Jaya dormait à poings fermée, les derniers soûlards terminaient leur joyeuse beuverie tandis que la lune trônait au dessus de l'île comme une œil bienveillant. Seulement, certains étaient encore entrain de parlementer à propos d'affaires. Des choses tellement importante que personne d'autre ne pouvait les entendre. Celles-ci auraient un impact tellement grand sur ce petit cailloux au milieu de l'océan qu'elles devaient encore rester confidentielles. 













 

Au centre même de la place de Mocktown, une estrade avait été érigé pendant la nuit par mes hommes. Dessus, je trônais sur une siège et attendais tout le monde. Rapidement, tous les équipages pirates présent sur l'île vinrent, mais aussi beaucoup de civiles étaient là. Tous voulaient savoir de quoi il pouvait bien s'agir, après tout l'homme est un être extrêmement curieux. De plus, les enfants relayaient le messages et attiraient toujours plus de monde. 
Ensuite, prenant place à mes cotés, les autres capitaines de la Cosa Nostra prenaient places. Rapidement, des rumeurs parcouraient le public, certains disaient que Charles Frost allait recruter sur son navire, d'autres demandaient pourquoi j'étais là et des hypothèses loufoques commençaient déjà à naître. Ce qui m'amusait intérieurement c'est que personne ici ne connaissais mon affiliation avec ces trois pirates renommés. Pour eux je n'étais que Cesare Corleone, un commerçant frauduleux. Il y avait aussi des histoires de meurtres qui rodaient autour de moi mais rien de vraiment avéré donc j'étais plutôt tranquille pour le moment. 

C'est alors, que solennellement Frost, capitaine officiel de la Cosa Nostra prit la parole. 

> Pirates, civiles mais aussi tous autant que vous êtes vous vous doutez que cette mise en scène est faite pour une annonce très spéciale. 

Dans les rangs, les rumeurs fusaient de plus belle, certains pirates disaient déjà accepter de rejoindre le "Baron noir", tandis que d'autres se disaient vouloir décliner l'offre. Si bien que le pirate respecté sur cette île l'entendit.

> Je tiens à vous le dire tout de suite, je ne suis pas là pour recruter mais plutôt pour constituer quelques choses pour le futur de cette île. Cependant, avant de commencer, je vais laisser la parole à monsieur Corleone ici présent.

Me levant, je fus accueilli avec appréhension. Beaucoup se posaient de questions quand à ma présence ici. Ils ne comprenaient pas ce que j'avais à faire avec les trois capitaines et c'était plutôt appréciable.

> Mesdames et messieurs bonjour, 
Vous ne le savez peut-être pas, mais étant un commerçant, j'ai un réseau d'information plutôt étendu et qui ne va qu'en s'agrandissant. 

> Dégage toi !

Reprenant de plus belle, j'augmentais le volume de ma voix et le ton que j'employais.

> Vous n'êtes donc pas au courant et c'est normal. Selon des sources sûr, un haut gradé n'apprécie pas la liberté de cette île. Il est même dénoté comme sournois et acharné par ceux qui l'ont croisés. Cet homme a donc pour but d'écraser la piraterie Jaya, de vous chasser et de restaurer le gouvernement ici même. 

Des rumeurs reprennent de plus belle et je remarque une assemblée choquée. C'était exactement ce que je voulais, les choqués pour qu'ils me croient car évidemment, tout ça n'était que foutaise.

> Cet homme n'est autre qu'un Vice-Amiral ! 
Le Vice-Amiral Johan Schwarz, un véritable fléau pour la piraterie !

C'est alors qu'après mon intervention, Charles se leva de nouveau et je m'assis à mon tour.

> Voilà, vous comprenez maintenant pourquoi nous sommes tous ici ?! 
Je vous demande une chose, il faut que nous tous autant que nous sommes soyons soudés. Etant capitaine d'une flotte comme vous le savez et ayant se cher monsieur Hornigold, stratège naval dans mes rangs, je propose de prendre la tête des pirates de Jaya. 

Laissant un petit temps de pause, l'opinion public semblait se diviser en deux.

> Il nous faut organiser les défenses de l'île pour préserver notre indépendance!
Ainsi, je propose plusieurs choses:
Tout d'abord, il va nous falloir un fort pour garder le port de la ville. Celui-ci sera construit par les volontaires qui seront bien évidemment rémunérés.
Aussi, il faut que cette île rassemble ses forces. Je vous propose non pas de combattre sous ma bannière, mais plutôt sous un pavillon commun à nous tous qui se trouvera aux cotés de nos Jolly Rogers respectifs. Ainsi, d'autres pirates nous rejoindrons et nous aurons toujours plus de forces. 
De plus, en temps de guerre, nous serons tous unis sous cette bannière qui sera notre lien contre l'adversité. 


