Jurassic King ! [Solo]

Vice-Amiral Lion Rouge

Jurassic King !

Little Garden était enfin en vue. Un nombre de jour conséquent était passé depuis ma promotion rapide en temps que Vice-Amiral, une décision de mes supérieurs hiérarchiques qui m’avait surpris et qui me laissa dans l’incompréhension la plus totale. Cinq années passées en tant qu’officier de la Marine. Cinq années que je combattais sous cette couleur et pour ce Gouvernement que mon peuple détestait tant. Je n’avais pourtant pas la même vision que ceux-ci, je m’étais habitué à percevoir plus loin et en profondeur. Je ne le détestais pas, je désirais le découvrir et en juger par ma propre personne, ma propre volonté. Ce fut d’ailleurs une des raisons qui m’avait poussée à prendre les armes contre les Pirates et Hors-la-Loi. Ces cinq années avaient pourtant été bien suffisantes aux yeux de mes supérieurs pour me confier ce Grade de Vice-Amiral et cette affiliation au groupe des Soldats de la «Nouvelle Génération ». Plusieurs jeunes officiers dont la force égale celle des certains anciens. Une génération qui causait débat entre plusieurs instances et cela fortement.

C’était principalement à cause de cette promotion que j’étais, moi, le fraîchement nommé « Lion Rouge », sur ce Navire de la Marine, puissant cuirassé qui bravait les mers. Accompagné de plusieurs autres soldats et d’un Contre-Amiral, celui qui allait prendre les décisions et le contrôle du bateau, s’assurant de rentrer à la Base, après mon départ. Le but de ce voyage exceptionnel était de me déposer à Little Garden, pendant quatorze jours, une demande exclusive de ma part. Cette décision était également lié à ma promotion et à la récompense que j’avais obtenu pour cela. Ce fut à la réunion pour me prévenir de mon nouveau grade que l’on m’expliqua également que j’obtenais en plus, un certain Fruit du Démon, étant celui, selon mes supérieurs, qui méritait le plus celui-ci. Un Pouvoir qui allait accroître les forces de la Marine, un intérêt qu’il ne pouvait laisser passer. Ils avaient sûrement décidés de me le donner en rapportant que cela pouvait être un couteau à double tranchant, ma jeunesse faisant de moi quelqu’un d’assez « manipulable » mais, aussi d’assez « imprévisible ».

Mes pensées se trouvaient pourtant principalement axés sur le fait de comprendre et contrôler ce pouvoir au plus vite, évitant que cela ne devienne un handicap mais, plutôt une arme en plus. Je fus assez surpris de remarquer qu’il s’agissait d’un Zoan, d’une catégorie assez rare, appartenant à celle des Fruits Antiques, me procurant la force que possédait ces titans d’autrefois, les dinosaures. Le Zoan Antique du Tyrannosaure pour être bien plus précis, celui que l’on qualifiait alors comme « Roi » de ce genre de Reptile. La méthode d’apprentissage n’était pas clair, je ne savais pas comment apprendre plus vite à maîtriser cette bête fraîchement à l’intérieur de moi, ressentant pourtant déjà sa présence, son animosité qui semblait vouloir prendre le pas sur ma personnalité. C’était ainsi en me rappelant d’une région bien précise sur Grand Line que ce voyage fut daté et la destination décidée. Je me rendais à Little Garden pour deux semaine exactement, semaines que je passerais dans le climat et dans les conditions extrêmes de vie de ces monstres.

J’avais jugé cela nécessaire pour comprendre. Le fait d’apprendre à me battre sous cette forme viendrait d’un bonus, étant donné que j’allais devoir me nourrir et donc de devoir affronter d’autres créatures de cette espèce, bien plus puissants et massives qu’un humain lambda. Cette initiative plaisait à mes supérieurs, ils se disait sûrement que c’était risqué de me laisser seul là-bas pendant un laps de temps assez long mais, la maîtrise que je pouvais acquérir était bien trop alléchante pour refuser. Il fallait jouer avec les « intérêts » pour avoir ce que l’on voulait, je savais cela depuis assez longtemps pour être capable de m’en servir. Et pourtant, à l’idée d’y aller, je restais anxieux et perplexe, me demandant si j’allais réussir à tenir et à survivre, me demandant si je pourrais dévorer pour me nourrir, peut-être même dégoûté de le faire. Une anxiété qui ne pouvait se voir, étant passé maître pour ne dévoiler aucune émotion à travers mon faciès. Serrant ainsi légèrement le poing droit, celui-ci tremblant doucement, j’avais ralenti progressivement mon rythme respiratoire, une méthode simple pour éviter le stress, quelque chose que je pratiquais à certains moments.

Mon jugement sur mon propre camp était peut-être cru mais, je trouvais pourtant la Marine comme la plus logique des factions. Ils oeuvraient pour la Justice, en partie contrôlés par le Gouvernement, ils avaient pourtant de la liberté, comme celle de penser, par exemple. Tous les officiers n’avaient pas la même définition de la Justice, les mêmes méthodes mais ils souhaitaient tous ce qu’ils appelaient la « Paix ». Les Pirates étaient des hommes ambitieux, qui souhaitaient la débauche, le désordre, justifiant parfois la cruauté par le fait d’être de cette catégorie d’hommes. Les Révolutionnaires s’étaient perdus en chemin, ayant pourtant déjà œuvrés par le passé, désirant défier une seconde fois le Gouvernement qu’ils avaient réussis à changer. Les Shichibukais avaient tous un intérêt à maintenir leurs postes, pardonnés de leurs crimes, causant plus de mal que de bien contre la protection d’un Gouvernement, pourtant rebâtit, ayant également selon ma personne, replongé dans l’avidité de pouvoir, désirant l’omniprésence et l’omniscience.

« Vice-Amiral Léonidas… Hum… Little Garden, pendant deux semaines… Je ne sais pas vous mais, personnellement je ne sais pas si je pourrais tenir… »

« Tu n’es pas un exemple de force.»

« COMMENT IL LUI PARLE ?! CET HOMME EST UNE RACAILLE !!! »

Le cuirassé turquoise, signature des officiers de la Justice, se rapprochait de plus en plus de son objectif, sans pour autant être freiné et cela depuis le début. Nous n’avions pas croisés de tempête et d’adverse. L’océan de cette partie infime de Grand Line était étonnement calme aujourd’hui, le trajet paisible. L’air et l’atmosphère menaient à la paresse, les rayons du soleil paraissant beaucoup plus denses et lourds qu’en temps normal, ce changement drastique de climat étant sûrement dû au climat présent sur et aux abords de Little Garden, un climat favorable à la préservation des dinosaures mais, insupportable pour n’importe quel humain présent là-bas depuis un laps de temps défini. Avec ce fameux Zoan, je me trouvais sûrement être l’une des seules personnes capable de résister à cette région. M’adapter serait la première chose à faire, pour m’y retrouver et ne pas sombrer, évidemment. Il était clair qu’avec cet atmosphère, ma « Forme Complète » serait un atout à exploiter pour survivre.

« Nous approchons de Little Garden, nous y serons en quelques secondes, Vice-Amiral Léonidas. Selon vos instructions, vous devez donc rester là-bas pour quatorze jours exactement. Nous ne devons pas intervenir avant le laps de temps imposé »

« Et bien, les règles imposées par vous sont établis… Nous sommes arrivés, Vice-Amiral »

J’avais ainsi cessé d’écouter ce Contre-Amiral après la secousse minime qu’avait éprouvé le cuirassé, sa coque en granit marin ayant quelque peu effleuré la rive. Je m’étais précipité, pour une raison qui me dépassait, vers le pont inférieur, regardant les autres soldats s’extasier devant la dense et puissante flore et s’apeurer devant cette titanesque faune visible au loin. Des hurlements puissants pouvaient aussi se faire entendre, montrant l’hostilité présente en ces lieux, causant chair de poule pour bon nombres d’homme. Le Contre-Amiral s’était approché à son tour, s’agrippant fortement à la balustrade de ce navire, se demandant si rester là-bas n’était pas une folie de ma part. Cependant, pour une raison qui m’échappait, je n’avais pas bougé. Je n’avais pu faire le moindre geste depuis ma descente rapide ici-bas, essayant pourtant, mon corps frémissant, ne répondant plus. Il frémissait de plus en plus, mes yeux fixant les horizons. Il y avait quelque chose qui se réveillait et je le sentais, cette indéniable envie d’y aller, de me précipiter sauvagement vers Little Garden.

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« Qu’est-ce que ? Je ne comprends pas… Pourquoi ai-je si intensément… Faim ?! »

Mon visage avait changé, mon expression était indéniablement plus féroce, tel un animal qui s’apprêtait à sortir de cage. Tremblant alors toujours autant, je ne pus m’empêcher d’entre ouvrir légèrement la bouche, ma mâchoire se contractant doucement et mes dents, claquant les unes sur les autres, rapidement. Un sentiment étrange m’avait envieilli, contrôler les pulsions de ce Zoan Carnivore étant bien plus difficile que prévu. Une faim datant de plusieurs millions d’années après tout, puissante et hardi à contenir. Cogitant pourtant, cette initiation me réservait beaucoup de surprise. La suite des événements risquaient ainsi de devenir très intéressantes.

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Jurassic King !

Nous avions finalement réussis à faire escale sur Little Garden, la région la plus féroce que je connaissais, peuplée uniquement de dinosaures, ces puissants titans dont mon pouvoir s’en inspirait. C’était ainsi en m’approchant de cette ambiance dense et sauvage que je pus réaliser ce qui sommeillait en mon être, ce qui pouvait prendre le pas sur mon côté « humain » et cette force que je devais contrôler. J’étais resté stoïque, mon corps ne répondant plus aux instructions que je pouvais donner à celui-ci, frémissant de ce qui semblait être de l’impatience, plusieurs sensations et émotions se manifestant en moi, telle que la faim ou encore l’envie de foncer, sans attendre et explorer un territoire qui je semblais connaître sans vraiment y avoir déjà foulé le sol. Ce phénomène, je l’expliquais uniquement à cause de mon Fruit Zoan, sa volonté beaucoup plus forte que la mienne, pour le moment. Une volonté qu’il fallait travailler et adapter.

Ce fut ainsi au bout d’un bon moment que j’eus la possibilité de redevenir maître de mon corps qui suait légèrement, à cause des frémissements, mon rythme cardiaque ayant doublé lors de notre arrivé. Me calmant tout en pratiquement des exercices de respiration, les soldats présents sur le cuirassé étaient tous plus ou moins bloqués sur la dense ambiance présente sur l’île, ne remarquant pas mon léger problème de plutôt ou encore le fait que je m’étais mis en mouvement pour rejoindre l’escalier tendu, un air détendu sur le visage, pour ne rien changer à mes habitudes, décidant de ne pas montrer mon anxiété aux autres. Je n’avais envi d’aucune recommandation, d’aucune question et encore moins de vulgaires « bonne chance », la chance n’étant pas un facteur important dans ce genre d’endroit. Foulant de mes solerets le sol de Little Garden, je fus ainsi interrompu par une interpellation, notifiant bien mon nom et mon grade dans sa phrase, arrêtant ma marche pour jeter un léger coup d’œil derrière.

