L'arrivée tant attendue !

Les faibles doivent mourir.

J’étais dans un navire de guerre de la Marine, enfermé dans une petite chambre le temps d’atteindre Loguetown, notre destination.

Bateau sur lequel est Shini

J’avais entendu ces derniers temps qu’à Loguetown il se tenait un carnaval, je pensais qu’il serait alors facile de se déguiser et de s’infiltrer.

Par la suite je me plongeais dans mes plus profondes pensées, en ce moment je ne me remettais pas mal en question, pourquoi faisais-je tout ça pour tuer ? Qui avait-il de beau dans la mort ? C’est alors qu’une autre voix vint me prendre aux tripes. « M’enfin ! La mort c’est ce qu’il y a de plus beau ! On a toujours aimé la mort ! Tu sais bien que la mort est magnifique ! On le sait mieux que quiconque ! ». C’est ainsi que je retrouvais le sourire.

Au bout de quelques minutes quelqu’un vint toquer à ma porte. Je lui donnais la permission d’entrer, il entra, suant et puant la peur. D’une voix tremblante il me dit.

- Mon… monsieur Raphaël-sama… nous… nous sommes arrivés !

Oui, personne ne m’appelle Shini sauf ceux qui me connaissent, du moins ceux qui connaissent mon nom c’est-à-dire Octav, mon bosse, Kibadozu la Shichibukaï et… certaines personnes du Cipher Pol. Sinon tout le monde me connait sous le nom de code « Raphaël » fufu.

Suite à ses mots je me levais en ricanant, voulant me délecter de sa peur en passant devant lui alors qu’il me tenait la porte j’approchais mon visage en un coup éclair du sien et je lui criais.

- BOUUUUUHHHHHH !!!

Il ne manqua pas à se recroqueviller sur le sol juste après avoir lancé un cri strident qui se fit entendre sans doute dans toute la ville fufufufu. Qu’elle belle expression sur son visage… si seulement je pouvais le tuer.

Je pouffais une dernière fois avant de m’éclipser de devant le soldat pour rejoindre enfin la terre ferme.

Ma mission ? Rejoindre un agent du CP 9 nommé… ah oui ! Nagasaki Fle…. Boaf après ce n’était pas important, ce qui avait à retenir c’était de buter le Colonel de la Marine qui gère la base de la Marine car il était mêlée à plusieurs affaires totalement illégales comme reventes d’armes auprès de criminels ou encore corruption. Le Gouvernement Mondial n’aime pas ça et me voilà là-bas pour ça.

Une fois que je foulais la terre ferme je remarquais le monde qui parcourait Loguetown, la rumeur du carnaval ne devait pas être fausse, je voyais parmi les énormes flux de circulation des personnes déguisées en tout genre. Ceci me ravit tellement, je pouvais utiliser mon masque de nouveau pour cette mission, qu’est-ce que j’étais fier de mon masque de tête de mort ressemblant au Diable. Fufufufu.

Masque de Shini

Je savais que mon partenaire m’attendait dans un bar mais je trouvais ce lieu à force trop indiscret, souvent les rencontres justement se font aux bars il était sûr que si quelqu’un était au courant de notre mission qu’il se situait au bar. C’était pour ça que je décidais de changer au dernier moment notre point de rendez-vous.

Je me faufilais parmi la foule engorgée dans les rues étroites, essayant de rejoindre le bar du rendez-vous. Bien sûr, avant de rentrer dans le bar je mis mon masque afin que personne ne voie mon visage.

Enfin j’entrais. Avec mon masque et vêtu d’une tenue plutôt décontractée, kimono noir.
Des pirates du genre joyeux lurons fêtaient quelque chose, un seul autre homme était présent, c’était Nagasaki sans aucun doute, on m’avait montré une photo de lui et de dos il lui ressemble parfaitement. Je me faufilais dans le bar incognito jusqu’à glisser vers l’agent du CP 9 en lui chuchotant.

- Retrouve-moi dans la ruelle derrière le bar agent Nagasaki.

Juste après ça j’utilisais mon soru et je disparus ne laissant aucune trace de passage.
J’attendais tout simplement l’homme dans la ruelle, toujours accompagné de mon costume.

Tais-toi et marche !

Les faibles doivent mourir.

L’agent du Nagasaki semblait être peureux, peur de se faire repérer ? Lors d’un carnaval ? Avec tout le brouhaha qu’il avait et en plus mon déguisement impossible que l’on met vu lui parler.
A cause de mon masque je ne pouvais pas fumer et j’enviais l’agent pour ça, enfin du moins pendant quelques secondes avant d’enfin dévoiler mon visage au grand jour.

