Kappa, mon père adoptif, un long bras, m'avait prodigué à Nakamura Island, j'avais voulu instinctivement protéger cette île et ces habitants, comme si les défendre c'était renouer avec mon passé et préserver ce lien particulier qui me liait à la race tout aussi unique qu'était celle des longs-bras. Mais bon, fort était de constater que cette femme était ridiculement inoffensive malgré les grand aires qu'elle se donnait par moment. Ainsi, ne voyant en elle aucune menace, j'avais décidé de lui faire confiance et de lui tendre la main pour lui offrir le bénéfice du doute que chacun mérite, d'en apprendre plus sur elle, sur ses origines, ses objectifs et si possible de la recarder sur un chemin plus juste tout en lui permettant l'accomplissement de ses rêves. Je crois que je commence réellement à comprendre la vision des choses de Magnum, la sagesse de ses paroles... J'allais aujourd'hui tenter une expérience avec cette fille, une nouvelle approche, peut être que cela pourrait marcher après tout... Je le savais maintenant depuis un moment tous les pirates ne sont pas sanguinaire, cruels et destructeur. Je suis presque sûr que je suis beaucoup plus chaotique que certain d'entre eux à cause de ma puissance phénoménale ! Bref passons !

Je ne vais pas vous décrire le bâtiment, vous n'êtes pas là pour ça n'est-ce pas ? Le truc qui saute aux yeux, c'est que l'endroit et plutôt luxueux et abondamment fréquenter. Dirigé par une serveuse qui vint à notre rencontre, nous fûmes placés. J'aurais bien salué le sang-froid de la jeune femme, et le respect dont elle faisait preuve envers nous, mais vu comme elle avait l'air débordée, je n'en fis rien, en plus quelque chose me disait qu'elle n'était pas du tout au courant de ce qui c'était passé à l'extérieur, malgré les quelques curieux encore massé à l'extérieurs et pressé sur les quelques vitres du restaurant pour tenter de nous observer. Par chance, nous fûmes idéalement placés, à l'un des endroit où l'on ne pouvait être observé de l'extérieur. Le seul moyen de nous espionnait était d'atteindre une petite fenêtre coulissante placée à cinq mètres de haut. C'est le genre de fenêtre coulissant à la verticale et s'ouvrant à demi, juste pour aérer la pièce. Bon pour nous observer fallait donc forcément le vouloir ardemment et atteindre cette petite ouverture, pour le moment, fermé ! Autant dire que les curieux lâchèrent vite l'affaire ! Enfin, j'espérais que personne ne serait aussi motivé à nous espionner qu'il se mettre à crapahuter jusqu'à cette fenêtre, car si c'était le cas autant qu'il entre directement dans le restaurant, et s'installe à une table proche de nous, hein !

Alors que j'allais entamer une discussion avec la femme avec laquelle j'étais assis à table, on m'apporta le menu. D'ailleurs parlons en de ma posture, car vous n'êtes pas sans savoir que je fais trois mètres vingt de hauteur et que la majorité de ma taille est dut à la longueur extraordinaire de mes jambes qui mesurent à elles seules environ deux mètres cinquante ! Alors vous vous demandez surement comment je me débrouille dans un environnement qui n'est pas calibré à ma taille, hein ? Eh bien la réponse et simple, je galère ! Pour passer, le seuil de la porte, je me baisse, pour me déplacer, je fais gaffe au poutre apparente pour ne pas les heurter et pour m'assoir et me positionner plus ou moins normalement, eh bien, je galère au niveau du placement de mes jambes sous la table. J'essaie de les positionner de telle sorte à ne pas toucher celles de la jeune femme aux cheveux roses, les entourant sinon je heurterais bien trop souvent la table, la soulevant avec mes genoux sans le vouloir ! Enfin bref, vous l'avez compris, c'est un peu compliquer sous la table, et ceux sans faire de sous entendu, hein, mais malgré tout je tente de garder cette précaire position, en espérant que ça tiendra tout le repas, me demandant par la même occasion comment ça se passait à ce niveau là pour Raza Hagane qui lui était beaucoup plus grand encore, que moi !

La jeune femme me coupa alors de mes pensées pour savoir quelle était la raison de ma présence en ces lieux. Je lâchais donc le menu sous la surprise, me rappelant soudainement tout ce qui m'avait mené jusqu'ici et que j'avais momentanément oublié en me laissant portée par les événements. Je me redressais, et mes genoux percutèrent la table en bois, la soulevant d'un bon violent qui fit se soulever les couverts et les verres qui retombèrent sous un grand fracas, alors que je m'étais extirpé de la table. Je plonge alors mon regard dans celui de Venussia, et montant sur ma chaise pour ouvrir la petite fenêtre d'écriture plus tôt, et avant de faire un mouvement, je lui dis :

-Ça ne te dérange pas si je sors une minute ou deux ? Ta question m'a rappelé quelque chose que je dois absolument allé vérifier dans la rue ! Si la serveuse vient, commande de moi la même chose que toi ! Ne t'inquiète pas pour avoir déjà goûté la spécialité des long-bras, c'est succulent alors si tu hésites, jette-toi à l'eau !

Un sourire charmeur plus tard, je me transformais en phénix devant les yeux incrédules des gens que mon boucan avait fait retourner, et grâce à ma taille de moyenne envergure, celle d'un aigle environ, je pus m'engouffrer à l'extérieur par la petite fenêtre que je venais d'ouvrir, laissant la jeune femme seul à la table pour remettre un peu d'ordre sur notre table totalement en fouille par ma faute.

Mais étrangement ma fuite fut partiellement éclipsée par la venue d'une furie, qui entrant en courant et hurlant dans le restaurant. Vous l'aurez compris alors que je venais de sortir pour la trouver, et trouver mes autres nakama, Hamaya venait de rentrer dans le restaurant pour me chercher, à l'aveuglette, en pénétrant dans tous les bâtiments. Drôle de coïncidence que nous nous rations n'est-ce pas ! Vous vous dites que niveau timing ça va être compliqué de réitérer le même exploit dans l'autre sens ? Bah non ! Alors que je fais un rapide tour des environs dans les airs, vérifiant notamment l'endroit où nous tenions précédemment tous ensemble, je ne trouvais personne et décidais donc de retourner à mon occupation, pensant que mon équipage se débrouillerait bien sans moi où qu'ils soient ! J'entrepris donc de retourner au restaurant, entrant dans l'établissement dans un timing parfais au moment même où le staff du restaurant raccompagnèrent Hamaya à la sortie, avec plus ou moins de virulence. La seule chose qui changea à l'intérieur du restaurant à première vue c'était la présence de trois gros bras massé devant une porte entrouverte. Enfin, c'est ce que je pus observer du coin de l'œil en tortionnant mon cou d'oiseau à la flexibilité remarquable. Me désintéressant de la situation, je sautais de mon perchoir qu'était la table, pour regagner le sol, reprenant ma forme humaine alors que tout le monde semblait omnibulé par la présence des vigiles dans l'établissement, certains discutait entre eux de la furie qui venait de se faire jeté du restaurant, mais me trouvant déjà bien peu courtois vis à vis de Venussia je cessais de l'ignorer pour plus de commérage et m'assis de nouveau pour plonger mon regard dans le sien, et m'expliquer :

-Tu veux savoir ce qui m'a mené sur cette île ? Et bien pour tout t'avouer si je me suis déplacé jusqu'ici, c'était pour rencontrer une personne et la recruter dans mon équipage. C'est pour retrouver mon équipage, d'ailleurs que je t'ai quitté un petit moment, là... Mais bon, je les ai pas trouvés donc, profitons du repas, ils ont dut retourner sur le navire !