« Vice-Amiral Léonidas ! Nous allons donc vous laissez, comme les ordres le stipulent. Nous reviendrons dans exactement quatorze jours… Hum… Essayez d’être toujours vivant à ce moment là, perdre un de nos supérieurs serait néfaste pour la Marine ! »

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« Bonne initiation ! Soldats, nous y allons ! »

Cela faisait tout de même assez plaisir de voir que, malgré ma désagréable façon de converser, ce Contre-Amiral ne me manquait jamais de respect et qu’il semblait avoir une très haute estime de moi, malgré mon jeune âge comparé au sien, celui-ci atteignant déjà les trente années d’existence. Il avait cependant stipulé un point important, « être toujours vivant » et ce but était celui que je désirais aussi obtenir après mon expérience. Il me fallait de la pratique, du savoir et bien entendu, tout cela en demeurant vivant jusqu’à la fin. Cela pouvait cependant s’annoncer difficile à cause de la dangerosité extrême de l’île. Ils avaient fait demi-tour avec le cuirassé, laissant ainsi leur supérieur derrière eux, celui-ci s’enfonçant de plus en plus dans cette jungle sombre. Un territoire qui m’était inconnu et dont je ne connaissais pas l’envergure, un territoire qui m’intéressait pour autant. Continuant à marcher, je pouvais observer ce qui se trouvait autour, arrivant pourtant dans la zone centrale de cette environnement, devenant complètement stoïque, ébahi devant ce puissant paysage.

C’était incroyable. Je me retrouvais entourer de choses que je ne connaissais pas du tout. Des fleurs étranges, des odeurs nouvelles mais, surtout, plusieurs immenses têtes dépassant de cette dense forêt, ce que l’on nommait à notre époque « Diplodocus », immense et imposant dinosaure herbivore. Ils étaient monstrueusement grands et semblaient si puissants que cela m’oppressait, me rendant compte du gabarit qu’avait mon corps, celui-ci ridiculement petit à côté. Ils pouvaient m’écraser simplement en marchant sans faire attention, tel un insecte au sol pour nous, les humains. Je pus également voir d’autres reptiles passer, beaucoup plus petits, des nouveaux bruits, quelque chose de sauvage qui m’attirait un peu plus. Ma mâchoire se contracta comme précédemment, d’autres sensations me parvenant à cause de mon Zoan. Tout cela devenait perturbant, ne pas pouvoir se contrôler devant quelque chose était frustrant, moi, quelqu’un d’aussi détaché qui ne donnait d’importance à quiconque.

Me retrouver en difficulté de pouvoir garder mon sang-froid était une sensation que je n’avais pas affronté depuis plusieurs années, ma dernière expérience remontant à l’enfance. Je faisais toujours en sorte de garder le pas, de rester calme et de ne rien prendre au sérieux, évitant stress ou coup de colère inutile. Tout ceci ne servait qu’à fausser un jugement. Je devais le rester pourtant, impassible, quitte à enfuir toutes émotions au plus profond de mon être. Essayant de me calmer, j’avais ainsi continué à avancer pendant plusieurs minutes, essayant ainsi de me trouver un endroit favorable, un camp pour les nuits, endroit où je demeurais en sécurité pendant mon temps de sommeil relativement court, six heures au plus tard, somnolant bien trop la journée. Cette quête avait pourtant prit plusieurs heures, quelque chose que je n’avais pas prévu, ma connaissance complètement nulle des lieux me trahissant alors de la pire des façons, provoquant un contact directement avec quelque chose qui arriva bien trop tôt, bien trop subitement.

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« Qu… Qu… Qu’est-ce que… »

Un immense dinosaure était apparu devant moi, sans prévenir. Enfin, j’étais plutôt celui qui était apparu devant lui, l’obligeant à prendre un air hostile tandis que j’avais essayé de prendre mes distances. La situation était assez tendue, car en temps normal, mes capacités naturelles étaient plus que suffisante pour contrer la force de cette créature, mon Shigan pouvant transpercer ses écailles solides sauf qu’à cause du but de cette initiation, je m’étais interdit d’utiliser quelque chose autre que ma propre force physique simple ou les pouvoirs de mon Fruit du Démon. Là où la tâche devenait hardie résidait dans le fait de mon incapacité à me transformer rapidement. Il me fallait un temps pour faire surgir la « Bête », un temps dont je disposais pas avec cette chose qui chargea en ma direction. Me mettant alors sur mes gardes, tout en essayant de me concentrer assez, j’avais effectué un bond sur le côté pour esquiver sa mâchoire, un bond qui causa ma perte, le lézard titanesque balançant son immense queue vers moi, mon corps se faisant complètement happé, un violent choc, toute ces mésaventures m’arrivant à cause de cette fameuse réunion…

¤ Début du Flash Back ¤

Présent à bord de ce puissant cuirassé appartenant à la Marine, en compagnie de plusieurs soldats, nous étions en direction d’une terre sacrée pour toute personne de ma faction, le QG principal de la Marine où j’avais été convoqué, quelque chose qui me lassait. Je m’étais présenté à ce bateau un jour après la date exacte de présentation là-bas. La dernière fois que j’avais été convoqué remontait à assez longtemps, lors d’une mission assez importante où les talents d’un Contre-Amiral semblait demandé. Ce fut une intervention périlleuse mais dont la victoire fut celle de la Marine, ayant obtenu la liberté de me détacher, prétextant la patrouille en mer, quelque chose que je ne faisais que très peu. Ce qui m’ennuyait était le trajet assez long mais également, les discours que j’aurais à écouter en partie, pour comprendre ma venue là-bas. Rester plusieurs heures sur un siège et me faire sermonner pour mes habitudes bien trop laxistes n’était pas le meilleur projet pour l’après-midi de mon point de vu.

Ayant décidé de prendre une pause, j’avais passé ce trajet affalé, somnolant à moitié, mes sens toujours en éveil cependant, à l’affût de qu’importe le danger ou le problème. J’étais de nature fainéante, pas complètement idiot. Les soldats qui m’accompagnait, s’occupait du cuirassé, de sa destination, ayant moi-même par mon grade une certaine autorité sur ceux-ci. Ils connaissaient également la réputation que je m’étais faite, assez bidon, racontés par des soldats, relatant que le Contre-Amiral Léonidas, le « Carnivore » était le seul capable de tenir tête aux décisions des grandes instances, personne n’étant capable de lui assigner des ordres ou autres débilités de ce genre. Cela venait sûrement du fait de mes retards fréquents ou encore du fait que je ne pouvais mentir, mes phrases pouvaient ainsi sonner assez cru, préférant également voyager, me dégourdire sous les couleurs de la Marine que de rester inactif de mouvement, à Marinford par exemple.

Ils n’étaient pas au courant que je me faisais souvent sermonner et que j’étais un peu à la limite malgré mes résultats. Un fait justifié malheureusement, il ne fallait pas uniquement être efficace en terrain pour être qualifié de soldat exemplaire. J’étais un peu le stéréotype du « cancre » pour mes supérieurs, après tout. Après cette matinée passée en mer, nous foulions ainsi enfin le sol rude et de Marinford, marqué par des guerres et plusieurs grandes pointures. J’avais débarqué le premier, ayant dans l’idée de m’étirer un peu, mon corps encore sous l’effet du sommeil, une ambiance assez bonne aux alentours. Une ambiance qui fut bien évidemment assez courte étant donné que l’un de mes supérieurs m’attendaient déjà, de pied ferme, un air assez désagréable au visage. Il allait râler et me faire la morale, comme à son habitude, une situation dont j’avais pour habitude de faire face et cela, mainte et mainte fois, la tête assez dure pour ne pas retenir la « leçon » comme on dit.

Celui-ci me sermonna légèrement, mon air décontracté ne changea pas pour ainsi dire, ce qui semblait impressionner le monde autour. Cet homme connaissait évidemment mes manières, il était celui-ci qui m’avait prit sous son aile, entraîné et celui qui me chargeait de mes missions. Il n’avait ainsi pas réagi à l’expression de mon faciès, préférant faire abstraction de cela, ayant visiblement une nouvelle beaucoup plus importante à me donner. Il m’informa qu’une décision avait été prise par mes supérieurs, celle d’une promotion tout à fait déconcertante me concernant. Je n’avais pas compris le motif, je n’étais pas l’officier exemplaire. Il n’y avait que mes capacités qui pouvait justifier cela, ayant une force égalant bien celle des autres de ce grade. Cependant, je n’avais pourtant pas exprimé une moindre émotion, me contentant de cogiter à l’intérieur, tout en marchant, vers la salle où avait lieu cette réunion et cette fameuse promotion.

Je pus ainsi découvrir la salle où attendaient trois hommes. Il y en avait sur différents sièges et un autre, derrière le bureau, semblant tous soulagés de ma venue, ayant sûrement poiroté plusieurs heures hier. Certains avaient l’air agacés également, l’un d’entre eux, visiblement le plus sanguin et le plus imbu, se levant alors, rétorquant que je me « foutais de sa gueule » pour reprendre les termes de cet homo-erectus. Je ne déniais pourtant pas répondre d’une phrase entretenue, usant de ma main et d’un geste pour lui inculquer le silence, ce que je désirais de sa part, ne pouvant pas proférer de mensonge. Cela avait, comme par habitude, eut le don de l’énerver, ce type sautant vers moi, reculant uniquement la base de mon torse pour une esquive simple, projetant mon genou dans la foulée, percutant son abdomen. Il s’écrasa un peu plus loin, se relevant pourtant encore plus enragé, sa résistance étant celle d’un Vice-Amiral après tout. Mon supérieur dû arrêté celui-ci, calmant la situation entre nous deux, une situation que je trouvais à « mourir de rire ».