J’affichais un grand sourire, voir mon collègue stresser m’amusais. Du haut de mes 2 mètres 50 je me rapprochais de lui, le chopant par la cravate, je me baissais tout en le tirant un peu vers moi. Lorsque j’atteignis son oreille je lui murmurais quelques conseils.

- Ecoute… j’pas besoin d’une maman, j’sais c’que je fais, on va aller buter notre homme et tu ne me gêneras pas ok ?!

A la fin de mes mots je me redressais, observant sa future réaction. Je lui adressais un grand sourire carnassier et à la fois plutôt malsain.

Je trouvais l’homme ennuyeux de me dicter quoi faire ou de stresser trop pour un rien, les espions si il y en avait je les butais et puis c’était tout.

En observant l’agent je pus voir qu’il devait avoir sans doute la trentaine, il portait une légère barbe et des grands cheveux noirs.

Tout à coup je sentis quelque chose en moi qui se passai, qui me fit frissonner tout le corps. Une de mes pulsions meurtrières fit surface, mes yeux s’injectaient peu à peu de sang, je désirais trop me confronter à mon acolyte mais pas moyen ! Il fallait que je me contrôle ! Sinon j’allais tout simplement faire capoter la mission. Un Shini en moi se réveilla et me disait « BUTE-LE BORDEL IL NE FERA QUE DE TE GÊNER !!! ». L’autre Shini se battait à son tour « Non ! Il est ton allié ! Fait ta mission et vas-t-en ! Laisse un peu les gens que tu croises tranquille ! ». Je pris mon crâne entre mes deux mains, ne sachant pas quoi faire, il fallait que je me décide au plus vite !

Continuer dans ma folie ou me calmer un peu ? Gros dilemme ! Si je me calmais, j’avais peur de devenir une loque ! Et si je restais dans ma folie… je continuerai de tuer à tout vas et je risquerai ma place dans le Cipher Pol… . Mon choix fut bien vite, je me redressais fermement, l’esprit clair et lucide.

Mon partenaire m’avait peut-être dit quelque chose entre temps mais j’étais trop concentrer à garder le contrôle pour l’avoir écouté.

Pour le coup ne désirant pas perdre de temps je le pris par le bras et je le retournais vers le chemin à suivre. Je pris les devants sur mon partenaire et je finis enfin par lui expliquer la mission qui nous concernait.

- Allez. Go. Plus vite on l’butera et mieux ce sera. Bien sûr aujourd’hui à mon plus grand regret… qu’un seul mort, notre cible… qui n’est autre que le Colonel qui gère cette base. Pourquoi ? Tout simplement pour affaires illégales. Maintenant fait capoter la mission je n’hésiterai pas à te buter car cela fait bien longtemps que je n’ai pas loupé de mission et je n’ai pas envie de commencer de sitôt à en louper une. Fufufufu. Tiens-toi à carreau et moi c’est Agent Raphaël du CP 0.

Suite à ces chaleureuses présentations et à ce magnifique débriefing je m’allumais une clope, tirant comme première taffe une énorme dessus. Une main dans les poches et l’autre de sortie pour tenir la clope.

Je me déplaçais, me faufilais dans cette immense foule. Facile pour moi grâce à ma grande taille c’étaient les autres qui avaient peur de se faire écraser.

J’allais à mon allure, je bousculais les gens, je m’en foutais, c’est en se comportant le plus normalement possible qu’on sera le moins repéré si on est recherché. Si l’autre stress encore j’allais lui mettre un gnon en plein dans la gueule pour le détendre afin qu’il comprenne que je savais ce que je faisais.

Dilemme et embuscade !

Les faibles doivent mourir.

Les choses commençaient à s’envenimer, je remarquais qu’on était poursuivi par un petit groupe géré par un des fidèles lieutenants de notre cible, car oui lorsque je pars en mission je me renseigne un maximum sur ma cible et son entourage, en l’apercevant je savais même lequel exactement était-ce, le nombre d’enfants qu’il a, si il est marié ou non. Oui, je passe souvent des jours avant ma mission à étudier ceci.

Même si mon comportement pourrait être souvent comparé à un débutant j’étais loin de l’être, justement je fais croire aux autres que je suis un débutant fufu.

Je voyais bien que j’agaçais mon partenaire et lui aussi m’agaçait, beaucoup trop ennuyeux pour moi.
Bon malgré qui était ennuyeux il fallait que je l’informe tout de même de la situation. Je lui chuchotais à l’oreille.