Je me tus quelques secondes reprenant le menu pour y jeter un œil. Je ressentis alors les mouvements de la jeune femme, et sans que je le veuille, ouvrant la bouche pour simplement lui raconter l'histoire que j'étais sensé lui conter à la base, mon regard fut happé par son décolleté ravageur, et me reprenant comme je le pus, j'entame une bégayante élocution en remontant le regard.

-Je... Tu vou.. Voulais savoir pourquoi je défends corps et âme les longs-bras, non ? Eh bien c'est parce que je fus abandonné à la naissance sur l'une des îles du "Paradis", nommé Nakamura. Là-bas, un homme me recueilli, il devint mon père et le sera à jamais, et cela, plus que mon pirate de géniteur. Enfin voilà quoi ! Il y a bien autre chose, mais j'ai pas envie de t'ennuyer avec les tristes fantômes de mon passé ! Ah quoi bon ! Cela ne fera revenir personne... Mais eux, tous ces gens, tous ces long-bras, je peut veiller sur eux, les protéger et j'avoue, c'est un peu égoïste mais ça atténue mon fardeau, mes regrets... Voilà pourquoi j'ai été un peu agressif quand j'ai compris que tu les faisais souffrir ! Ils représentent tout ce que je n'ai pas pu protéger par le passé ! Ils représentent toutes les personnes que j'ai mis en périls par ma malsaine lignée ! Et toi, qu'est-ce qui t'as mené ici ? Pourquoi es-tu une pirate ? Pourquoi ta prime est-elle si élevée ?

Me reprenant bien vite, je parvins à lui résumer très rapidement ce qu'elle voulait savoir pour passer à un autre sujet : Elle ! Car oui pour moi, c'était elle l'objectif ou plutôt sa situation, ses objectifs. Je n'étais en aucun cas, là pour me plaindre et conté mon passé au combien triste, non tout ça, on s'en foutait ! Je voulais simplement en apprendre plus sur elle et la guidé vers un chemin de paix !

Le son mélodieux de sa voix se fit à nouveau entendre, même si on voyait bien qu'elle était dans sa bulle, dans ses pensées, sa phrase en total décalage envers mes propos n'en fut que la confirmation. Regardant le vide, ou la fleur placée au centre de la table, elle me demanda si j'aimais le vin, et me décrivit son amour pour les orchidées. Une réponse simple s'imposait :

-Le vin ? Oui, j'en apprécie certain et c'est vrai, les orchidées ont superbes, colorés, diverses, et offrent un certain dépaysement en fonction du type que tu possèdes, peut être même y en a-t-il assez pour que l'on puisse définir le type de caractère d'une personne en apprenant quel est sont orchidée différente ! En tout cas, toi, tu sembles comme cette fleur, pure et belle ? Mais qu'en est-il réellement ?

Mais cette métaphore florale ne vit pas se but se réaliser, la jeune femme ne me dévoila ni son histoire, ni sa personnalité, car une femme intervint. C'était la serveuse qui venait prendre notre commande. Que prendrait Venussia ? Et moi-même ? Encore hésitant, je replongeais rapidement mon regard dans le menu le temps que mon interlocutrice choisissent son plat et le vin si ça lui chantait. Que nous réservait donc la suite de cette rencontre ?

Me détournant du menu que j'avais à peine eu le temps de reprendre en revenant, la serveuse me questionna quant à mon choix, et en vérité, il n'y avait pas vraiment de choix à faire vu que je savais déjà ce que je voulais avant même d'ouvrir le menu, sinon pourquoi donc me serais-je permis d'aiguiller Venussia dans son expérience culinaire ?

-Bien entendu, je vais prendre comme la même chose que ma compagne ! J'avoue, j'ai un faible pour la façon dont votre peuple cuisine la viande de monstre marin ! La délicatesse du miel, et les épices du piment relève avec hardiesse toute la puissance de cette chaire, en faisant un fleuron de votre gastronomie ! Rien que d'y penser, j'en ai l'eau à la bouche !

Dis-je tout sourire en ne faisant fit des bruits de voix qui commençait à s'élever à l'extérieur. La serveuse me sourit à son tour et surement par politesse, me demanda :

-Je vois que vous êtes un grand connaisseur de notre gastronomie ! J'en déduis que ce n'est pas la première fois que vous passez sur l'île ! Vous êtes peut-être même venu manger ici, non ? Bien sûr ... Sinon pourquoi Auriez vous décider d'entrer ici alors que la ville grouille de restaurant ? Le hasard ? Je ne crois pas au hasard, monsieur !

Dit la jeune femme aux longs bras en haussant les épaules, tout en continuant d'arborer une mine radieuse, en sachant qu'il y avait un étranger appréciait tellement l'île au point d'y être revenu plusieurs fois et s'être intéressé à sa culture.

-Désolé de vous décevoir, madame, mais non, c'est ma première visite sur l'île ! Mais si je connais tant votre culture, et apprécie tant votre peuple, vos spécialités et vos coutumes, c'est parce que je viens d'une île qui fut colonisée par vos ancêtres ou vos descendants... Je sais pas ! Mais le fait est que j'ai grandi sur une île nommée Nakamura, et que je fus élevé par des gens de votre peuple ! J'ai surement subit la même éducation que vous malgré nos différences physiques, j'ai baigné dans la même ambiance que vous... J'ai grandi avec les mêmes valeurs ! Voilà pourquoi je me sens si proche de votre île !

Moi quand je suis lancé sur un sujet, on ne peut pas m'arrêter. La pauvre jeune femme ne savait pas dans quoi elle s'était engouffrée en me posant sa question. Mais pour une fois, je me limitais, remarquant bien vite les regards ainsi tant de la serveuse sur son calepin. Ainsi sans rien ajouté de plus, je laissais la jeune femme partir prendre notre commande et me retourna vers Venussia, c'est là que je vis qu'un changement s'était opéré. La pirate avait le regard porté sur sa serviette positionnée sur ses genoux, elle tirait une étrange moue, semblait plutôt pâle, et entortiller les boucles de ses cheveux roses entre ses doigts. Elle semblait bien moins démonstrative qu'auparavant, presque plus timide, plus réservé, comme si elle venait de se rendre compte de quelque chose et qu'elle tenter de se dissimuler pour passer inaperçue. J'espère qu'elle prenait pas notre diner pour un repas romantique, et qu'elle se trouvait intimider par ma personne, ça serait plutôt gênant pour une toute première rencontre ! Je l'avoue, moi-même, j'avais légèrement rougit en pensant à cette option, comme un gamin, charmé par un rêve utopique, qu'il prendrait pour réalité. 