« Hmmm… *tousse*, j’espère que vous êtes à nouveau calme Vice-Amiral Fireston et Contre-Amiral Léonidas. Que cela ne se reproduise plus. Léonidas, après une décision mûrement réfléchie, tu es promu au rang de Vice-Amiral de la Marine. Tu prends fonction immédiatement, à cause de la hausse de piraterie ces temps-ci. »

« Comme tu peux aussi le voir, le Fruit du Démon se trouvant juste devant toi, sur cette table, est celui que tu as récupéré de ta dernière mission. Nous avons décidés que tu serais celui qui profitera de ses pouvoirs. Il s’agissait d’un Zoan selon nos informations mais, nous ne connaissons pas sa véritable nature. Il pourrait aussi bien s’agir d’un Dragon comme d’une Mouche… Souhaites-tu vraiment aller plus loin ? »

Une question qui raisonna fortement en moi, quelque chose que j’avais cherché depuis si longtemps se trouvant à ma portée. Il me suffisait de bouger la main pour le toucher, d’exercer une étreinte pour l’attraper et ramener celui-ci vers ma bouche pour le dévorer et obtenir ce que je désirais avoir depuis un long moment. Je m’étais entraîné à comprendre le fonctionnement des Fruits du Démon, apprenant l’une des techniques du Rokushiki, le Geppou pour éviter tout contact avec la mer si jamais je m’y retrouvais projeté. Mon côté perfectionniste désirait optimiser mon savoir et mon corps pour ce moment précis. Je ne pouvais ainsi pas reculer, ce n’était pas permis. Je n’avais pas travaillé pour rien, ceci était clair dans mon esprit, cela malgré le fait d’ignorer la nature de ce Zoan, pouvant tout aussi bien être titanesque que complètement inutile. Souriant légèrement, je m’étais approché, tendant la main lentement vers ce qu’était mon « Nirvana »…

¤ Fin du Flash Back ¤

Je m’étais écrasé violemment contre un rocher, mon corps solide heurtant et éclatant celui-ci en plusieurs fragments, restant dans cette position assez longtemps. Je me trouvais ainsi comme encastré dans une roche préhistorique, encore conscient mais, emprunt à de forts souvenirs. À cet instant, j’avais attrapé celui-ci de ma main pour le manger, d’une traite, sans réfléchir aux conséquences. Cette action changea rapidement quelque chose en mon sein, me scindant en deux, quelque chose se manifestant et de bien plus sauvage à l’intérieur. Ce fut par une transformation involontaire que je pus découvrir ce que j’étais devenu. Ce gigantesque et terrifiant Tyrannosaure. Mes supérieurs étaient aussi surpris que satisfaits. Surpris et satisfaits du fait qu’il s’agissait d’un Zoan Antique. Une transformation qui était la clé de ma survie aujourd’hui, à cet instant précis, essayant de me souvenir de la situation, de son contexte, son ambiance et le sentiment que j’avais ressenti.

Je m’étais transformé en cette créature quelques heures après ma décision de dévorer ce fruit, me trouvant en difficulté contre ce Vice-Amiral Fireston qui désirait en découdre. Il n’était pas qualifié de sanguin pour rien. Il n’avait vraisemblablement pas aimé mon comportement et la façon si détendue dont j’avais contre-attaqué, neutralisant celui-ci rapidement. Il s’était senti bafoué et m’avait attaqué. Mon seul et unique désir était de ne pas être dérangé, ce genre d’ânerie ne m’intéressant pas, je n’avais pensé qu’à le protéger, l’instant en moi voulant à l’instar l’attaquer. Je devais ainsi me sentir assez en danger pour attaquer. Le contrôle incroyable des émotions que je maintenais à mon fort m’handicapait pour le moment et je l’avais compris. Il fallait me relâcher juste un instant, un instant où cette pression tombait. Un instant où je me relevais, tout en extériorisant cette formidable envie d’écraser ce qui se trouvait autour de moi.

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« Cette sensation… Je commence à comprendre… Je vais me laisser aller à cette faim ! »

Je m’étais ainsi laissé aller, relâchant l’oppression dont j’étais centre, remarquant alors à ce moment précis que mon cœur s’emballait, mon corps commençant à prendre de l’envergure, une forme et une couleur qui m’était inconnu. Mes sens semblaient décuplés, titubant légèrement à cause de ce nouveau corps dont je ne connaissais pas encore la stabilité. Tout cela me paraissait étrange, usant du principe de la balance pourtant, étendant cette queue qui semblait m’appartenir et mon puissant crâne, me créant alors un semblait de droiture. L’autre titan s’était apeuré, il n’avait sûrement pas compris ce qui lui arrivait, se retrouvant en face d’un vulgaire humain qui se changea en une créature bien plus imposante que lui. Quelque chose qu’il, pourtant, n’aurait pas le luxe d’analyser…

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« Grrrrrrrraaaaaaah ! »

Usant de ma puissante mâchoire, j’avais laissé libre court à ma fureur, m’avançant pour happer d’un seul coup son crâne, forçant fortement, finissant alors par lui arracher sa tête, continuant à dévorer son corps reptilien par la suite, une méthode de vie que je désirais pour mon initiation. Vivre comme les dinosaures signifiaient traquer et chasser comme eux également. Un moment que je redoutais mais, qui pourtant ne me gêna pas plus que cela, sûrement à cause de ma transformation totale. Un moment qui marqua le commencement de mon aventure sur cette île. Le tout serait de savoir si je m’en sortirais, pendant quatorze jours, exactement.

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¤ Cinq Jours Plus Tard ¤

Cinq jours. Cela faisait cinq jours, depuis mon débarquement, que je me trouvais seule présence humaine ici. Cinq jours que je vivais comme un nomade. Cinq jours que je combattais sans relâche pour ma survie. Et enfin, cinq jours depuis ma première véritable transformation et mon premier véritable repas carnivore. Celui que je redoutais mais, qui m’avait plu, rassasié même. Je ne me doutais pourtant pas qu’un Dinosaure pouvait manger autant, la faim me guettant encore et encore, me poussant à chasser tel le prédateur que je suis devenu. Je m’étais, bien entendu, entraîné à la matérialisation de ma Forme Complète, ce qui n’était pas toujours facile. Pour le faire, il me fallait, au début, un instant mais, au fur et à mesure, j’avais trouvé la méthode. Relâcher complètement mes émotions était la clé, enlevant mes verrous et la clé qui gardait cette bête résidant en moi sous cage. Jusqu’à maintenant, je parvenais assez bien à me contenir, à me contrôler pour ne pas sombrer mais, la tâche était bien plus difficile que je pouvais l’imaginer.

À chaque fois que je sentais une autre présence animale à proximité, mes poils s’hérissaient et un sentiment de haine montait en moi, comme une envie d’aller chasser. Protéger son territoire, ce genre de chose. À chaque fois que ma faim apparaissait, elle s’intensifiait de minute en minute, rendant tout ce qui possède une chair appétissant pour moi, un danger que je ferais courir aux humains. À chaque fois que j’empruntais la force du Tyrannosaure, que j’en devenais un moi-même, je pouvais ressentir la fureur jurassique qu’il avait. Cette envie constante de tout détruire, de tout dévorer, de tout attaquer. Ce genre de titan ne réfléchissait pas, il se nourrissait tant que son corps pouvait le faire et tuait quand il n’avait plus faim. J’avais également remarqué que ce pouvoir avait eu un impact sur ma personnalité, mes coups de colère étant bien plus terrifiants que d’habitude, ma présence, bien plus stressante ; Et ma capacité à retenir mes sentiments, bien plus difficile qu’avant, il en valait de soi.

Cela dit, j’avais deux semaines pour me lâcher complètement et réapprendre à jouer avec mes émotions, avec mon cœur et cela allait sûrement s’avérer bien plus que suffisant. Une semaine pour me contrôler, une pour me perfectionner. Je m’étais lancé ce défi impossible pour la plupart des hommes. Certains pouvaient y arriver plus facilement, d’autres plus difficilement. Il ne fallait pourtant pas oublier que l’animal qu’une part de moi était devenue, était rien de moins qu’un carnivore, qui plus est, un dinosaure. Il n’était pas des plus dociles et des plus faciles. Un travail sur soit était nécessaire, se remettre en question complètement. C’était pour cette raison que je m’étais accordé cette initiation. Vivre dans son milieu serait une bonne façon de comprendre. Pendant ces cinq jours, hormis le centre véritable de cette île, j’avais parcouru toute la région, ayant fait comme choix de ne pas laisser de point de repère, vivant au jour le jour dans cet environnement plus qu’hostile, comme le Tyrannosaure pouvait le faire.

Le Paysage était pesant, sauvage et cruel. Manger ou se faire manger. La loi qui régnait en maître était celle du plus fort. Celui qui dévorait et tuait les autres étaient le plus fort, celui qui ne mourrait pas. Celui qui se faisait tuer et dévorer était le plus faible, celui qui servait de force au plus fort. Une telle dureté mais, pourtant une réalité. Cette loi régnait également dans notre civilisation. Les plus forts gouvernaient ce monde, le Gouvernement, tandis que les plus faibles se faisaient piétiner et mourraient pour les plus forts. Les taxes que certains pauvres devaient payer pour que le Gouvernement puisse être « si fort », de l’argent qu’ils avaient besoin pour se nourrir, nourrir leurs familles. Un manque qui tuait parfois, comme cette jungle. Celui qui manquait de force ici mourrait. Celui qui manquait de « pouvoir » là-bas mourrait également. Je n’étais pas mort parce que j’étais avant tout Prince de mon pays, issu d’une Famille Royale. Je ne suis toujours pas mort à cet instant parce que j’avais rejoins la cause des dirigeants.

Il fallait s’entourer pour être « fort », comme le faisait le Lion et cela, je l’avais compris depuis des années maintenant. Je donnais l’impression d’être seul mais je savais pertinemment que ce n’était pas le cas et il n’était pas foutaise de dire que je jouais beaucoup de cette situation. Ici pourtant, je n’avais demandé aucune aide extérieur. Aucune intervention, aucun vassal autour pour me garantir ma « force ». Je voulais montrer cette force individuelle que je possédais, montrer ma capacité à faire autrement. Il arrivait même au majestueux Lion de sortir de sa tanière et de se débrouiller seul. C’était ce que je voulais démontrer à travers ma démarche, le démontrer à ma personne, surtout, en réalité. J’étais ainsi sûr de tomber sur des adversaires que je ne pouvais battre uniquement en ramenant des soldats ou d’un simple coup de poing. C’était aussi pour exploiter la nouvelle force que je m’étais interdit l’utilisation du Fluide ou du Rokushiki et cela même-ci je devais en mourir. Il me fallait affronter des adversaires d’une ancienne ère avec ce qui était aussi ancien qu’eux.

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Et en termes d’adversaire de cette « ère », on pouvait ainsi dire que durant ces cinq jours, j’avais été vraiment bien servi.

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Des créatures dont l’existence même m’était complètement inconnue. Je m’étais frotté contre des ennemis bien plus massif et bien plus grand. Des Tigres à Dents de Sabre féroces. Des Tricératops destructeurs. Des Crocodiles Préhistoriques immenses. D’autres Tyrannosaures puissants. Je n’avais pas arrêté de combattre, de tuer, de dévorer et de me faire, de temps à autre, blesser. Ce n’était pas grave, l’épaisse peau écailleuse que je possédais maintenant me protégeant de certaines attaques mais, trop en recevoir pouvait m’être fatal. Je ne pouvais me soigner, c’était un fait à ne pas négliger et en ces lieux, les risques d’infection étaient fréquents pour un humain tel que moi. C’était aussi pour cette raison que je passais pratiquement toutes mes journées sous forme complète, usant de la résistance du T-Rex et de son adaptation en ce lieu pour minimiser les dégâts que mon corps pouvait subir. Cette technique me servirait aussi à m’habituer à ce pouvoir et à apprendre à l’utiliser à volonté, selon ma propre volonté.