- Ecoute, j’t’agace peut-être mais cependant on est poursuivi, du coup vient avec moi dans la ruelle et utilises ton Geppou pour marcher dans les airs afin qu’ils nous voient plus, on va leur tendre une embuscade dans c’t’endroit isolé là-bas. Après, s’tu veux qu’on se sépare va-t’en, on se rejoint à la base.

Je lui montrais du doigt une ruelle très sombre dans laquelle personne n’allait ou ne regardait ce qui s’y passait.

Je continuais mon chemin là-bas. Je ne faisais plus attention à mon partenaire, il faisait bien comme il voulait après tout en tant qu’agent on peut bien agir indépendamment des autres.

Je ne voulais pas non plus qu’il me gêne dans mon plan. Le groupe continua de me suivre, une fois arrivé dans l’angle, je finis par m’enfoncer dans mon point d’embuscade.

Je m’envolais, grâce au geppou, je restais silencieux, attendant que le groupe me rejoigne à l’intérieur, il fallait qu’ils passent l’angle que j’avais passé précédemment. Je n’avais pas fait attention si mon « partenaire » m’avait suivi mais pas le temps de penser à ça, ils venaient de pénétrer dans l’obscurité de la petite rue.

Je profitais de cet instant aveuglant pour enfin me jeter sur le sol, au beau milieu du groupe et derrière le chef du petit groupe.

Une fois arrivé au sol je pris Juro Kage, le fameux lieutenant dans mes bras, me retournant vers ses hommes qui commençaient à capter la situation et me braquer leurs armes dessus. Un grand sourire s’afficha sur mon visage. Je ne pus m’empêcher de pouffer.

- Fufufu ! Allez-y, tirez et tuez votre chef !

Sous l’effet de la peur bien sur ce lâche leur cria :

- Ne tirez pas bordel ! C’est moi ! Juro !

Je me délectais de cette situation, le chasseur chassé fufufu.

- Fufufu, dis leur qu’ils jettent leurs armes.

Je voyais qu’ils étaient hésitant et que sur Juro même la peur et la surprise ne faisaient déjà plus tellement effet, je resserrais mon emprise alors sur lui tout en m’éclatant de rire.

- FUFUFUFU ! Si tu ne m’écoutes pas, ton fils qui vient d’avoir son diplôme d’écolier risque de passer sa dernière nuit aujourd’hui… et ta femme… magnifique… comment s’appelle-t-elle déjà ? Ah oui, Paula ? J’lui trouverai un mari mieux que toi sale larve.

Terrifié sous mes dires il finit par ordonnés à ses hommes de jeter leurs armes. Enfin un peu de calme fufufu.

- Dis, vu que tu es proche du Colonel Yang, tu peux m’emmener dans la base avec toi, on fera une grosse fiesta ?! A moins que tu souhaites en finir là et je vous élimine tous sans aucuns problèmes tout comme vos familles.

Je remontais ma tête vers les hommes et je m’amusais à énumérer leurs noms.

- Tu es Fujiwa, toi Hamé, toi hm… ah oui, Pedro…

Tous furent à la suite entièrement terrifiés tout comme leur chef de voir comment j’avais étudié leurs cas. Une atmosphère tendue s’installa. Je n’arrivais pas à m’arrêter de pouffer, un gros dilemme pour eux, trahir leur grand manitou ou alors trahir leurs familles ce qui était sûr c’est qu’à la fin autant qu’eux que leur chef, ils allaient tous mourir, je n’allais pas laisser des personnes connaissant mon identité et lié à cette affaire survivre.

Changement de comportement !

Les faibles doivent mourir.

J’étais en train de regarder le carnage qu’avait causé l’agent Nagasaki et autant vous dire que j’étais plus qu’heureux de voir ceci ! Magnifique spectacle ! Je m’en étais rassasié ! Tous ce sang… tous ces morts… que de beauté ! Mon otage lui, était totalement, apeuré, dégoûté et traumatisé par ce qu’il venait de voir.Je crois que je suis tombé amoureux de l’agent Nagasaki fufufu ! Il arrivait à m’en faire bander avec ce spectacle… mais reprenons notre sérieux !

Que devions-nous faire ? Je pouffais un coup avant de lui répondre.

- Maintenant on va l’emmener avec nous à la base, il va nous servir de passeur.

Entièrement effaré par ce qui s’est passé précédemment et à cause de mes propos, je le trouvais plus pâle que tout à l’heure et beaucoup moins sociable fufufu !