Dévoilant le-dit drapeau, les équipages pirates se concertaient entre-eux pour décider de leur futur choix. 

> Cependant, ce n'est pas tout, nous sommes des pirates libres. Donc la rumeur que l'île des pirates existe doit se propager au plus vite. 
Aussi, un autre point que je voulais aborder ici c'est celui du financement de ce projet. Monsieur Corleone ici présent est l'homme clé. En effet, il commerce avec le monde entier et de son affaire, nous pouvons tirer beaucoup de bénéfices. Du coup, je propose que vous lui vendiez vos cargaisons volées que les marchands d'îles sous contrôle du Gouvernement Mondial refuse de vous acheter. Ici, il les écoulera sur les marchés du monde et tout le monde sera gagnant. Des recettes engendrés, nous pourrons construire le fort, acheter des canons et créer une flotte de guerre capable de repousser n'importe quel ennemi. 

Dans l'assemblée, l'avis était encore un peu divisé mais les choses penchaient en notre faveur. Me levant, je prit donc la parole à mon tour. 

> Mesdames et messieurs les habitants de Jaya. Je vous propose quelque chose, je vous propose du travail. Je sais que beaucoup n'en ont pas et donc, je vous fais une offre sans trucage. Ainsi, pour créer cette fameuse flotte de guerre protectrice je vous engages pour couper le bois de la forêt de la seconde partie de l'île. Avec de tels ressources, nous pourrions construire des centaines de navires. De plus, j'engagerais aussi toute personne qui participerais à la construction du fort. Toute personne travaillant pour moi recevra un salaire honorable et de bonnes conditions de travail.

> Messieurs les capitaines, nous rejoignaient vous ?! 
Ceux qui acceptent nos propositions respectives peuvent se mettre à droite s'il vous plait ?!

Au début, personne ne bouge vraiment. Puis quelques équipages motivé par nos deux discours décidaient d'aller sur la droite pour manifester leur soutien au projet. Ensuite, c'était les chômeurs qui les suivaient, intéressés par ma proposition de travail. Enfin, rapidement le mouvement de foule prit tout le monde et la gauche était totalement déserte, signifiant l'approbation générale.

Pour mon plus grand plaisir, l'ensemble du peuple présent s'était déporté vers la droite. Ainsi, heureux que notre discours eu fait bonne impression, j'échangeais un regard avec chacun des membres de la Cosa Nostra. Eux tous étaient content, fier de ce plan qui avait marché. Même Jessar, le plus réticent se montrait joyeux à la vue de notre réussite. En même temps je le comprenais, c'était le dernier venu dans ce consortium et s'attaquer à un tel projet pouvait sembler un peu dingue. En tout cas, nous l'avions fait et c'était haut la main que notre victoire se faisait sentir. 
Or, là n'était pas tout, après m'avoir introniser pour le commerce, le financement et comme une pierre importante de l'édifice, voilà que la dernière partie du plan venait. Donc, dans une clameur qui prenait comme une épidémie la foule, Charles reprit la parole. 
 
> Mesdames et messieurs je n'ai plus qu'une dernière chose à vous dire. Cet homme, monsieur Corleone est donc celui qui fera tourner le nouveau business de l'île et qui permettra aux autres commerces de générer des profits plus important. Ainsi, sa place de pierre angulaire est indéniable, étant moi même celui qui dirigerais nos défenses, je vous annonce que mon cher collaborateur sera le dirigeant de l'île en temps de paix. 
Grâce à lui, vous aurez toujours quelque chose dans votre assiette et bien plus et la Marine ne nous réduira pas à néant quelque soit son assaut. 
Je déclare donc nommé Cesare Corleone au poste de dirigeant de Jaya !
 
Galvanisé par le discours du capitaine pirate, l'assemblée ne faisait pas vraiment attention à ce qui étais dit, mais plutôt à la forme. Malgré tous, certains se posaient des question bien évidemment. 
 
> Oui d'accord, je sais que chacun de nous est libre et évidemment cela va rester, monsieur Corleone s'y est engagé devant moi ainsi que messieurs Hornigold et Al Mamouk. Ainsi, s'il devenait tyrannique ou imposait trop de lois contraire à l'esprit de Jaya, je m'engage à le destituer en personne !
 