N'ayant qu'à moitié voir moins encore suivit les évènements qui s'étaient déroulés à l'extérieur, je m'inquiétais réellement de l'étrange état de Venussia me demandant bien ce qui l'avait mise dans cette état, ainsi, reprenant mes esprits je la questionnais :



-Qu.. Qu'y a...



Cependant avant que je n'aille plus loin dans ma question la jeune pirate intervint d'une voix calme, posée, quoi qu'un peu triste et mélancolique. Elle répondit alors à la première question que je lui avais adressée en ces lieux et me révéla un pan de son histoire. Fille de pirate voulant imiter ses parents et les rendre heureux en suivant leur voie... Mais quel genre de parents réservaient à leur enfant une voie aussi dangereuse et cruelle que celle de la piraterie ? Quels fous voulaient que son nom résonne sur toutes les mers comme étant le nom d'une bande de mécréants immorales ? Quels parents indignes comptent sur ses enfants pour s'offrir l'immortalité que confère en sa plus haute estime, la gloire ? Pas de parents très aimants et respectueux selon moi ! Ainsi, la jeune femme avait le même genre de parent que moi, peut être le même genre d'histoire que moi, à la différence qu'elle, elle semblait aduler ses parent alors que moi, j'exécrais mes géniteurs !

Enfin nos points communs ne pouvait que nous rapprocher !

 À mesure qu'elle parlait, j'avais à caque mot plus de peine à son égard, obligé de se rabaisser et de faire la farine pour squatter le navire des autres et accomplir le rêve de ses parents... Avait-elle seulement un objectif à elle ? Un but dont ses parents n'en étaient pas l'origine ? Enfin, je pouvais parler moi... L'entièreté de ma vie était conditionnée par mes proches, mon frère... Va falloir que je me trouve moi aussi un but qui je veux pourvoir m'étendre sur le sujet !

Arriva alors le moment où elle m'avoua très clairement tuer des gens pour ne pas avoir à se prostituer en paiement aux transports dont certain lui avait fait profité. Ainsi vint comme un flash une relation entre notre conversation et les bride de parole que j'avais perçu de l'extérieur lorsque je parlais à la serveuse.


-Un meurtre... Une femme... Tes paroles... Tout est clair maintenant... Enfin pas tout à fait,je suis un peu largué là, je t'avoue !



Ainsi, pour paraitre moins louche aux yeux des regards distrait ou curieux qui étaient tournés vers nôtres table je attrapais les mains de Venussia, et m'en servir peur glisser mes coudes sur la table et me rapprocher d'elle en déplaçant tout mon buste comme si j'allais lui chicoter des mots doux aux creux et l'oreille ou lui faire une déclaration amoureuse romantique à souhait, seulement, il n'en fut rien, en m'approchant mes lèvres de son oreille, je lui murmurais simplement :



-Ne dis rien de plus ! Pour cette fois-ci... Pour aujourd'hui, je préfère être largué ! Je ne veux rien savoir de cette histoire de meurtre, et de ton implication ou non. Saches seulement que, quoi que tu ai fait ou que tu feras à l'avenir, il faut que tu ai des personnes signe de confiance... Tu peux rester une pirate, une solitaire, mais tu ne serais pas obligé de tuer et de faire la catin sur les mers si tu avais des amis sur qui compter, un équipage pour t'épauler. Tu n'aurais pas à louer ta dignité et ton honneur, tu n'aurais pas à te salir les mains, car tu aurais un bateau sur lequel tu pourrait toujours compter ! C'est ça vivre en équipage ! Après je te propose pas de rejoindre mon équipage, hein ! Mais tu dois avoir bien trop d'honneur pour t'associer à un Shichibukai même si tu m'as concédé ce repas. Enfin, je dis ça, mais je suis même pas sûr que la marine m'accorde mon statut encore bien longtemps ! Quelque chose à déjà changer dans leur regard vis-à-vis de moi.



Comme ce fut le cas lorsque j'ouvris la fenêtre, je déplaçais de nouveau ma chaise et grimpais dessus pour atteindre et fermer la fenêtre pour ainsi isoler la pièce phonétiquement et empêcher la pirate de stresser encore plus vis à vis de ce qui se passait dehors. Puis me replaçant sur la chaise, me remettant au niveau de la table, j'ajoutais tout de même en plongeant mon regard dans celui de Venussia :



-Bien entendu si tu veux te joindre à mon équipage, je ne m'y opposerais pas ! Mais saches une chose, moi, tu ne pourras pas me tuer ! Hahahahah !



Je ne savais pas vraiment pourquoi j'étais si gentil avec cette femme, malgré sa culpabilité apparente dans un crime récent ! Peut-être le fait qu'elle n'est pas d'autre rêve à accomplir que celui de ses parents ? Peut-être le fait qu'elle adule ses parents malgré qu'ils l'ai précipité dans un monde aussi violent que celui de la piraterie. Je ne savais pas pourquoi, mais je me retrouvais en elle ! J'avais l'étrange impression qu'en la prenant sous mon aile, qu'en la sauvant, en la protégeant, c'était l'enfant, le jeune pirate que je fus que je préservais ! Tout cela me fessait repenser à la grande question que je m'étais toujours posé et qui malgré moi alors que j'étais dans mes pensées :



-Que représente la piraterie, pour toi ?


Liberté, richesse, gloire, aventure... Voilà ce qui animait la vie de Venussia, voilà ce qui la poussait toujours plus à s'enfoncer dans le monde abrupt de la piraterie. À vrai dire, chacune de ses notions représentait le rêve idéalisé d'un enfant lorsqu'il pensait à la piraterie. Moi-même, je n'avais pas dérogé à cette loi intrinsèque qui régissait notre monde ! À la base Gran Mao et moi, nous étions lancés dans la piraterie, pour retrouver nos géniteurs que nous savions pirates, et pour vivre de belles aventures, comme certains livres les relataient. Nous voulions vérifier les légendes écrites, de nos propres yeux, vivre d'aventures et d'explorations, rencontrer des multitudes de peuples, aller d'île en île au grès du vent et de nos envies, mais notre rêve fut bien vite boulversé.

Enfin, ce que je retins de sa réponse outre son attrait pour l'argent, ce fut le fait qu'au finale mes ambitions premières et les siennes, à l'heure actuelle, étaient les mêmes. Certes, maintenant, je trouvais mes anciens rêves de piraterie utopiste, mais je ne me permettrais pas de briser les ambitions de la femme qui me faisait face, je n'aurais jamais la force de lui énoncer ce qui m'animait aujourd'hui. Tout de même, je dis avoir changé, ne plus croire en mes anciennes croyances vis-à-vis de la piraterie, mais il y a bien deux points qu'ensemble, elle et moi, nous pourrions accomplir, et ceci est simple comme le bon jour : c'est naviguer librement et pousser notre exploration du monde dans des recoins presque vierge ! Ensemble peut être parviendrons-nous à atteindre la légendaire île de Rough Tell !