J’arrivais ainsi à me déplacer correctement de mieux en mieux, ayant trouvé l’inclinaison parfaite pour trouver stabilité avec le grand crâne que possédait un Tyrannosaure et son immense queue. C’était nouveau mais, j’arrivais à courir sans tomber, arrivant à me passer de mes mains pour me stabiliser, celle de ce titan étant bien trop petites. Mordre fort ou arracher un membre n’était plus un secret pour moi, le manger n’était plus tabou, à force, trouvant étrangement la viande fraîche bien plus succulente que d’autres. Ce Zoan avait une emprise sur ma personnalité bien trop poussée. Cela dit, je progressais et c’était ce qui comptait. Je pouvais me servir assez correctement de mes sens. Mon odorat, ma vue, mon ouïe. Je ne me perdais plus à les utiliser. J’étais, bien évidemment, pas encore véritablement habitué mais, cela commençait. J’avais aussi accès, avec ma maîtrise, de la force du Tyrannosaure, me rendant rapidement compte que d’un coup de queue, je pouvais raser plusieurs arbres avec une facilité déconcertante.

Que d’un coup de mâchoire, je pouvais fendre la pierre. Que d’un coup de patte, je pouvais écraser le sol et qu’avec une flexion du coup, j’étais capable de porter de ma bouche mes proies qui pesaient plusieurs tonnes sans pour autant me fatiguer. Il était clair qu’une fois cette force maîtrisée à sa perfection, mes prouesses seraient encore plus au-delà. Il fallait donc pour cela que je puisse continuer dans ma lancée. Et c’était pour cette raison que j’attaquais chaque créature que je croisais, sans retenu, sans prendre en compte d’où ils venaient et de quelle nature ils étaient. Toute cette jungle était ma proie et cela n’allait pas changer. Je me nourrissais de carnivore comme d’herbivore, sans distinction. Je n’avais perdu aucun combat, mon intelligence supérieur à la leurs jouant sûrement un rôle là-dedans. Certains plus massif se faisaient tuer car je visais des points mortels, tout en essayant d’échapper à leurs assauts, ce qui s’avérait parfois difficile. Little Garden recelait bien plus de secrets et de créatures que l’on pouvait imaginer.

J’avais, cependant, remarqué une chose assez importante depuis le début. Il datait de ma deuxième journée ici, jusqu’à maintenant. Il y avait un phénomène inexpliqué qui se répétait chaque jour à la même heure. Aux alentours de douze heures, un grondement se faisant sentir, comme un tremblement direct à travers la région, sans raison particulière. Le plus étonnant était, bien évidemment, sa régularité. Ce tremblement ponctuel n’était pas naturel de mon point de vu. Aucune catastrophe ne peut être aussi fréquente et « daté ». J’avais également remarqué qu’à son arrivé, les oiseaux en créatures volatiles en tout genre s’envoler rapidement, comme si ils avaient peur de quelque chose de véritablement effrayant. D’autres herbivores se mettaient à brayer tandis que certains s’enfuyait, se réfugiant aux extrémités de l’île. Tout cela m’intriguait assez pour aller vérifier. Je voulais savoir quel genre de monstre pouvait faire ce genre de chose. Changer complètement les habitudes de tels titans n’était pas fréquents.

Je me demandais si cette créature serait assez puissante pour m’affronter et me pousser dans mes derniers retranchements. Voir si je pouvais aller plus loin. Découvrir le goût que pouvais avoir une abomination pareille m’intéressait aussi, en quelque sorte. J’avais ainsi planifié de me rendre là-bas au moment où le tremblement grondait, calculant l’heure à laquelle il se pointait comme à son habitude. Certaines créatures s’éloignaient déjà, d’autres ne se doutant pas de ce qu’il allait se passer. Il y en avait plus intelligent que d’autres, comme nous, humains, c’était un fait. J’avais ainsi suivi les pistes, allant du sens contradictoire à la fuite des plus prudents, arrivant ainsi au moment précis où le grondement avait lieu, étant ainsi à proximité, celui-ci me faisant littéralement trébucher, situation assez humiliante. Je ne m’attendais pourtant pas à découvrir ce que j’allais découvrir, à cet instant précis.

Je ne pouvais croire à ma vision, à ce qui se présentait en face de moi. Deux immenses créatures qui dépassaient l’entendement. Ils surpassaient bien trop facilement la taille que je disposais en forme complètement, pouvant m’arracher en deux uniquement en me croquant. Ce genre de créature, ici ? Je n’arrivais simplement pas à le croire. Ils étaient bien trop grands pour faire partie de la Faune de Grand Line, et encore moins de Little Garden. Ils étaient bâtit pour combattre, chasser. Des dents acérées. Plusieurs gigantesques pattes musclées, un corps mince et robuste ainsi que des écailles. Il s’agissait, sans me tromper, de Monstre Marins et étant donné leurs gabarits, de ceux résidant à Calm Belt ou encore dans le Shin Sekai, une terrible menace pour Grand Line, surtout de son côté surnommé « Paradise ». Ils avaient attrapés, d’un mouvement, les différentes créatures fuyant au dernier moment, dévorant ceux-ci d’un trait, un véritable cauchemar se déroulant juste devant moi.

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* Je n’ai pas le choix. Je vais me faire tuer *

Je m’étais ainsi rapidement transformé, laissant la fureur jurassique m’habitant prendre le relai et me défendre contre ce genre d’entité. La transformation s’opéra sous les yeux de ces titans qui surpris mais, qui répliquèrent rapidement. Ma queue n’était même pas encore formée que l’un d’entre eux souleva sa patte, venant ainsi écraser celle-ci à mon emplacement. Emplacement précédent, évidemment, ayant eu le temps de m’éloigner avec la force que possédait les puisses jambes du T-Rex. L’assaut du monstre explosa le sol, des gravats s’envolant de partout, me laissant perplexe devant cette performance qui était sienne. Cette créature était bien plus puissante que moi, il ne faisait aucun doute de ça. Je ne pouvais que le blesser, il m’aurait déchiqueté facilement si j’avais sa mâchoire venait à se refermer sur ma peau écailleuse qui ne m’était d’aucune utilité à cet instant. Je ne désirais pourtant pas user de mes autres talents, malgré ce danger imminent cherchant à tout prix à m’attaquer.

Les deux créatures firent de moi leur proie, m’attaquant ainsi de tous côté, ne pouvant, à mon tour, que répliquer ou m’enfuir. Le Tyrannosaure n’était pas le plus rapide, loin de là, ce qui compliquait ma tâche de plus en plus. Je m’étais décidé à passer à l’assaut quand je pus attraper de mes dents la queue de l’une de ses bêtes, une queue semblable à celle d’un poisson, mordant celle-ci de toute la force détenue dans ma mâchoire, essayant également de le tirer, ce qui n’eut aucun effet véridique. La créature hurla légèrement, avant de me soulever avec cette même queue, et de m’écraser au sol violemment. Une douleur extrême, qui ne s’arrangea pas avec la patte qui vint ensuite m’encastrer dans cette terre. Une pression incroyable, écrasant littéralement chaque parcelle de mon corps, me donnant l’impression d’avoir les os complètement broyés. Je n’étais plus vraiment conscient, ou alors dans un état second où je pouvais voir sans réagir, mes muscles ne répondant plus à mes nerfs. Je pus ainsi voir la queue de l’un d’entre eux se refermer légèrement sur moi, ses dents pénétrant ma peau.

Je pus sentir la pression qu’il m’infligeait et la douleur que je ressentais. C’était pesant, difficile à supporter, causant un cri d’effroi chez moi qui fit trembler le sol et les arbres. Un cri de souffrance que je ne pouvais contrôler. J’avais cru à ma fin sur ce coup-là. Qu’ils allaient m’arracher en deux et me partager. Quelle serait leur surprise en voyant que je reprenais forme humaine, mort, mon pouvoir disparaissait de mon être. N’ayant plus aucun espoir pour ma propre vie, ce fut pourtant au même où j’ouvris les yeux pour la dernière fois, tombant dans l’inconscience visiblement, que je vis ce qu’il se passa. Un autre grondement, bien moins bestiales mais, tout autant puissant apparaissait soudainement, le destin ayant sûrement décidé de m’accorder une autre chance.

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« Enfoiré ! »

Une femme dont je ne connaissais pas le visage. Une femme dont je ne pus clairement voir le visage également, mon temps de vu étant estimé à une seconde. Une femme possédant une telle immensité, celle de pouvoir frapper cette créature sans la moindre retenue, sans la moindre gêne. Celui m’avait lâché complètement, mon corps encore sous forme complète retombant au sol. Mes yeux se refermèrent ainsi, pour me plonger dans un enfer de ténèbres. Pour une raison inconnue, je ne pouvais pas bouger mais, je vivais et je pouvais tout de même réfléchir, savoir ce qu’il s’était passé. Je pouvais entendre et ressentir les alentours sans voir ou me mouvoir, une terrifiante sensation. Je pus entendre des cris des deux côtés, des pas, des claquements, des coups. Tout ce qui ressemblait à un combat jusqu’à un silence pesant. Un silence certifiant la fuite ou la mort de l’un des camps, ne pouvant pourtant dire qui des Monstres ou de cette mystérieuse femme était vainqueur.

« Ils ont pas eu l’temps d’le bouffer. J’ai faim, on le bouffe ? »

« Ouaaais ! Bouffer ! Bouffer ! »

De simples voix étrangères pour moi, aucune image. Je ne pouvais que subir ce qu’il pouvait me faire à tout instant. Ressentant une pression imposée à mon corps, comme une main m’attrapant, je fus surélevé et emporté tel un bagage, les pas s’intensifiant de plus en plus. Deux marches bien distinctes. Les choses semblaient se compliquer pour moi et ce n’était pourtant que le début…

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Jurassic King !

Cela faisait un peu moins d’une semaine que mon apprentissage sur Little Garden avait commencée et tout ce compliquait déjà. En réalité, je n’avais pas imaginé la tournure qu’avait prit ma petite escapade dans cette région. J’avais imaginé passé quatorze jours à chasser, combattre et dévorer de plus en plus de créature. C’était ainsi pour moi, que j’allais comprendre ce qu’était la vie sauvage. Pourtant, un virage complètement hors de mon but commença. Pendant les cinq jours qui précédaient, j’avais bien eu largement le temps de comprendre ce qu’était ce titan en qui je pouvais me transformer. Goûter à ce qu’il mangeait avant et vivre comme il le faisait. J’avais appris à marcher normalement et même courir, à utiliser de façon basique, mes sens développés. Voir beaucoup plus loin, attendre avec beaucoup plus de précision et sentir l’arrivé de quelqu’un par mon puissant « flair préhistorique ». Tout ceci allait m’aider pour un futur.

