Celui qui voulait la tête du Néant

Commandant de Flotte

Le périple des "Flammes du Néant" va s'arrêter l'histoire d'une journée sur une petite île nommé Lilioth. L'étendu de terre est un cadeau pour mon équipage qui commence à fatigué de se débattre contre vents et marées. Alors que le soleil commence à peine à se lever sur l'horizon, mon navire approche des côtes. Nous arrivons lentement avec sérénité et jetons l'ancre dans la baie d'une petite crique à l'abri de la civilisation. Certains de mes hommes sont encore entrain de dormir dans la cale du navire. C'est donc dans le silence absolue du lever de l'astre solaire que nous sommes arrivés.

Une fois totalement immobilisé, chacun vaque à ses occupations et le mot d'ordre général est: détente.

Après deux petites heures assez calme, je décide de prendre la direction de la plage à bord d'une petite chaloupe. A mes cotés, Ordrix est en train de se curer le nez avec sa hache dans l'autre main. Ce guerrier m'accompagne uniquement dans le cas où quelqu'un veuille s'en prendre à ma vie comme d'habitude. Un véritable garde du corps qui me défendrais de sa vie contre n'importe qui. Pendant ce temps, sur le "Néant", Zuko s'affaire à se détendre et au passage défendra le navire d'une quelconque attaque.
Persuadé que rien ne pourra nous arriver, je pose enfin le pied sur le sable qui commence à se réchauffer. Ordrix m'accompagnant, nous nous posons tranquillement sur le sable pour discuter un peu. Tandis que nous argumentons sur notre prochaine destination et surtout sur quelques détails nous profitons de l'eau clair pour se rafraîchir. Alors que j'ai les pieds dans l'eau malgré l'immense difficulté que ça représente pour moi, je lutte comme si je menais un véritable entraînement. Me sentant faible j'ai du mal à rester réellement lucide sur ce qu'il se passe autour de moi. Pendant ce temps, le Troll veille sur moi et se prépare à m'aider au cas où il y ai un problème.

Alors que mon entraînement me pompe mon énergie, un homme apparaît sur notre gauche et avec une grande rapidité, sabre à la main semble déterminé à me découper en morceaux.

Zabuza:

Dans la précipitation, Ordrix attrape fermement sa hache et se positionne entre mon assaillant et moi même. Le katana de l'homme embobiné de bandage et la lame de l'arme du Troll s'entrechoquent. S'en suit quelques passent d'armes où mon fidèle compagnon est mis à mal. La cadence installé par notre adversaire est trop élevé pour mon ami qui doit manier une arme bien plus lourde que celle de son opposant. Dans un excès de frustration le pirate renvoie avec force l'assaillant à plusieurs mètres, sans pour autant le faire le moindre mal. Conscient malgré la difficulté de l'entraînement, de la dangerosité de la situation, je parviens à m'extraire de l'eau.
Une fois sortie de toute substance atténuant ma force, je reprend mes esprits toujours derrière mon fidèle pirate.

> Qui t'es toi ?!

L'homme lance un nouvel assaut plutôt bien contenu par Ordrix qui le renvoie quelques mètres en arrière.

> Zabuza "la momie" ! Je suis venu pour ta tête Bachara !

Un peu étonné je regarde avec un grand sourire ce Zabuza. Un chasseur de prime est donc assez fou pour vouloir me capturer seul et je m'en réjoui. Sans me laisser plus de temps pour réfléchir, le chasseur de prime lance un nouvel assaut, lame en avant. Sans difficulté je vois qu'il est déterminé à me tuer et semble vraiment sans peur. C'est une qualité que j'affectionne particulièrement et à laquelle je ne suis pas insensible. Ce type pourrait donc être très intéressant.

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Commandant de Flotte

Celui qui voulait la tête du Néant

Le katana de "la momie" frappe la hache d'Ordrix et dans un grand fracas, des étincelles giclent de partout. Leurs échanges sont nombreux et de plus en plus violent. Aussi l'intensité des coups grandit à vu d’œil tandis que les deux guerriers y mettent toute leur force. Ainsi, avec une belle dextérité, Zabuza bloque un coup du Troll puis enchaîne en détournant l'arme du colosse et en le tranchant au niveau du flanc gauche. Une grande plaie non négligeable qui ferait faillir bon nombre de personne. Pourtant, mon pirate n'est pas n'importe qui, au même moment, un cri de fureur le prend et il assène un coup de poing d'une violence rare en plein visage. Le chasseur de prime est projeté à plusieurs mètres en arrière et le nez complètement explosé, ses bandages s'imbibent de sang.
Je suis toujours en retrait, entrain de regarder les deux hommes s'affronter avec attention quand je ne peux que constater la volonté de mon assaillant. Encore quelques échanges de coups s'en suivent tandis qu'une fois qu'ils font une pause, je décide de prendre la parole.