Oui, je crois dur comme fer en la légende de cette île, ce n'est peut-être qu'un mythe, mais trop de rumeurs entourent cette ile de légende, et l'enfant naïf qui réside encore en moi, ne peut se défaire de cette vieille histoire, qu'il a un jour découvert, en effectuant des recherches sur les rois des pirates, étant gamin. Puis des îles légendaires véritablement existante ce n'est pas ce qui manquait, j'avais bien mis le pied sur la mythique île mouvante de Tortuga il n'y pas si longtemps, j'ai même marché sur l'ancestrale Zounicha qui porte sur son dos, l'île de Zo, et Venussia affirme avoir vécu sur une île céleste. Une île dans le ciel... Vous croyez ça vous ? C'est complètement dingue, non ? Eh bien, moi, j'y crois ! Après tout ce que j'ai déjà vu, une telle île ne me semble pas vraiment aberrante, j'aimerai même visiter ces îles perchées dans les cieux ! Peut être que la jeune femme saura m'y guider si elle décide de rejoindre mon équipage.

Vous vous demandez encore pourquoi je lui ai proposé de rejoindre mon équipage alors que je n'ai en effet nullement besoin de navigatrice, et qu'en plus de cela, elle m'annonçait avec un sang-froid hors du commun qu'elle avait commis un meurtre après avoir séduit un marchand pour qu'il la mène jusqu'ici. De plus comme pour m'énerver encore plus, elle avait dérangé la quiétude du peuple des long-bras. Cela faisait beaucoup en effet, et si je n'avais pas cherché à m'intégrer progressivement dans le monde la piraterie comme le suggérait le plan que j'avais échafaudé avec Jin, je n'aurais peut-être pas réussi à être serein si longtemps devant elle. Enfin, grâce à ma lassitude grandissante face au combat que je mène en opposition à la cruauté de certains pirates, et les mots de Magnum qui ne cessent de peser dans mon esprit, j'avais été plus compréhensif envers cette jeune femme, et manifestement, j'avais pour une fois adopté la bonne méthode !

Que se serait-il donc passé si je m'étais contenté d'utiliser le langage des poings, et que j'aurais simplement vaincu la jeune pirate ? Sans nul doute, elle aurait décidé de se venger de moi, elle aurait voulu laver son déshonneur, effacer sa défaite, et elle serait entrée dans un vicieux cercle de haine, ne pensant plus qu'à son objectif de vengeance, ignorant et réprimant le monde autour d'elle, et ce par mon unique faute. C'est le genre de chose que je voulais à tout pris éviter, car je l'avais bien compris maintenant, pour avoir, dans le passé, fait l'erreur de croire qu'il me faudrait simplement vaincre des pirates pour annihiler l'ère de la piraterie. Tout ceci n'était que foutaise ! Je ne pourrais jamais venir à bout de l'immuable vague de pirates qui dérivait sur notre monde ! Mon seul recours pour effrayer, contrôler le plus de monde était simplement de changer les règles du nouveau monde en faisant choir de leur trône les terrible figure de la piraterie, les idolâtré et déifié Yonko.


Mais tout ceci ne concernait pas la jeune femme qui me faisait face. Elle était au final, bien plus innocente et raisonnable que les apparences premières ne le laissaient entendre. Elle avait beau avoir commis des meurtres, être recherchée par la marine, elle n'en restait pas moins une âme en peine perdue dans les méandres de la vie, errant seule, sans attache, dans ce monde complètement fou !

En fait, je percevais à peut près pourquoi, j'étais si tolérant avec cette jeune femme. Elle me rappelait ma propre personne dans la partie la plus sombre et la plus destructrice de ma vie. Car oui, moi aussi, je me suis laissé guider par la vengeance, envahir par la haine durant mon sombre passé. Moi aussi, j'ai détruit et ôter des vies par pure vengeance, pour le simple plaisir de voir souffrir une certaine personne. J'ai laissé, en un passage, une plaie béante à la nation de Wisper Island. Et ce jour-là, tout comme Venussia, j'étais perdu. Perdu par mon flôts de pensées, perdu par l'émergence de mes sentiment, submergé par l'horreur de mes souvenirs ! Ce jour-là, tout ce qui avait de mauvais en moi était ressortit instinctivement, car l'esprit de l'homme est ainsi fait. On veut avant tout survivre et faire survivre nos souvenirs ! La destruction est un refuge... Le meurtre, une échappatoire... Mais aujourd'hui, je n'étais plus la même personne, et je travaillais même à la rédemption des horreurs que j'avais commises sur cette île !

Je ne pouvais que lui accorder une seconde chance, une amnistie, une rédemption bien méritée ! Et puis comment voulez-vous ne pas prendre sous votre aile une personne manifestement si sensible. Comment résister à ses joues rougis par la gêne, à ses yeux remplis de larmes, à son discours d'une candeur rare... Elle semblait loin de l'image qu'on se faisait du cruel pirate avide de sang, et même s'il y avait une possibilité que rien de tout ceci ne soit honnête, même s'il y avait une chance que ça ne soit qu'une mise en scène parfaitement orchestrée, je ne risquais pas grand chose. Mon fruit du démon m'était une grande épine du pied, qu'elle soit une grande comédienne, comme elle nous l'as affirmé ou une piètre actrice, je le verrais bien vite, sans trop prendre de risque. Après tout qu'est-ce que je risquais ? Perdre de l'or ? Peut-être et encore, il lui faudrait bien du courage pour déjouer la surveillance du rapiat et trésorier de notre équipage qui est aussi mon second, celui dont le poil est aussi soyeux et brillant qu'une pièce de berry, j'ai nommé Gran Mao ! Alors si même de ce côté-là, je n'avais pas à m'inquiéter, je ne risquais vraiment rien à faire confiance à la sorcière du temps, bien au contraire, ses connaissances m'aideront sûrement à mieux naviguer et me poussera un peut à déléguer mes activités pour prendre du temps libre pour pioncer au milieu de la journée ! C'est plutôt une bonne perspective !


Écoutant la jeune femme, je potassais déjà ses anciennes paroles pour lui répondre un truc clair, concis et utile pour son entreprise de récupération de ses affaires. Plongé dans mon esprit, j'échafaudais un plan en la fixant, puis prenant note du sens que portait pour elle la piraterie, je me promis de l'aider, de la guider dans les pénombres du nouveau monde. Oui, je me devais de lui venir en aide, de lui montrer le chemin, dans faire une personne valeureuse qui saura tenir la cruauté du monde sur ses épaules ! Non, je ne voulais plus seulement l'aider par pitié, je voulais qu'elle me rejoigne pour unifier le monde, et pour ériger la paix ! Un sourire apparu sur mon visage, puis la serveuse intervint, et mon sourire se transforma et s'élargit laissant place à une visage illuminé par la joie accueillant avec envie et appétit le plat à base de monstre marin.

-Tiens donc... Des îles célestes ? Alors la rumeur était vraie... Il y a de la vie au-dessus de nos têtes ? Alors comment sont les gens en haut ? Ce sont des anges à la grâce et la beauté inégalée, tout comme toi ? Ils ont des ailes ? T'es née là-bas ? Comment pouvons nous qualifier un émissaire venu du peuple des nuages, un ange ? Ah et la bouffe, est si bonne que ça ! À quoi ça ressemble qu'elle goût ça a ... J'ai tellement envie de goûter ça ! Raconte-moi tout !