Ce fut un jour comme les autres, depuis mon arrivé, que tout ce bouscula. Je m’étais fait surprendre, par deux terribles créatures. Ils étaient la cause directe des tremblements étranges et fréquents que l’on pouvait ressentir à travers l’île, vers des heures assez précises. Deux immenses Monstres Marins, beaucoup plus massifs que ma Forme Complète et aussi terrifiant que celui-ci, individuellement. De telles créatures n’étaient pas originaire d’un coin comme Grand Line, je n’avais véritablement aucun doute là-dessus, me demandant ce que signifiait leurs présences ici-bas. Il m’avait repéré et avait bien assez de portée pour que je ne puisse fuir, c’était un fait. Je n’avais qu’un choix, celui de combattre et j’y étais résolu. Je n’avais aucune chance, ayant pourtant réussi, dans un ultime espoir, à mordre l’une de ces créatures tandis que l’autre m’avait complètement démoli, m’écrasant sous sa puissante patte plusieurs fois. Je n’avais pas vraiment perdu connaissance, étant toujours conscient mais, incapable de me mouvoir, quelque chose ou quelqu’un intervenant.

Une femme dont je ne connaissais pas le visage. Une femme dont je ne pus clairement voir le visage également, mon temps de vu étant estimé à une seconde. Une femme possédant une telle immensité, celle de pouvoir frapper cette créature sans la moindre retenue, sans lE moindre gêne. Celui-ci m’avait lâché complètement, mon corps encore sous forme complète retombant au sol. Mes yeux se refermèrent ainsi, pour me plonger dans un enfer de ténèbres. Pour une raison inconnue, je ne pouvais pas bouger mais, je vivais et je pouvais tout de même réfléchir, savoir ce qu’il s’était passé. Je pouvais entendre et ressentir les alentours sans plus, une terrifiante sensation. Je pus entendre des cris des deux côtés, des pas, des claquements, des coups. Tout ce qui ressemblait à un combat jusqu’à un silence pesant. Un silence certifiant la fuite ou la mort de l’un des camps, ne pouvant pourtant dire qui des Monstres ou de cette mystérieuse femme était vainqueur.

Je ne pus qu’entendre que de simples voix étrangères pour moi, aucune image. Je ne pouvais que subir ce qu’il pouvait me faire à tout instant. Ressentant une pression imposée à mon corps, comme une main m’attrapant, je fus surélevé et emporté tel un bagage, les pas s’intensifiant de plus en plus. C’était assez impressionnant et étrange que je puisse être transporté aussi facilement, de plus en forme complète. Je pouvais le certifier, je ne pouvais pas bouger mais je ressentais tout de même ma queue de Tyrannosaure frotté au sol au fur et à mesure. Etait-ce des géants ? Comme ceux de la Marine ou de la légendaire contrée d’Erbaf. Ceci expliquait aussi le fait que cette fameuse femme pu frapper sans problème l’une des créatures, de son poing. Il y avait pourtant deux marches bien distinctes. Les choses semblaient se compliquer pour moi et ce n’était pourtant que le début pour dire vrai, je le pensais fortement.

Je ne rappelais plus de rien à un moment, ayant véritablement perdu connaissance pour le coup. Je pouvais certifier qu’ils avaient marchés longtemps, l’île était assez vaste pour cela, après tout. Mon sommeil fut lourd, ou plutôt mon temps d’inconscience, s’estimant à une journée entière. Après de tel coup, il me fallait évidemment récupérer. Je me retrouvais pourtant avec des géants vraisemblablement, qui parlait de me dévorer, ce qui n’était vraiment pas le meilleur des plans. Me reposer était un danger mais, je le faisais inconsciemment. Heureusement, je n’y étais pas encore passé, ils avaient assez de nourriture avant moi pour me laisser reposer, ce qui était une bonne chose, un coup du destin. Ce fut pourtant au moment où ils me préparaient que je me réveillais, à côté, au-dessus d’une flamme qui commençait à brûler mes écailles, complètement déboussolé par la situation.

« ET ? VOUS DEUX. »

« Je… Je ne suis pas du gibier, je suis humain… »

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Je m’étais exprimé à ces silhouettes que je pouvais distinguer un peu plus loin, au bord d’une flamme. Elles étaient deux et véritablement immenses, mes doutes se confirmant. J’étais également à l’intérieur de quelque chose d’imposant, me sentant ainsi telle un vulgaire insecte. Me balançant légèrement, j’avais réussi, de mes griffes, à trancher les liens peu solides que j’avais. Ils étaient faits pour retenir un animal, créature n’ayant certainement pas assez d’intelligence pour se libérer. J’avais eu la chance d’être un humain sous sa forme zoan, un fruit du démon. Retombant au sol, tout en évitant les flammes, j’avais rapidement abandonné mon aspect reptilien, optant pour la survie en certifiant à ces titans que j’étais bien humain. Ils étaient cependant résidant de cette région, peut-être des sauvages primitifs qui ne faisaient aucune distinction entre humain et animal, le risque toujours présent ainsi.

J’espérais que, si c’était le cas, ces géants me laisseraient partir, en disant que j’étais bien trop petit pour être dévoré par toutes les deux en même temps. Pourtant, je restais sous mes gardes, prêt à frapper si cela était nécessaire. Il était clair que faire face à un géant, il me fallait user bien plus que d’user d’un fruit que je ne maîtrisais pas encore assez. Avant cela, j’étais capable d’en terrasser grâce à la conjonction de Rokushiki et de mon Fluide. Aujourd’hui, je ne le réalisais pas pleinement mais, ma force était beaucoup plus importante, il fallait juste la canaliser, la contrôler et la concentrer pour atteindre un véritable sommet. De leurs immensités, les deux êtres me regardèrent au fond, silencieux avant de voir les deux se lever et me rejoindre d’un pas lent et puissant, causant de terrible secousse au sol où je me sentais si petit. Leurs visages s’éclairaient en se rapprochant des flammes petit à petit, me laissant ainsi découvrir à qui j’avais à faire.

« Un Humain ? Avant t’étais notre bouffe. Comment t’as fait ? »

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« Chef Maesta, moi je sais ! L’humain, t’as mangé un Fruit du Dém… »

« Piéta la ferme ! Tu connais que dalle sur le sujet ! »

« Mais oui je connais Chef ! J’ai… »

« Piéta !! »

Elles étaient en pleine discussion devant moi, ne pouvant placer un mot. Je ne satisfais car je n’avais pas perdu la tête à ce moment précis. J’avais reconnu le visage de cette femme qui était venu à mon secours. Enfin, je pensais plutôt que celle-ci avait un différent avec les deux créatures où désirais m’obtenir comme nourriture. Musclé et des cicatrices apparentes, je pouvais affirmer que celle-ci était sans aucune doute une combattante d’un haut niveau, possédant une force des plus monstrueuses. L’autre femme était beaucoup plus petite et l’air beaucoup moins dangereuses, pouvant pourtant m’aplatir uniquement avec sa main ni je n’esquivais pas. Elle était assez « forte » physiquement, bien en chair. Elles étaient toutes les deux blondes, peut-être des sœurs et des cousines, provenant de la même famille. Je ne connaissais pas la façon dont les géants traitaient leurs liens du sang, s’ils adoptaient le comportement humain, homme-poisson ou autre.

Ce qui m’avait surpris restait la connaissance flagrante de la plus petite, celle qui se nommait Piéta, sur les Fruits du Démon. Au moment même où je m’étais transformé, elle avait conclue que j’en possédais un, coupé dans son élan par ce qui semblait être rassemblement sa chef. Elle n’avait pas pu finir sa phrase, me donnant comment, dans un endroit si reclus, celle-ci avait pu en connaître autant. Elles avaient peut-être, tout aussi bien, échoué ici à un moment, ne pouvant repartir. Pourtant, quelque chose m’intriguait un peu depuis le début. J’avais reconnu la voix de cette Maesta mais, celle qui accompagnait celle-ci plutôt et celle qu’avait Piéta n’était pas du tout la même, me poussant dans l’idée qu’ils étaient bien plus que deux, même trois, la voix précédente étant celle d’un homme. Je pouvais le certifier clairement. Reprenant un rythme de respiration simple, je m’étais assis contre un rocher au sol, regardant l’immensité de mes deux interlocutrices.

« Elle a raison. »

« J’ai consommé un Fruit du Démon, qui permet ma transformation en Tyrannosaure, les créatures que vous manger, je suppose. »

« T’as vu Chef ! J’avais raison ! »

« Ça suffit Piéta ! On ne bouffe pas d’humain, nous. Si t’as faim, pour ce soir tu peux manger avec nous si t’veux, l’humain. »

Cette femme avait certifiée que je n’étais pas en danger en restant avec elles, ce qui m’enchantait. Mais, elle marquait un point sans le savoir. J’avais faim, c’était indéniable. Mon changement d’alimentation ayant complètement bouleversé mon estomac qui criait famine souvent. Je ne pouvais pas non plus aller chasser à cette heure-ci, c’était bien trop dangereux et j’avais peu de chance de tomber sur du concret. De plus dangereux prédateurs en masse sortaient le soir et la viande était en petite quantité, les autres dinosaures ayant établis leurs nids pour le soir, loin de mes crocs. J’avais eu le malheur de tenter la chasse la nuit, me retrouvant alors à devoir combattre plusieurs bêtes bien plus massives et carnivores. Rejoindre ces des femmes étaient la meilleure des solutions pour le moment, ayant dans l’idée de repartir au petit matin venu, passer mon initiation à l’abri n’était pas ce que je recherchais.

N’écoutant que ce qu’elle m’avait dit, je m’étais joins à celle-ci, usant de ma transformation pour pouvoir commencer à manger, sans problème de quantité. Celle qui était proclamé Chef était surprise et assez gêné de devoir manger avec ce qu’elle mangeait, elle-même. La deuxième, cette Piéta était plus observatrice, à me regardant sous toute les coutures, ma transformation intéressant vraiment celle-ci, bien plus que je ne pouvais l’imaginer. Que cachait-elle avec les Fruits du Démon ? Aucune véritable idée. Elle en avait peut-être un ou en connaissait qui en possédait. Cette Maesta peut-être. Elle cacherait bien son jeu, dans tous les cas. Ce repas se passa en silence, le Chef avait certainement fait cette exception à contrecœur et cela surement parce que j’étais un humain, ce qui se rapprochait le plus de sa « race ». Nous étions en tout point similaire, hormis la taille et l’espérance de vie, ceux des géants dépassant largement la notre.