> Zabuza j'aime les gens comme toi !

Sans que j'ai eu le temps de vraiment finir ma phrase, le chasseur de prime me coupe la parole.

> Ne te fais pas d'idée

A cet instant précis, "la momie" s'élance vers moi sabre à la main et comme depuis le début près à en finir. Je fais signe à Ordrix de ne pas bouger et que je m'en occupe moi même. Mon pirate ne bouge pas d'un poil, exécutant mon ordre et laisse l'assassin venir. Zabuza, toujours dans sa course, saute sur un ultime pas et le sabre tenu à deux mains, me tranche la tête. Intangible car je suis un logia, ma tête soufflée et se reconstitue par des flammes dans la plus grande stupéfaction du chasseur de prime. Ebahit par l'événement qui vient de se produire devant ses yeux, celui dont le corps est entouré de bandelettes n'en revient pas.

> Mais qu'est ce que tu es ?!

Sans le prévenir plus longtemps, j'avance un pas en lui assénant un coup de poing dans l'abdomen de toute ma force. Ainsi, il tombe a genoux sous la douleur et reste un peu dans cette position, sabre à la main et la rage dans les yeux.

> Zabuza, rejoins moi !
C'est une vraie demande, rejoint mon équipage !

> Vous n'êtes que de sales pirates jamais !

Le refus de mon interlocuteur résonne dans ma tête, de plus, il agrippe de nouveau avec force son katana et me tranche de bas en haut en un seul geste. Séparé en deux, mon corps se recompose, mes flammes faisant le lien entre les deux parties de moi même. De nouveau Un, je maintien mon regard droit dans le sien sans broncher.

> Tu n'en a pas marre de faire ce boulot juste pour pouvoir survivre ?
Tu ne voudrais un peu de liberté, pouvoir vivre comme tu le souhaite et non par besoin ?

Je ressens un tressaillement dans son regard et aussi dans la prise qu'il a de son arme. Un chasseur de prime qui tue pour manger, c'est dommage de vivre enfermé dans là dedans alors que le monde est grand. La liberté c'est de faire ce que l'on veut.
S'en dire un mot, poussant uniquement un cri de rage, Zabuza me enchaîne les coups de sabre, me coupant dans tous les sens. Mon corps a de plus en plus de mal à se reconstituer à cause des nombreuses coupe que je subit. Pourtant, je le laisse continuer, s'épuiser jusqu'à ce qu'il tombe à l'évidence que ma proposition est ce qu'il désire.
De son coté, Ordrix lui ne bouge toujours pas. Il me connait et sait très bien ce que je cherche à cet instant précis.

> Tu ne veux pas être libre, pouvoir faire ce que tu veux et quand tu veux ?!

Tombant de fatigue, l'assassin plante son arme dans le sol et reprend son souffle. Pendant ce temps là, je peux définitivement me reconstituer. C'est alors qu'il empoigne une toute dernière fois son arme et me donne un coup d'estoc. Cette fois-ci, pas question de faire comme tout à l'heure. Je reste complètement tangible et alors que son faible coup m'arrive dessus, j'attrape à main nu la lame qui avançait sans grande vitesse. Elle me coupe dans la paume de la main et mon sang coule au sol et sur le katana de Zabuza. Bloquant ainsi son arme, je continue de le regarder droit dans les yeux.

> Alors ?!

> Pourquoi tu voudrais d'un chasseur de pirate dans ton équipage ?!
Et si tentais de t'assassiner dans ton sommeil, comment peux-tu avoir confiance en moi ?

Un large sourire se dessine sur mon visage.

> Si j'avais pas confiance en toi je ne t'aurais jamais proposé de me rejoindre !

Lâchant la lame de son sabre, il plante celle-ci dans le sol pour se relever et me faire face. Là, il sort son katana du sable maintenant rouge de mon sang et enlève son gant droit. Prenant son arme de l'autre main, il se tranche d'un coup sec au niveau de la paume, comme il me l'a fait et laisse son sang couler à son tour.

> J'accepte et prend ça comme un pacte entre nous !

Mon sourire s'élargie encore un peu, j'ai réussi. Cet homme fait maintenant partie des "Flammes du Néant".

> Je le savais, Zabuza maintenant partons et prenons la mer ! Tu pourras enfin connaître la liberté !

C'est dans l'après-midi brûlant, le "Néant" reprend sa route sur le Shin Sekai avec un nouveau frère a bord. Le médecin soigne nos plaies et l'ancien chasseur de prime prend ses marques.

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