Dis-je en attaquant goulûment mon plat, un grand sourire affiché sur mon visage, avec tout de même une certaine gêne que l'on pouvait ressentir dans mes gestes, comme si je faisais tout mon possible pour manger de la manière la plus distinguée qui soit, en faisant cependant des gestes parfois superflus, parfois loupé, bref, on percevait qu'à chaque instant la maladresse pouvait frapper, et l'assaut de questions que j'avais opposé à Venussia, ne faisait que parfaire le tableau du mec à l'attention précaire. Remarquant mon espèce de fébrilité, je posais mes couverts, tout en mâchant un gros morceau de viande de monstre marin. D'ailleurs, ce morceau était, pour le coup si gros, qu'il m'empêcha de caler d'autres questions à l'encontre de la pirate. Ainsi, mâchant aussi vite que je le pouvais, tout en prenant tout de même soin de savourer ce plat, je préparais déjà la deuxième fournée de questions. Mais la réalité des faits me rattrapa, me rappelant soudainement les dernières paroles de la jeune femme. Donc après avoir avalé mon morceau de viande, et écouté les éventuelles réponses de la pirate, je repris sur un ton plus sérieux :

-Bien entendu que je t'aide ! Mais pour le coup, je ne suis pas plus avancé que toi, c'est aussi ma première visite sur l'île. Bon déjà une chose est presque sûre, ce n'est normalement pas la "Marine" qui a perquisitionné tes affaires, car la dynastie d'Ouroboros est hors du gouvernement... On raconte même que la présence de soldats de la marine est mal vu sur toutes les îles de la dynastie. Y a pas longtemps, j'y croyais pas, mais manifestement c'etait pas des conneries... Ces pays fédérés sont hors de l'emprise du gouvernement mondiale. Tes affaires sont donc surement aux mains de la milice locale s'ils les ont déplacé bien entendu, il y a peut-être une chance qu'ils n'aient rien touchés pour analyser plus précisément le contexte de ... Ton crime !

Commençais-je, disant le dernier mot presque en soufflant, tout de même déçut par ce fait accomplit. Puis je repris mes couverts et me remis à manger, avec appétit. Chaque bouchée me redonnait le sourire, offrait une joie de vivre nouvelle, titillait ma nostalgie. Il fallait que j'aide la jeune femme à retrouver ses affaires, car il fallait qu'elle soit complète, pleinement préparé avant de repartir avec moi. Après tout chacune de ses affaires était une partie d'elle, et certain de ses objets avait peut-être une importance encore plus grande que certains de ses souvenirs, or j'avais besoin qu'elle réunisse tout son passé pour guider son présent et changer son avenir, mais pour cela, jedevais la laisser commander cette expédition, une fois de plus je ne serais presque rien de plus qu'un spectateur, certes je lui viendrait sûrement en aide, mais je lui laisserait l'entièreté de l'initiative car après tout je voulais qu'elle comprenne que dans mon équipage je crois en tout le monde, et que chaque personne peut suivre sa voie sans restriction, que tout le monde profite d'une liberté de mouvement assez agréable. Bon, j'avoue à cause de ça mon équipage est loin d'être optimal, mais bon au moins mes hommes n'ont aucunement envie de me trahir, et en plus, d'une confiance totale, j'ai un équipage épanouit prêt à me suivre jusqu'au bout du monde !

-Ah ouai, vingt-quatre ans quand même ! Moi qui pensais être le seul à détenir le secret de la jeunesse éternelle ! J'ai eu tords de te prendre pour une gamine alors, tu as le même âge de mon petit frère... Presque mon âge, et pourtant pas une ride en approche pas un seul cheveu blanc, c'est Hamaya et Sarah qui vont être jalouse !

Dis-je en me contorsionnant un peu pour observer la chevelure de Venussia pour être sûr mes dires. Bon, il est vrai, mon cinéma était un peu abusé là, mais j'étais réellement partagé entre l'étonnement et un certain sentiment d'euphorie qui avait poussé mes flatteries à leur paroxysme. Apres tout, même si je lui avait proposé de rejoindre mon équipage, je m'attendais à recruter une jeune fille la majorité à peine atteinte, comme elle n'avait pas donné des détails très poussé sur son passé, je m'étais dis qu'elle c'était lancé dans l'escroquerie la piraterie très jeune, un peu comme moi quoi, voir encore plus jeune que moi pour le coup, mais finalement il semblerait que l'on ait, à peut près, débuter notre aventure dans la même tranche d'âge, et que nos générations ne soit pas si éloigné que ça. Enfin, je vais pas me plaindre, tant mieux même, il ne sera que plus facile d'obtenir un comportement mature de sa part si elle décide de rejoindre mon équipage, elle ne sera pas un fardeau à protéger à tout prix et à écarter de certaines scènes pour préserver son innocence, enfin ça ... Entre prostitution et meurtre, ça fait un moment que j'ai remarqué que sont innocence, c'est envolé il y a bien longtemps.

En continuant de manger nous discutames alors de la polémique du jour qui entourait notre chère Venussia : le meurtre du marchand qui l'avait mené jusqu'ici, et qu'elle avait tué pour ne pas avoir à payer le voyage en... Nature. Une femme seul, sans moyen de transport et orchestrant ses voyages au bon vouloir des marins qui daignaient bien la transporter dans leur navire, fatalement ça partait en vrille. Quelle idée aussi de partir sur un bateau principalement composé d'homme, isolé du monde des jours durant... Ne côtoyant que des hommes, et repoussant leurs besoins bestiaux jusqu'à leur retour sur terres !

Au moins sur mon navire, elle n'aura pas de soucis de ce genre ! Bah oui, nous, on est un équipage mixte, mes lieutenants sont bien représentatif de mon équipage, deux femmes, deux hommes... Enfin deux hommes, disons un homme et un félin, mais pour moi Gran Mao était bien plus qu'un félin, bien plus qu'un homme, bien plus qu'un lieutenant, il était mon premier compagnon, mon premier ami, il était un peut comme mon grand frère, du moins il c'est toujours comporté comme tel. Il m'a sorti de pas mal d'ennui, certes après m'y avoir plongé, mais il m'y a sorti , et par-dessus tout, il m'a sauvé la vie. Il c'est démené des semaines durant pour guérir le mal incurable qui me fit plonger dans un profond coma, et me ramena d'un monde de ténèbres absolu, en me faisant ingérer le zoan du phénix. Alors oui, c'est bien plus qu'un chat, c'est mon guide !