Ce fut pourtant après un partage que je m’étais isolé, essayant toujours de penser à ce que je pouvais faire ensuite. J’avais plusieurs questions à poser à cette géante. Notre emplacement sur l’île, pour rejoindre ma tanière ainsi que la raison pour laquelle elle avait combattu les immenses Monstres et le résultat de leur affrontement. Si celle-ci était capable de les battre, j’étais bien loin du niveau que je désirais obtenir. Seulement, les deux femmes étaient en train de converser, leurs voix bien assez puissante pour que je puisse entendre tout ce qui se disait et cela sans aucun problème. Une discussion qui me parue étrange et qui semblait faire monter la température de plus en plus. Le ton de cette Chef devenait bien trop sérieuse, cette Piéta n’ayant pas compris ce qui était en train de se passer. Elle n’avait pas réalisée que sa Chef était en colère pour quelque chose qu’elle avait faite récemment, quelque chose que j’ignorais, tendant toujours l’oreille.

« Comment ça t’as pas ramené ce que je t’ai dis d’faire, Piéta ! »

« Mais Chef ! Écoute ! Ils étaient à trois alors j’ai préféré ne pas aller. Après ils allaient me manger tout cru, j’ai eu peur.. Mais regarde ! J’ai finalement réussi à utiliser mon Fruit du Démon ! »

« Armure de Béton !! »

Mes doutes étaient fondés. Cette Piéta possédait, elle aussi, un Fruit du Démon, la raison pour laquelle celle-ci put facilement identifier le mien. Je ne savais pas si elle avait les connaissances pour différencier Paramecia de Zoan ou encore de Logia mais, elle possédait et maîtrisait un pouvoir dans le style. Sûrement un Paramecia vue la forme. Si c’était un logia, celle-ci n’aurait pas eu besoin de recouvrir entièrement son corps de ce qui semblait être un béton solide, comme celui utilisé pour bâtir les maisons. C’était un pouvoir véritablement intéressant que je n’avais jamais vu, en tout cas. Elle était parvenue à enduire entièrement son corps de cette substance et d’un seul coup, un Paramecia productif peut-être ou qui changeant la consistance du corps. Sa transformation fut rapidement, elle l’avait perfectionnée pour le montrer à sa Chef, elle qui semblait si fier d’avoir réussie à la faire, un sourire qui disparu malheureusement, très rapidement.

« Piéta… »

« Tu t’permets d’avoir peur ? J’ai pas eu quand je t’ai sauvé ! N’oublie pas le nom d’la personne à qui tu dois la vie ! J’peux la reprendre quand j’ai envie, cette vie ! »

Elle avait frappée violemment cette femme, causant ma stupéfaction la plus sincère. Un coup si violent que le vent se scinda, venant souffler la flemme qui se trouvait à côté d’eux. Venant également caresser mon visage. L’impacte de ce coup de poing brisa complètement son armure, son pouvoir disparaissant ainsi alors qu’il cracha abondamment du sang de sa bouche et du nez. Un geste d’une telle cruauté envers une personne qui avait du respect pour sa Chef que j’en fus malade. Je ne tolérais pas ce genre de comportement. La domination par les coups physiques était une chose que je prohibais. Piéta fut projeté avec une telle force qu’elle s’écrasa contre la roche haut fond, secouant l’habitation de ces géantes. Cette Chef avait enfoncée son poing si violemment dans le corps de sa subordonnée qu’elle avait perforée celle-ci légèrement, du sang coulant de son poing encore intacte après un tel assaut.

Piéta tombant au sol, se tortillant de la punition qu’elle venait de se faire infliger. Pleurant et se crispant de douleur. Une douleur que je pouvais ressentir à chaque hurlement qu’elle éprouvait. Maesta s’approcha, attrapant ainsi sa subordonnée par la tête, en usant de son immense force pour la projeter en l’air, sauter et envoyant un coup de poing encore plus destructeur, pour écraser celle-ci au sol, cette fois-ci. Ce geste m’avait paru comme une frontière qu’elle avait dépassée. Elle avait perdue toute son humanité, se rapprochant bien plus de la créature que de la femme. Elle avait atterrie de son plein poids sur la blessure de l’autre géante, le sol se craquant ainsi que les os de celle-ci, certainement. Elle supplia sa Chef d’arrêter, qu’elle ne recommencerait plus, qu’à l’avenir celle-ci allait l’écouter, Maesta continuant pourtant, infligeant encore des coups de poing ravageurs dans le ventre de sa compagne de voyage. Des assauts de plus en plus puissants et de ne plus en plus insupportable, une injustice de plus dans ce monde, me consternant.

« Ça suffit. »

Je m’étais élancé avec une telle vitesse et une telle détermination. Passant ainsi outre le corps de cette Piéta, j’avais ainsi eu dans l’idée de me revêtir de ma forme complète, balançant alors mon bras qui, peut-être dû à l’adrénaline du moment, se transforma en premier lieu en cette patte monstrueuse de Tyrannosaure, usant de la force que me conférait alors ce bras pour arrêter le coup de poing de cette géant qui me fut tout de même reculer. Je ne le savais pas mais, je venais tout bonnement de réussir une transformation partielle dû à une émotion que je devais retrouver pour parvenir encore à ce résultat. Mon corps suivant ensuite le cycle quelques secondes plus tard, ma queue commença à pousser et je pris de l’ampleur, devenant bien plus titanesque et bien plus effrayant. Je ne souhaitais pas me battre mais, arrêter cette domination inutile, estimant que Piéta avait reconnu son erreur. Je venais pourtant de m’engager dans une histoire bien plus complexe que cela, ce qui m’attendait n’étant pas de tout repos…

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Présent depuis près d’une semaine sur Little Garden, mon initiation prenait une tournure bien différente de ce que j’avais soigneusement préparé, se divergeant de ma personne, de mon contrôle, tout simplement. J’avais tout d’abord découvert l’existence deux entités, surpuissantes et monstrueusement grandes, dans la région. De véritables Monstres Marins qui y faisaient escale pour se nourrir, repartant ensuite en mer. Des Monstres Marins que j’avais, de mon plein gré, décidé d’affronter, bien trop présomptueux, causant mon écrasante défaite, ne connaissait que les bases des pouvoirs que pouvait me conférer mon Fruit du Démon, à ce moment-là. Cependant, une situation improbable ne survenant pas sans une autre, quelque chose ou plutôt quelqu’un me « sauva » en quelque sorte. Une géante, une femme dont la force colossale m’impressionna, combattant de front ces créatures.

Elle avait le gabarit pour, il fallait le dire. Cette situation m’avait ainsi directement menée à une altercation, dans le « territoire » de cette géante, faisant la connaissance d’une autre femme de son espèce par la même occasion. Sympathique personne mais, frêle, ce qui causa la colère de sa « supérieure » qui ne rechigna pas à ruer celle-ci de coups, sans sommation ou une quelconque forme de compassion. J’avais eu beau me persuader de ne pas agir et pourtant, l’injustice, de mon point de vu en tout cas, m’était insupportable. Ne jamais braver ses convictions était peut-être le groupe de mots qui me définissait le plus, étant également à l’origine de mon statut d’électron-libre au sein de la Marine, comme tout autre de la « Nouvelle Génération ». C’était également ma motivation pour aller de l’avant dans ma « quête », désirant estimer la valeur du Gouvernement avec comme seul juge, ma propre conscience et ma réflexion.

Ma patte préhistorique et le poing titanesque de cette Maesta, véritable force de la nature, qui me fit tout de même reculer, mes pieds encrés dans le sol. Mon corps suivit le même processus que mon bras, me conférant ainsi beaucoup plus d’ampleur que jadis, devenant ce véritable mastodonte dont l’appétit était féroce. La Géante semblait surpris de me voir ainsi protégé sa propre subordonnée, une situation qu’elle ne semblait pas du tout apprécier, ce qui était totalement compréhensible, d’un point de vu autoritaire. Pour autant, ce n’était pas mon souci principal, ayant décidé, par pure précaution, de préserver cet aspect démentiel, une intuition de ma part qui s’avéra véridique, la Colossal s’acharnant à l’assaut contre ma personne. Elle frappa, contrer de façon habile tout en faisant usage de cette force offerte. Je n’avais pas l’intention de me « battre »avec sérieux mais, me défendre de la meilleure des façons ne m’était tout de même pas prohibé.

« Putain j’t’ai nourris et tu m’remercies comme ça ! Enfoiré d’humain… Qui t’as permis d’venir foutre la merde ?! »

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« Je souhaites juste que cette barbarie cesse. Frapper ses subordonnés n’est pas la meilleure solution, idiote. »

Elle avait une force titanesque et il fallait le dire. Le coup de poing qui percuta mon épaisse peau écailleuse fut bien assez puissant pour me propulser à quelques mètres, générant un hématome sûrement terrible. Je ne m’étais pour autant pas endormi, Maesta ayant reçu une queue de plusieurs tonnes en plein ventre, un coup terrible à supporter pour une personne simplette. Elle avait pourtant eu la force et l’habilité qui l’empêcha alors de tomber au sol, se stabilisant même après une douleur pareille. C’était respectable et pourtant si ennuyant, réalisant qu’il me fallait plus que cela pour espérer combattre l’un de ses monstres en faisant l’usage unique de mon pouvoir. La Géante et moi, sous la forme complète d’un véritable Tyrannosaure, soutenions nos regards pendant quelques secondes, celle-ci comprenait à travers ceux-ci que l’affronter ne m’intéressait pas, visant à autre chose, véridiquement.

Elle avait alors abandonnée sa position d’assaut, se redescendant tout en s’écartant de l’entrer de son entre, comme pour m’indiquer la sortie. Un geste que je compris également, reprenant forme humaine, ne cessait de la dévisager, espérant seulement qu’elle n’allait plus s’acharner sur cette jeune géante au pouvoir d’un Fruit du Démon.

« J’ai une question… Qu’est-il arrivé aux deux gigantesques Monstres Marins ? »

« J’ai pas buté les Monstres Marins là, juste repoussés. J’ai pas réussi à les attraper…»

Jurassic King ! [Solo] 1443931925-stolen-weapon

« Ils sont toujours là… »

Elle n’avait pas eu la force nécessaire pour en finir avec les deux mastodontes. Il fallait dire que mes doutes étaient donc fondés. Ils étaient bien trop massifs pour qu’elle puisse les abattre entièrement, sans sommation. Elle avait donc uniquement réussie à les repousser, ce qui était, en soi, un exploit ayant subis moi-même une défaite écrasante, broyé par la patte droite puissante d’un de ces monstres. En observant un peu mieux, cette fameuse Maesta semblait blessé, disposant de quelques éraflures au niveau du bras s’intensifiant jusqu’à sa hanche, résultant de l’affrontement, certainement. Ils étaient donc plutôt coriaces, ce qui donna de l’engouement pour les rechercher et les éradiquer, pour de bon. Je ne devais pas m’arrêter en si bon chemin, considérant ces deux créatures comme mes proies, cibles que je devais absolument tuer et dévorer, me nourrir de leurs forces et devenir encore plus féroce.