Nous étions plongés dans une obscurité et un silence quasi-total, du bruit venait de la ruelle et quelques corps ainsi qu’un peu de sang se tenait à la lumière, je ne pus m’empêcher de plonger ma tête dans une de mes mains. Pourquoi ?! Il osait me traiter de piètre agent alors qu’il les avait butés… C’était bien, mais toujours faire attention où tombe les cadavres ! J’en voyais un dont le buste et la tête étaient exposés au soleil avec une mare de sang en dessous. Bordel… le bruit se rapprochait de plus en plus de notre position, je ne savais pas pourquoi, sans doute par instinct j’avais un mauvais pressentiment.

La rue par laquelle nous étions passés était vraiment beaucoup trop bruyante, encore plus que quand nous étions dedans.

Par instinct, chance ou je ne sais quoi d’autre je pris l’initiative de donner l’otage à mon « collègue » tout en ronchonnant.

- P’tain la prochaine fois fait attention quand tu butes où tombe les cadavres ! Ou alors nettoie directement après ! On a dû se faire repérer !

Je me collais au mur d’un immeuble de notre ruelle, je le longeais de sorte d’arriver au coin qui donnait sur la route où nous étions avant. Je n’eus le temps de jeter un coup d’œil durant deux secondes avant qu’un groupe d’une trentaine d’hommes bloqua le passage. Ils avaient l’air coriace ceux-là, ce qui était sûr, ce que ce n’étaient pas des soldats ordinaires. Ils étaient tous armés d’armes tranchantes et pourtant un coup de feu se propagea dans l’air.

Ont pu entendre durant un très court instant une balle fusée, j’eus le réflexe de me baisser suite à la détonation. Je me retrouvais pour la première fois dans une situation si complexe. Ils avaient l’air bien informés de notre venues ces enculés.

Un gars du groupe d’homme s’avança, il devait en être le chef. Il me pointa du doigt, moi qui étais exposé en partie au soleil contrairement à mon associé qui lui était plus enfoncé dans la pénombre avec notre otage. Il s’écria.

- Bande d’assassins ! Vous êtes là pour semer la peur dans la ville ! Notre réseau d’espion nous a informés qu’un attentat allait se dérouler et visait le colonel Yang ! Nous allons vous-en empêcher.

Il avait beau dire cela, mais toutes les routes avaient déjà été vidées. Il parlait seulement à ses hommes et à nous.

Lors de ses paroles… comment dire, j’en avais complétement rien à foutre. Je regardais ailleurs, je me mis à bailler, j’apportais ma main devant ma bouche. En collant ma main sur mon menton je sentis un liquide plutôt chaud, je finis par la retirer afin de voir ce qui avait dessus.

Ce liquide était de couleur rouge… je regardais alors mon costard et là je vis que je saignais ! J’avais été tiré sur la clavicule ! Je finissais par comprendre la situation, tout à l’heure il visait mon cœur mais par chance je m’étais baissé… .

Je serrais mes poings, moi blessé ? Mon sang si pur ?! Moi le serviteur du Dieu de la Mort avoir failli crever à cause de sous-fifre insignifiants ?! Une sombre rage m’envahissait peu à peu. Enfin de la rage ? De l’adrénaline ? Le fait d’avoir échappé la mort de peu ? Un mélange d’un peu de tout je suppose. Commençant peu à peu à sombrer dans ma folie habituelle que j’essayais de surmonter j’eus pour la première fois de ma vie une bonne initiative. J’allais faire fuir mon partenaire, ils ne le voyaient que très peu et du coup ils auraient du mal à le reconnaître, de plus je lui avais laissé l’otage. J’haussais la voix de plus en plus à chaque pas que je faisais en m’avançant vers le groupe d’hommes armés.

- L’ami, tiens-toi au plan initial, j’vais les retenir, j’te rejoindrai sur place ! Et si tu ne me vois pas d'ici... 30 minutes, 1 heure je compte sur toi pour finir la mission.

A vrai dire j’avais toujours rêvé de sortir cette phrase… quoi ? Moi… moi ? Moi jouer les héros ? Non… je… d’habitude je n’aurai jamais fait ça… . Je sentais depuis mon intégration dans le CP 0 qu’un réel changement s’effectuait sur ma personnalité et mes façons d’agir… et comment… elles étaient plutôt agréables… .

L’homme le plus avancé rigola à gorge déployée.

- Il faudrait déjà que tu puisses nous retenir zahahahaahaha !!!!

Un sourire se dessina sur mon visage et pour une fois… ce n’était pas un sourire carnassier que j’avais l’habitude de faire mais plutôt un sourire emplit de sentiment, celui de fierté.
J’avais mal au niveau de la clavicule mais je pouvais me battre, mon bras bougeait toujours, avec des légères difficultés mais je savais que j’allais tenir. Je fis un signe de la main en arrière pour dire à l’agent Nagasaki de partir.

Par la suite j’entamais une course dans le tas de soldat.