Je suis sûr qu'il plaira à Venussia en plus ! Avec ces deux navigateurs, je n'aurais plus aucun soucis de trajectoire, assurément, je pourrais trouver n'importe qu'elle île ! Oui, nous serons les premiers à mettre les pieds sûrement Rough Tell depuis le dernier roi des pirates. Ne vous y trompez pas, je ne convoite aucunement le titre de roi des pirates, quoi que si, comme sa dénomination l'indiquait, il me permettait de fédérer tout les pirates, je ne cracherait pas dessus. Après tout, si tous  les pirates me voyait comme le seigneur des pirates peut être aurais je une chance d'étouffer l'ère de la piraterie en usant de ce titre... Enfin, j'y croyais guère ! Comme si un seul homme, un seul titre pouvait mettre en rang des hommes aussi cruel et désorganisé que des pirates. Comme si des hommes aussi mauvais pouvaient obéir à une autorité supérieur à la leur... Non, c'était utopique ! Mais Rough Tell n'est pas un mythe et un objectif que pour les pirates, il est aussi le but de nombreuses personnes voulant simplement découvrir le monde. Quel explorateur ne rêverait pas d'aller sur cette île mystique ? Moi, je l'avoue, je suis un explorateur dans l'âme, j'ai mes le frisson de l'aventure et de la découverte, et c'est avant tout ça que je recherche en prenant pour objectif la découverte de Rough Tell. Enfin je, peux y rêver mais, c'est pas pour tout de suite, hein.

D'ailleurs, la jeune femme ressenti la pointe d'amertume qui tenaillait mes paroles, et voulu répliquer de manière plutôt agressive, elle se voulait outrée dans ses propos, mais bien vite, ce fut le dégoût qui s'empara d'elle, et qui devint la principale composante de ces paroles, même sur son visage, on pouvait lire un profond sentiment de rejet, vis à vis de ce qui se serait passé si elle ne l'avait pas tueé. C'est vrai... Je ne peux pas lui donner tord, mais enfin en arriver à une telle extrémité... N'aurait-elle pas pus simplement s'enfuir ? Enfin ce qui est fait et fait ! Mais la pirate ne semblait pas aimer qu'on critique ces choix, disons plutôt qu'elle ne semblait pas aimer les reproches dissimulés, comme tout un chacun d'ailleurs, même moi, je n'aurais pas aimé que l'on me reproche implicitement mon passé et mes choix. Oui, j'avais tué des gens, oui, j'avais partiellement détruit une île, oui, j'ai ravagé une ville, oui de nombreuse personne se sont retrouver à la rue sans rien pour survivre... En effet, j'avais participé à la déchéance et la destruction d'un royaume, mais je le regrettais absolument ! C'était une peine immense pour moi que de repenser à ce que j'avais fait sous le coup de la rage, poussé à bout par les actions pernicieuses d'un roi coulant ma mort.

La vengeance était nécessaire, il n'y avait pas d'autre issue, je ne regrettais pas ça. Je regrettais simplement les dommages collatéraux. Parfois même, je me dis que Gran Mao aurait dut me laisser mourir au lieu de voler le fruit du démon de Wisper Island. Non, j'aurais dû mourir bien avant... En réalité pour que tous mes regrets soit effacé, là meilleure solution, c'est que je ne soit jamais née. Car toutes les tragédies que j'avais vécus, avaient de près ou de loin  un rapport avec mon passé. Mes parent pirates, le vol du zoan du phénix... Tout cela a mener à la mort de nombre d'innocents et à la rédemption que je m'efforce de suivre depuis plus de dix ans déjà.

Mon regard changé, noirci par l'amertume, le regret, et la colère, je le posais sur la jeune femme buvant son verre de vin. Et même si j'avais envie de déballer mes sentiments à Venussia, lui expliquer que j'aurais préféré être un civil lambda sans problèmes, ni regret, être un homme simple loin de tout le tumulte de la piraterie, je restais mué, profitant de l'excuse que me donnait le morceau de viande que je mâchais pour, par bienséance, rester silencieux. Je lui expliquerais ça un autre jour, elle n'avait pas besoin de me comprendre aujourd'hui, mais un 'espère, elle aussi comprendra mes sentiments, en regrettant ses actes, ce là lui dires qu'elle a bien depuis notre rencontre !

L'accompagnant dans la dégustation du vin, nous fini mes rapidement notre repas, je me proposais pour payer, mais étonnement, elle refusa et paya. Comme quoi, elle n'était pas si vénale que ça, ou alors c'était sa façon de me remercier pour ma proposition ou l'aide que je vais lui apporter pour retrouver ses affaires, où les deux qui sait ! Une fois à l'extérieur du restaurant, je pus observer le talent de comédienne de la pirate, ou plutôt son aisance à charmer et envoûter les gens. Et comme elle l'a dis tout à l'heure, elle sait user de son charme ravageur pour d'éventuelles négociations. Observant de loin ce fait en action, je ne pouvais qu'acquiescer quant au fait que, rien que pour ça elle profiterait à l'équipage, non parce que niveau diplomatie dans mon équipage, c'est tendax ! Entre les colériques, les timides et moi qui se déconcentre rapidement quand une personne parle trop, c'est compliquer, en gros pour le moment, c'est mon frère qui jusque-là à gérer les négociations que je pouvais déléguer.

Observant la jeune femme revenir vers moi, j'avais perdu mon regard froid, mon expression faciale fermée et sévère, pour laisser place à un petit sourire. Me grattant l'arrière de la tête en la regardant, je me disais que je faisais bien de la recruter, et j'espérais dorénavant ardemment qu'elle accepte mon offre ! Quand elle fut face à moi, elle me raconta ce qu'elle venait d'apprendre. Me baissant à sa hauteur en ployant un genou, je demandais tout en manifestant mes flammes éclatantes :

-Tu sais où se trouve ce bâtiment ? C'est loin ? On peut y aller à pied ou on y va en volant ?

C'est vrai ça, était-ce loin ? En vrai comme vous vous en doutez, je me fichais un peu de savoir ça, car j'avais déjà finis ma transformation en phénix et je n'attendais plus que la réponse de la jeune femme pour la mener dans les airs et impressionner un peu plus la belle. Oui, je sais, c'est pathétique de penser qu'en lui montrant mes pouvoirs, elle acceptera de me rejoindre... Mais on sait jamais, ça peut marcher ! Puis qui n'as jamais rêver de voler ? Moi, je le pouvais, alors autant en faire profiter Venussia et marquer des points auprès d'elle ! Maintenant, il fallait que je me montre indispensable à ses yeux ! Ahah ! Quel pitoyable recruteur je fais, aucune dignité !

~Pffff ! À pied... Sérieux ? Pensais-je, en mon for intérieur, désespéré de ne pas pouvoir rendre service par le biais de mon pouvoir. Surement la jeune femme ne réalisait pas les possibilités et la facilité de mouvement que lui procurerait mon envol, mais bon, je ne m'y opposerais pas, je respectais son choix plus que conventionnel qu'était celui de la marche, de toute manière c'est pas comme si cela était plus épuisant comme moyen de déplacement pour moi et mes longues gambettes. J'avais rien à y redire, même si au fond de moi, j'aurais préféré me diriger vers ce bâtiment à l'aide de mes ailes, mais... Stop ! J'ai promis de lui laisser le contrôle de nos agissements, pour voir ce qu'elle valait autant niveau planification et approche qu'au niveau de l'action.