Rassurant de ce fait le peuple, le "Baron noir" se voulait persuasif et très doué. Sa réputation faisait de lui quelqu'un de respecté et ça jouer infiniment en notre faveur. Puis, c'était à moi de m'exprimer. 
 
> Je m'adresse maintenant à vous pirates ! 
Pour tous ceux qui désirent enfin pouvoir écouler les marchandises refusé dans les autres ports, je vais faire passer un document qu'il faudra signer. Il y'a quelques engagements primordiaux que vous prendrez à cet instant: 
Tout d'abord, vous accepterez le prix payé et des réclamations pourront être faites si vous vous sentez voler aux Capitaines de la Cosa Nostra, les vrais leaders de l'île.
Ensuite, vous vous engagerez à ne pas tenter de coup d'Etat pour prendre le contrôle de l'île, allant ainsi contre moi et la flotte de la Cosa Nostra et de plus vous tenterez d'empêcher un coup d'Etat d'aboutir comme s'il s'agissait d'une attaque contre vous même si cela devait arriver.
Dernier point, vous vous engagerez à protéger l'île de la Marine lorsqu'elle viendra revendiquer Jaya. 
 
Ainsi, un des pirates de Charles passait dans les rangs avec le document et une plume. Chacun des capitaines pirates signaient la feuille de papier comme ils le pouvaient. Par la suite, je retournais au QG de mon organisation tandis que les trois capitaines pirates se trouvaient sur le port à discuter avec les autres équipages. Tous vantaient les mérites de ce "choix judicieux" que venaient de faire les flibustiers. 
Pendant ce temps, un verre d'un somptueux vin se trouvait sur mon bureau. Je regardais inlassablement la ville depuis ma fenêtre, elle était désormais à moi. J'eu une petite pensée pour mon père et mon grand-père la légende de la famille, mais aussi tous ceux resté sur Luvneel. Il fallait d'ailleurs que j'y retourne un jour afin de voir de mes propres yeux comment les choses s'y passaient. Généralement c'est par escargophone que je gérais mes affaires sur North Blue car c'est derniers temps, ce projet d'acquisition de Jaya me prenait tout mon temps. 
Effectivement, toute la mise en scène de ce jour n'était pas de l'improvisation ou dû au hasard, chaque argument a été longuement réfléchit en groupe pour qu'il soit le mieux reçu possible. C'est donc un grand sentiment de satisfaction qui me traversait quand à la réalisation d'un projet. Je bu alors une gorgée du somptueux vin qui se trouvait sur mon bureau puis m'assis pour me perdre dans mes pensées.


Pendant ce temps sur le port les choses allaient bon train. 


> Tenez voici des escargophones reliés à celui du Capitaine Frost mais aussi à celui de Mr Corleone !

Sur les quais de Jaya les capitaines pirates s'avançaient chacun leur tour afin de prendre leur moyen de communication privilégié. 

> Mais ça sert à quoi ?!

A croire que certains étaient vraiment plus idiot qu'ils en avaient l'air. C'était surement le soleil et le rhum qui leur tapait sur le cerveau mais ils étaient parfois impressionnant de connerie.

> Si demain la Marine attaque l'île pendant que vous êtes en mer, ils pourront vous appeler et vous reviendrez donc protéger Jaya.

> Ahhhhhh bah d'accord merci Hornigold !

Il faut croire que tout se passait réellement pour le mieux, il n'y avait pour le moment aucun accro à notre plan et c'était parfait. Tout allait bien et je ne pouvais m'en plaindre. Pendant ce temps, dans les rues de la ville, mes hommes de mains placardaient des affiches un peu partout pour présenter les offres d'emplois au civiles de l'île. Pour toute personne souhaitant sortir de la misère, de la faim et avoir un travail stable  c'était donc chez moi qu'il fallait venir dans une petite échoppe de la ville qu'un homme m'avait laissé pour la semaine. En contre-parti je le payais bien sûr une forte somme et tout le monde était content. Ainsi, d'autres de mes sbires aménageaient l'intérieur du petit magasin afin d'y réaliser les embauches. Des bureaux et des chaises, mais aussi tout un tas de paperasse était amené rapidement. 

Encore chez moi à regarder la ville, je me disais que demain au lever du soleil c'est une nouvelle Jaya qui se réveillerais. Une Jaya indépendante et plus puissante que jamais.