Je n’avais pas non plus oublié ma contrainte. Celle de me débrouiller uniquement grâce aux talents que me procurait mon Fruit du Démon, ce nouveau pouvoir que j’avais encore du mal à contrôler. Un pari risqué mais, qui allait porter ses fruits sur l’arbre de la connaissance et de l’expérience. Quittant de ce pas le territoire des Géantes, restant tout de même à l’affût du moindre bruit trahissant la Chef en ce lieu, recommençant à frapper sa subordonnée, je m’éloignais de plus en plus avec les temps qui passait. Je n’avais rien perçu, heureusement, une aubaine, celle-ci ayant donc cessée son comportement dégradant. Je ne pouvais pas garantir la suite, concernant Piéta, sympathique personne ou encore la chasse que j’allais entreprendre contre ces monstres mais, il était clair qu’abdiquer n’était pas permis. Prenant à nouveau l’aspect d’un Tyrannosaure, je m’étais retiré, dissimulé dans l’environnement préhistorique, ayant à présent la « capacité » de réaliser cela.

¤ Quatre Jours Plus Tard ¤

Plusieurs s’étaient écoulés et cela, sans la moindre apparition. Le moindre tremblement suspect quand le soleil atteignait son Zénith. Le moindre cri effroyable ou encore la moindre agitation. Ces créatures n’étaient pas encore revenues, ce qui m’étonna grandement. La Géante m’avait-elle menti à propos de ces monstres. Je n’en voyais ni la logique et encore moins l’intérêt. La logique, étant donné le fait de la disparition totale de potentiels cadavres, même de l’un d’eux, dans les parages, ayant tout de même ratissé la forêt pendant quatre jours. L’intérêt étant donné que je ne voyais pas la raison d’un tel mensonge, rien de bien intéressant lui revenant après cela. J’avais ainsi émis l’hypothèse d’une potentielle blessure faite qui aurait un temps de « convalescence », en quelque sorte, ce qui semblait le plus probable. Il ne fallait pas oublier que ma mâchoire avait été plantée dans la queue de l’un des deux et qu’ils avaient affrontés la Géante.

Même les « Bêtes » savaient se reposer s’ils souffraient, évidemment, expliquant l’absence. Les dinosaures de la région étaient donc paisibles pour un petit moment, ce qui ne m’empêcha de progresser, en attendant. Affrontant des semblables de plus en plus grands et de plus en plus féroces. J’avais même risqué un bras lors d’une altercation avec ce qui semblait être un Giganotosaurus, de la même espèce qu’un Tyrannosaure, beaucoup plus imposant, cependant. J’avais appris à me transformer plus rapidement et à user de mes sens, de mon corps avec plus d’aisance, ma queue, mes pattes et ma tête devenant des armes meurtrières, véridiquement. Manger ou être mangé. Je me nourrissais pour l’instant, n’ayant pas encore trouvé celui qui arrivait à me dévorer, sauver la dernière fois, il ne fallait point que cela puisse se reproduire. C’était ainsi dans ce but que je n’avais pas rechigner sur l’effort, continuant encore et encore.

Ce fut un de ses fameux tremblements, raisonnant à travers l’île tout entière qui m’arrêta net, encore stoïque devant une carcasse que je dévorais, adversaire fraîchement tué par ma personne. J’étais en pleine consommation quand ce bruit sourd raisonna, les différentes bêtes aériennes s’envolant rapidement vers les extrêmités de l’île, une cohue sans précédente se faisant entendre. À ce moment précis, je n’avais aucun doute, certainement comme les Géantes un peu plus loin. Ils étaient de retour, sûrement remis de la précédente attaque. Le cri que l’un d’entre eux, le plus hargneux, avait émis sonna tel un glas, mes pattes bougeant d’elle-même, mon instinct reprenant pas sur la raison, je m’étais propulsé littéralement là où provenait ce bruit intense, bravant tout obstacle pour atteindre cette fameuse zone. Une surprise pour moi, ayant atteint mes proies, ceux-ci dévorant des Diplodocus sans aucun mal, repérant certainement mon odeur, une senteur qu’ils connaissaient.

« Tu te rappelles de moi, hein ! »

L’un d’entre eux, celui dont l’empreinte de ma mâchoire était encore présente sur la queue, s’élança vers moi, oubliant tout simplement l’être qu’il dévorant un peu plus tôt, sa mâchoire prête à me broyer complètement, ayant au préalable repris forme humaine, évidemment. Je ne devais pas lui laisser cette occasion, évidemment. Laissant ma conscience dérivée à mes nouvelles pulsions, mon corps changeant, reprenant une taille déraisonnable, arrêtant de ma queue la course de cette « bête » qui fut propulsé un peu plus loin. Je n’avais rien de celui-ci qu’il avait affronté il y a quelques jours et il fallait l’assimiler, cela. Il glissa, s’encrant de ses griffes au sol, se remettant de mon assaut destructeur. L’autre se jeta à son tour, venant prêter main forte à son acolyte, se heurtant à ma course, mes pattes puissantes repoussant la terrible calamité, plantant ma mâchoire au niveau de son crâne, n’arrivant cependant pas à broyer celui-ci, qui m’éjecte sur plusieurs mètres, à son tour.

Je n’étais pas sûr de pouvoir les tuer, tous les deux mais, le bilan s’annonçant différent de la dernière fois. Les deux avaient été touchés, le sang complètement froid qu’ils possédaient se déversant par goutte au sol, un exploit que je n’avais pas obtenus jadis, hormis pour la blessure à la queue, survenant à la fin de notre entrevue. Ils se rendirent très rapidement compte qu’une victoire contre ma personne ne serait pas aussi accessible qu’avant, leurs instincts les obligeant sûrement à se mettre sur leurs gardes, tout comme le faisait le mien. Les arbres broyés de mon poids, je m’étais extirpé de cela, me remettant rapidement sur mes deux pattes, tel le bipède que j’étais, faisant face à mes deux proies, sans aucune hésitation, allant attaquer de moi-même. Un échange musclé entre nous trois, avec avantage pour les Monstres Marins qui bénéficiaient de l’atout numérique, en supériorité face à ma personne.

La situation s’intensifiait cependant rapidement, très vite acculé par le nombre. J’étais pleinement en mesure de les battre, ensemble sûrement si je pouvais utiliser le Rokushiki ou encore, le Fluide, tout simplement mais, je ne devais user de cet avantage, la nature allant complètement à son encontre pour le coup. Je me devais de respecter mes contraintes, mon honneur étant en jeu, malgré les apparences, ainsi que ma vie, évidemment. Si réussite de ma part, cela voulait donc dire que j’étais prêt alors que dans le cas contraire, je ne méritais certainement pas ce pouvoir. Ils étaient blessés mais, je me retrouvais dans un état beaucoup austère. Ils étaient capables de percer ma peau grasse avec une facilité, étant à mon tour en mesure d’arracher leur bras facilement, ce que je fis subir à l’un d’eux, une petite victoire personnelle, cela dit. Ils n’étaient cependant pas résignés, s’attaquant à moi, toujours férin, me jetant également dans ce qui pouvait être ma mort, sans une intervention qui me laissa perplexe.

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« Grrraaaaahh !! »

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« T’as du cran d’venir seul… Humain… »

« Toi… »

Maesta, cette puissante géante était intervenue encore une fois. Un gigantesque rocher était apparu au-dessus de nous, empêchant l’assaut de front que j’avais entrepris, freinant également les créatures qui, sans doute, allaient m’avoir sur ce coup-ci. Je m’étais propulsé à l’arrière, tandis que l’obus s’était fragmenté en plusieurs débris, les esquivant, sous aspect complet, avec peine, me retrouvant nez-à-nez avec celle dont j’avais défié l’autorité, il y a quelques jours. Une situation qui me laissa perplexe étant donné la nature nouvelle de notre « relation ». Pourquoi était-elle intervenue pour « sauver » un ennemi ou plus précisément, quelqu’un qu’elle n’appréciait pas. Elle avait sûrement une conscience ou ne cherchait qu’à tuer ces créatures pour une raison que j’ignorais totalement. Dos à dos, nous nous retrouvions en face des deux monstres, nos proies. Une boucherie sans précédente était sur le point de commencer véritablement et cela, pour de bon.

Vice-Amiral Lion Rouge

Jurassic King !

La situation s’intensifiait rapidement, très vite acculé de mon côté. J’étais pleinement en mesure de les battre ensemble sûrement si je pouvais utiliser le Rokushiki ou encore, le Fluide, tout simplement mais, je ne devais user de cet avantage, la nature allant complètement à son encontre pour le coup. Je me devais de respecter mes contraintes, mon honneur étant en jeu malgré les apparences, ainsi que ma vie, évidemment. Si réussite de ma part, cela voulait donc dire que j’étais prêt alors que dans le cas contraire, je ne méritais certainement pas ce pouvoir. Ils étaient blessés mais, je me retrouvais dans un état beaucoup austère. Ils étaient capables de percer ma peau grasse et écailleuse avec facilité, étant à mon tour en mesure d’arracher leur bras facilement, ce que je fis subir à l’un d’eux, une petite victoire personnelle. Ils n’étaient pourtant pas résignés, s’attaquant à moi férocement.

Ce fut une incroyable intervention qui me permit de renverser la tendance. Maesta, cette puissante géante était intervenue encore une fois. Un gigantesque rocher était apparu au-dessus de nous, empêchant l’assaut de front que j’avais entrepris, freinant également les créatures qui, sans doute, allaient m’avoir sur ce coup-ci. Je m’étais propulsé à l’arrière, tandis que l’obus s’était fragmenté en plusieurs débris, les esquivant sous aspect complet avec peine, me retrouvant dos-à-dos avec celle dont j’avais défié l’autorité, il y a quelques jours. Une situation qui me laissa perplexe étant donné la nature nouvelle de notre « relation ». Pourquoi était-elle intervenue pour « sauver » un ennemi ou plus précisément, quelqu’un qu’elle n’appréciait pas. Elle avait sûrement une conscience ou ne cherchait qu’à tuer ces créatures pour une raison que j’ignorais totalement.