Baissant le regard, je retrouvais ma forme humaine tout en écoutant la jeune femme m'énoncer son plan, et en réalité... Elle était un peu comme moi, la plupart du temps... Elle y allait sans plan, à l'improvisation totale. Donc elle comptait se taper tout les étages de cette tour, à la recherche de ses affaires ? Elle se pensait réellement capable de sonder cet immense bâtiment rempli de garde et d'obstacles, dans un délai si bref et à l'aveugle ? Ça serait une prouesse. Enfin, je lui avais posé aucune question précise sur ces connaissances vis-à-vis de la répartition des perquisitions en ce lieu. Peut-être savait-elle exactement où était entreposé les affaires perquisitionnées le matin même, ou peut être avait-elle laisser sur sa valise un marquage ou autre chose lui permettant de retrouver aisément ses affaires, ou encore peut être était elle une utilisatrice du Haki perceptif.

Le kenbushoku No Haki... J'étais un néophyte dans cet art, aucune notion, rien du tout ! Je savais juste qu'il fallait que je m'y mette si je voulais apprendre l'art de la jambe sanglante, car ce mode de combat requiert un certain niveau de maîtrise perceptive pour être pleinement efficiente. De toute façon, le maître de cet art ancestral à tout bonnement refuser de m'enseigner son art martial tant que je ne maîtriserais pas à la perfection le Haki de l'observation. Autant dire que j'avais encore du chemin à faire avant de redorer le blason des longues jambes en faisant des miennes les armes les plus mortelles et destructrice qui soit. Avoir le coup de pied le plus puissant du monde, c'était mon nouvel objectif niveau puissance ! Si je voulais faire vaciller Raza avec mes assauts, il fallait au moins ça !

Bien entendu, la jeune femme avait quelque chose en tête, sinon elle ne partirait pas aussi assurément à l'assaut de cette tour, après tout, c'était une pirate, une habituée de ce monde froid et cruel qu'était l'univers du nouveau monde, et elle savait se montrer forte et impitoyable quand on la menaçait, le marchand retrouvé mort sur son bateau en était la preuve. Son petit discours finit la jeune femme me fit un clin d'œil et se mis en marche. Elle était bien présomptueuse. Penser que l'une de ces attaques pouvait me blesser...  Me mettant à la suivre, je lui répondis alors :

-Oh ne t'inquiète pas pour moi, j'ai fait face à de nombreux monstres de puissance, je me suis établi en rempart contre le feu, la foudre, le vent, mais aucun élément mis à part l'eau de mer ne peut venir à bout de moi. Je suis toujours là non ? Alors ne te retiens pas même si je suis dans les parages... Ton entrain de tout à l'heure m'a donné envie de voir ce que ton bâton climatique peut faire... J'ai même envie de jauger sa puissance ! Mais avant quoi que ce soit, récupère tes affaires, on verra ça sur le bateau ou sur une prochaine île !

Les deux compagnons ne tardèrent pas à arriver dans une petite ruelle adjacente au boulevard menant à la caserne que nous visions. Adosser contre l'un des murs de la ruelle, j'observais l'immense bâtiment qui s'érigeait tel un monument dans la grande rue sur laquelle donnait la ruelle dans laquelle nous nous tenions. La voix de Venussia me fit alors sortir de ma contemplation. Et reposant mon regard sur elle, je remarquais qu'elle avait sorti son arme, et la faisant tournoyer elle s'évapora.

-Oh... Interressant ! Il faudra que tu m'expliques le principe de ton bâton et surtout comment tu as fait ça ... Mais file, je t'attends ici !

Heureusement que personne ne m'avait vue à ce moment-là, car ils m'auraient prit pour un fou, se parlant à lui même, hélant les démons de son esprit dans une ruelle sombre, drôle d'image n'est pas ? Bref, la jeune femme déguerpit sans rien ajouter et moi, je me retrouvais seul dans cette ruelle.

Les minutes passèrent alors... Plutôt lentement pour moi qui avais un caractère plutôt speed, et un certain intérêt pour la vitesse et l'action. Mais alors que je me mettais à bailler en me morfondant sur le temps d'attente qui me semblait particulièrement long - comme si la sorcière du temps avait justement reussi à stopper la temporalité de notre monde- car chaque minute me semblait être des heures, tandis que j'observerai les passant se promener dans l'artère principale de la ville. Mais soudainement, un vacarme assourdissant retentit, me faisant choir tellement son déclenchement fut abrupt et imprévu. Sur le sol, alors que j'étais étendu, les vêtements maintenant couverts de poussières, mon regard se tourna inéluctablement vers le bâtiment dans lequel Venussia était allé se promener. Me relevant alors, je compris bien vite que ce son strident se répétant inlassablement n'était autre qu'une alarme. Mon cerveau fit alors le lien. L'alarme, l'infiltration de Venussia dans la caserne... De toute évidence, les deux événements était lié ! La jeune femme c'était donc fait repérer.

Plus la peine de rester caché. Certes, ça ne faisait pas dix minutes, mais elle c'était fait griller, alors autant me diriger vers la tour pour l'intercepter et gagner du temps dans l'optique où elle parviendrait à se tirer elle même du pétrin dans lequel elle c'était fourré. Dans le cas contraire... Il me faudrait simplement aller la sauver en pénétrant dans sa tour, même si cela signifiait rompre la promesse que je lui avais faite en débarquant avant le délai qu'elle c'était fixé.

Marchant, tranquillement pour un homme aux jambes anormalement longues, mais plutôt rapidement pour un humain lambda, je quittais la ruelle pour m'engouffrer dans le boulevard, slalomant entre les longs-bras pour atteindre rapidement la tour. Mais plus j'avançais plus j'avais l'impression de perdre en champ visuel, comme si un épais brouillard venait progressivement à m'entourer. Je ne cherchais pas à comprendre le pourquoi du comment, en réalité la brume, c'était imposé à moi si progressivement que je ne l'a remarqua réellement lorsque je ne pus plus rien voir de se qui se tramait un pas devant moi. Mais étrangement, je ne percutais rien. Personne, il n'y avait strictement personne. Les gens avaient fuit le brouillard s'imposant ou l'alarme assourdissante ? En s'en fout !

Modulant ma vision digne de celle d'un aigle, je fais en sorte de compenser le défaut que m'imposait la brume en alternant la puissance de mon iris pour voir et prédire le meilleur chemin à prendre pour atteindre la porte de cette foutu caserne. Bon, il fallait bien l'avouer, entre ce brouillard et le son agaçant de l'alarme, je mis plus de minutes qu'il n'en fallait pour atteindre la porte, mais je le fis ! Posant mes mains sur l'acier froid de la porte, je me mis à la tâter pour poser mes doigts sur la poignée, mais soudainement tout me paru plus net, plus facile. La main toujours posée sur la poignée de porte, je tournais la tête d'une part et d'autre. Tout était clair... Vraiment net. Le temps était revenu à là normal aussi instantanément ? C'est là que je vis, assise sur le sol, Venussia. Tout me paru alors limpide. C'était surement elle qui avait imposé le brouillard, après tout, elle m'avait dit que son arme pouvait agir sur le climat grâce à une technologie spéciale détenu pour les anges des îles céleste.

Soudainement alors que j'allais héler la jeune femme, son bâton tourné vers le ciel s'électrifia et la foudre s'abattit sur la tour et inévitablement sur moi vu que je tenais la poignée de porte. Mon corps fut alors parcouru de millier de picotement, puis là douleurs s'estompait brutalement et je m'effondrais au sol pour la simple et bonne raison que la plupart de mes muscles m'avaient lâché à cause des surtensions d'information que subissait mes nerfs et mon cerveau. Comme tout humain normalement constitué, je m'effondrais. Si seulement j'avais vu venir la chose, j'aurais pus couvrir mon corps de haki et j'aurais alors pus à cet instant arborer une position plus décente, mais j'ai ais été pris au dépourvu... Alala, si seulement j'avais un moyen de prévoir les attaques afin de moins me retrouver au sol, face contre terre. Enfin, vous me direz si je ne finis pas face contrer terre, supposément mort, lorsque mon pouvoir entre en jeu, ma "résurrection" est moins imposante, moins flippante.

Mais bon, ce jour-là, j'aurais préféré ne pas m'écrouler comme ça. Néanmoins, comme à chaque fois, mes flammes vinrent régénérer les cellules que j'avais perdu, les nerfs qui avaient surchauffés, ma peau qui avait brûlé. Et, après une vingtaine de secondes, face contre terreur le sol, ceux qui auraient pu poser leurs regards sur moi, virent mes bras bouger et mes jambes se tortiller. Puis alliant le mouvement de mes jambes et mes bras, je parvins à me relever en grognant. Puis j'étirais mes bras et contorsionnais ma tête pour faire craquer mes os dans l'espoir de d'estomper la sensation gênante qu'était le tiraillement des muscles et des membres.

Puis reposant mon regard sur la rue, je vis Venussia s'enfuir en boitant vers la ruelle où j'étais sensé l'attendre. Elle ne m'avait pas vu. Pour le coup, tant mieux ! Vu sa démarche, elle semblait blessé. J'avoue que je ne m'y attendais pas, je pensais qu'elle ressortirait indemne de cette tour vu toute l'aisance qu'elle m'avait opposer avant de partir ! M'enfin, on reparlera plus tard, elle est blessé et à cramer la caserne... Elle ne pourra pas fuir à pied ! Avant qu'elle n'atteigne la ruelle, elle s'effondra, perdant conscience en plein milieu de la place. Je me mis alors à courir avant de bondir. En plein saut, je me transformais alors en un magnifique phénix à l'éclatant ramage blanc. Je m'élançais alors vers elle aggripant ses épaules de mes serres et les hanses se ses valises à l'aide de mes multiples queues. Ma prise, sous mon joug, je pris de la hauteur et me dirigeais vers le port pour la déposer sur mon navire. Je repris alors ma forme humaine, laissant tomber les valises sur le sol, et déposant la jeune femme sur le pont de mon navire. À peine arrivé je me mis à hurler pour manifester ma présence et demander de l'aide auprès de mes membres d'équipage :

-Oy ! Appelez Hamaya ! J'ai récupéré une blessée, elle c'est fait tirer dessus et à besoin de soin ! Et larguer les amarres, on doit se casser en vitesse ! Vite ! On embarque ! Ouvrez-moi les portes que je conduise notre invitée jusqu'à l'infirmerie !

Balayant mon regard sur le navire, je vis le regard médusé de mes hommes, qui semblait effaré par mon arrivée, et surpris du trop plein d'informations en si peu de temps.

-Euh... C'est-à-dire qu'Hamaya c'est enfermé dans l'infirmerie et elle a pas l'aire de bon poil, alors...

-Je vois... Personne veut risquer sa peau à aller lui parler... Je comprends... Même moi, je suis pas chaud à aller à sa rencontre, mais bon, il faut bien que l'on soigne Venussia.[/b]

Dis-je en prenant mon courage à deux mains avant d'inspirer une grande bouffée d'air. Je pris alors la jeune femme dans mes bras afin de la porter jusqu'à l'infirmerie pour ne pas lui imposer le supplice de marcher jusqu'à l'infirmerie, conscient qu'en plus de ça notre petit vol a dut en plus la déboussolé. Mais alors que je dis à peine quelques pas, mon nakama abonné aux mauvaises nouvelles parla une nouvelle fois :

-[b]Alors, d'accord... Tu y vas toi-même, pas de soucis... Mais il y a tout de même un autre soucis... Comment dire...

-Agon-dono n'est pas rentré... On ne peut pas partir sans lui ! On abandonne pas des camarades n'est-ce pas ? On se doit de l'attendre ici.

Le coupa un autre matelot visiblement très inquiet par cette situation.
-Il n'est pas encore revenue ? Ah oui, ça me revient... Il doit être avec son maître ! Bon ok, on va attendre son retour ici... Non, j'irais le chercher s'il ne revient pas d'ici trente minutes ! Tant pis pour le recrutement de Kensei on verra ça un autre moment... Enfin peut être qu'il accompagnera Agon, qui sait ! Allez ouvrez moi le chemin !

Je me mis donc en marche vers l'infirmerie, et assise devant la porte, je trouvais, à mon grand étonnement Sarah qui semblait parler. Quand elle me vit, elle se tut et se leva brusquement, laissant aller son visage à diverses émotions en un bref délai. Elle était heureuse de me revoir, surprise de voir dans mes bras une femme, apeurée par la blessure de celle-ci, et inquiète du résultat de ma démarche envers Hamaya. C'est alors qu'une voix féminine s'éleva, traversant le mur de bois de la salle de soin :

-Et dire que tout le monde m'évite pour ne pas subir mon courroux... Que dirait-il s'ils savaient que je suis à l'heure actuelle bien trop épuisée pour hausser la voix autant que d'habitude ! J'ai tellement crapahuté dans toute la ville aujourd'hui que j'en ai presque des crampes aux pieds... J'en suis même fatigué d'en vouloir à quelqu'un. Mais Light ne perd rien pour attendre, je lui ferais payer son affront demain.

Sarah se décala sur le côté en faisant une petite moue, comme pour me souhaiter bon courage. Pour la rassurer, je lui adressa un grand sourire avant de déclarer haut et fort :

-Ça marche ! Demain, je subirais tes envies, je te dois bien ça pour t'avoir un peu oublié aujourd'hui ! Mais avant de hurler laisse moi te demander une autre faveur. J'ai recueilli une jeune femme blessée... Et comme je n'y connais rien, je me tourne vers toi ! S'il te plait ouvre moi et soigne là ! Un médecin ne peut refuser un patient, n'est pas ? Je t'en prie, ouvre moi Hamaya.

À peine avais-je terminé mon discours que la porte s'ouvrit, me laissant le passage vers un lit d'auscultation. Le docteur de l'équipage leva les yeux au ciel en me voyant, et me guida pour que je pose Venussia en un lit précis.

-Tout ce que je veux, hein ? Alors prépare toi bien pour demain, ça va être long !

Dit-elle avec pour le coup une expression plutôt neutre sur le visage. Était le signe qu'elle n'avait aucune idée vicieuse ? Je n'en savais rien, et je m'en foutais en fait, tout ce que je voulais pour le moment, c'était que le soigne la jeune femme que j'avais recueilli en ce jour. Ce qu'elle s'attela à faire dans l'immédiat. La suite, l'avenir nous le précisera !