Dos à dos, nous nous retrouvions en face des deux monstres, nos proies. La grande guerrière resta dans cette position, pendant de longues secondes à observer la situation, nos deux ennemis. Je n’avais pas non plus réagi, les questions qui circulaient dans ma tête étaient bien trop intenses et vives, en réalité. Balançant ma queue rapidement, ce fut à ce moment que la Géante daigna tourner sa tête vers ma direction, un pivot rapide et un regard déterminé, ce sourire très présent. Les expressions de son faciès étaient bien assez simples pour comprendre qu'elle désirait les avoir et ce, avec mon aide. C'était la "meilleure" chose qui m'était arrivé depuis longtemps à vrai dire, il y avait un pas entre les blesser de cette manière et les tuer pour de bon, ce qui, pour le moment, n'était pas de ma portée. Je savais qu'il fallait m'adapter à cette situation et à son évolution, peu importe celle-ci.

Maesta était le facteur qui ferait évoluer ce "combat". Soupirant de la voix roque procurée lors de mon aspect total, j'avais apposé ma réponse positive à la proposition de cette puissante femme en secouant la tête, nos regards devenant si durs que les deux créatures ressentir ce changement soudain de "mentalité. Nous n'étions alors encore jamais autant déterminés et ce fit à ce moment que d'un mouvement, nous nous étions jetés vers ceux-ci. La puissante géante décrocha un puissant coup de poing tandis que, d'un coup de mâchoire, je m'étais accroché à la patte de ce même Monstre, bloquant quelque peu l'autre. Nos mouvements n'étaient pas coordonnés mais, nous arrivions tout de même à prendre le dessus et ce, je pense, du fait de notre "intellect". Le physique nous rattrapa étonnement vite pour le coup, repoussés puissamment par les deux Monstres Marins, ce fut à ce moment que Maesta éprouva un grand sourire.

Mon odorat me titillant subitement, commençant peu à peu à m'habituer à mes nouveaux sens, je vis une ombre encore plus imposante que tout ce que j'avais bien pu voir jusqu'à maintenant.

« Moi être arrivé, Maesta !! »

« Thanos. On va pouvoir les buter à nous tous ! »

Un immense être, encore jamais vu jusque là mais dont la voix m'était familière, comme-ci je l'avais déjà entendu une fois. Je ne possédais pas cette donnée mais, il était celui présent avec la Géante le jour où je m'étais attaqué pour la toute première fois à ces deux Monstres. Observant, perplexe, j'entendis alors un autre voix, bien à l'arrière de cette véritable Montagne, apparaissant subitement par la suite.

« Je suis là aussi Chef Maesta et Monsieur L'Humain Délicieux ! »

« Heureux de voir qu'après mon départ, tu sois toujours en vie. »

« C'pas parce que je frappe Piéta que j'vais la buter, l'Humain… On est ici depuis qu'elle est bébé. J'ai élevé Piéta et Thanos comme des guerriers ! C'est ma méthode ! »

Perplexe devant ce qu'elle venait d'affirmer, à en juger de l'âge physique que je pouvais donner à cette Piéta, ils étaient ici depuis bien plus longtemps que je ne le croyais. Perplexe devant le fait également d'apprendre qu'elle était plus mature que ce colosse, l'aspect ne faisait pas toujours la bonne distinction, je venais de m'en assurer. Bien évidemment, les créatures n'étaient pas soudainement en pause devant notre conversation, cette cohue interrompue par l'assaut bruyant de nos deux "adversaires" qui fut stoppé net par ce puissant Thanos. Je n'avais encore jamais vu une telle impétuosité et une telle vigueur. Bien qu'il fut repousser quelques secondes plus tard, son intervention nous avait permis d'agir à notre tour, Maesta, Piéta et moi, combattant "mains en mains". C'était plus difficile que prévu cependant et même en supériorité numérique.

Ma forme actuelle ne m'octroyait pas une mobilité dès plus adéquat pour un combat d'une telle intensité, cela ne m'avantageant pas. Lors de ce cours échange, j'avais cependant pu découvrir les points forts et inversement des mes "compagnons de fortune" assez rapidement. Thanos était robuste mais, manquait cruelle de vitesse. Piéta avait son étonnant pouvoir mais, elle restait la plus faible de tous et Maesta, malgré ses capacités que je pouvais qualifier de complètes, ne combattait pas de façon assez "complexe" pour faire la différence, agissant tête baissée. Nous n'étions pas encore "prêts" pour faire face à la rage de ces Monstres. Je les avais bien assez titillés pour rendre ceux-ci si sauvages qu'ils devenaient incontrôlable. Si incontrôlable que nous furent rapidement surmenés.

Thanos fut simplement projeté violemment vers l'arrière, Maesta et moi échappant à leur cohue, Piéta, cependant n'ayant pas la même chance, prenant l'assaut de plein fouet, alors.

« PIETA !!!!!!! »

Jurassic King ! [Solo] 1455760037-othergiant

« BATAAAAARRRRRRDDDDSSSS !!! »

« Attend ! »

La Géante s'élança vers eux férocement, arrivant à dégager l'un d'eux du corps de Piéta, sacrifiant par ailleurs son propre pied, les yeux complètement ébahis à la vue de cela. Elle n'avait pas hésitée une seule seconde et elle ne le faisait toujours pas. Son tibia se déchirer devant mes yeux sous la force extrême des mâchoires du féroce animal tandis qu'elle en blessait un autre. J'avais réalisé à ce moment que, malgré sa méthode, elle était attachée à cette Piéta et que ce n'était qu'une sévère punition, comme tout bon "parent" dans notre société actuelle. Maesta n'avait éprouvé aucune cri jusqu'au moment où elle réussit à plaquer sa cible au sol pour l'accabler de coup d'poings, sans cesse. De son impressionnante force naquit des secousses, une rage sans précédente à cause de l'état de sa "protégée", elle arrivait à transformer ce sentiment en force et ne semblait pas déstabiliser, quelque chose de rare.

Cependant, elle semblait omettre un facteur. Il n'était pas seul. Elle avait oublié celui qui lui avait lui-même privé de sa jambe à l'instant-ci, la créature fonçant sans aucune retenue vers la Géante. Elle était bien trop focalisée pour s'en rendre compte et c'est dans ce but que je m'étais élancé. Je ne savais pas où se trouvait l'immense géant. Il avait également férocement bataillé contre eux mais, fut propulsé beaucoup plus loin, sans jamais revenir encore maintenant. Nous étions de nouveau deux en réalité. Sur le point de planter ses féroces dents dans la chair de la géante, j'étais à mi-chemin d'y arriver. Seulement, avec le poids de cet immense corps, je n'y arriverais jamais à temps. Peu importe la façon, l'intensité, j'étais devenu bien trop lourd. À ce moment-ci, je n'avais qu'une utopie. Surpasser ces nouvelles limites à tout prix. Je n'allais pas laisser cette femme mourir, peu importe nos différents

La sensation d'il y a quelques jours était revenu. Mon cœur s'emballait étrangement et mon corps semblait se mouvoir, changer d'aspect et de forme. Ce que j'allais alors entreprendre était quelque chose de véritablement nouveau pour ma personne.

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« Qu'est-c… »

Jurassic King ! [Solo] 1456103515-hybridform

Je m'étais transformé en quelque chose de véritablement inédit. Un pas pour ma maîtrise du Zoan. L'aspect dit Hybride. Un mélange entre l'animal et l'humain. Dans mes nombreuses recherches sur ce type de Fruit Maudit, j'avais entendu parler de cette forme, logique et terriblement complète. J'avais obtenu un aspect beaucoup plus "humanoïde" tout en gardant les sens, la puissance et les écailles résistants du Tyrannosaure. J'étais devenu moins brute mais, beaucoup plus à mon aise. En terme de mouvement et de possibilité, je n'avais encore jamais été comblé à ce point. En pleine course, je n'avais pas arrêté mon élan malgré ma transformation, bien trop soudaine et ce fait m'avait assez surpris. Mon premier pas sous cet aspect fit dantesque. Une telle force dans un tel corps. Je fus littéralement propulsé vers l'immense bête, mes possibilités changeant brusquement, aussi brute que l'assaut qu'il allait subir.

« Grrrraaaaaaaaaahhh !! »

Mon puissant poing s'écrasa littéralement contre la mâchoire de la bête déjà à quelques centimètres de Maesta. Détenant une force encore jamais exploitée, il fut propulsé, à ma plus grande surprise, s'écrasant plus loin. En réalité, je ne possédais pas autant de puissance que mon aspect complet, ayant arraché la patte d'une de ses créatures avec une facilité déconcertante. Ici, je n'avais pas la contrainte de cet immense corps, j'étais devenu effrayant. Me réceptionnant au sol, je m'étais alors propulsé encore une fois, ne m'arrêtant pas en si bon chemin. Puissant, je m'étais alors acharné sur son crâne, dans le simple but de l'assommer. Je l'avais dis. Nous avions un atout bien plus que bénéfique. Notre intellect et cela n'était pas aussi vrai qu'à cet instant. Peu importe son physique supérieur au mien, dans cet état, il n'était plus rien. Les poings imbibés de sang, sans le savoir, Maesta et moi avions tous arrêtés.

Nous avions tous deux arrêtés notre série dans un même temps, nous redressant également ensemble. Elle l'avait tuée, brutalement, tandis que je n'avais que réduit celui-ci au silence momentané. Cependant, fort de ma conviction depuis l'alpha de mon entraînement, je me devais de le faire. Une action symbolique, quelque chose qui symbolisait mon évolution. Je m'étais alors laissé penché à ma faim ressurgissant, me transformant à nouveau et dévorant l'animal sans aucune retenue. Cela durant quelques temps, jusqu'au moment où je fus complètement rassasié, me relevant tout en observant la Géante. Elle ne semblait pas avoir bouger et c'est en entendant mes pas qu'elle put sortir de ses songes, l'air ailleurs. Elle se leva brusquement, regardant le corps de Piéta au sol, tout en s'élançant malgré sa jambe à l'arrière, arrachant quelques arbres sur son chemin, arrivant devant une scène qui m'étonna grandement.

« Je… J'vois… Toi aussi alors, Thanos… »

Jurassic King ! [Solo] 1456103524-deathofgiant

« Vous êtes morts comme d'vrais guerriers, mes "gosses"… Que l'Dieu des Géants vous bénisse… »

Au loin, observateur, je m'étais alors instinctivement débrouillé pour reprendre aspect totalement humain. Celle-ci se redressant petit à petit, un calme incroyable autour de nous et cela dû à notre échange, la femme s'arrêta en percevant un son, un ton reconnaissable.

« Que comptes-tu faire maintenant, seule, Maesta ? »

Vice-Amiral Lion Rouge

Jurassic King !

¤ Cinq Jours plus tard

Quatorze jours. Le compte était définitivement bon. Quatorze jours depuis mon débarquement, que je me trouvais ici. Quatorze jours intenses comme jamais dans ma jeune vie. Quatorze jours qui m'avait quand même un tant soit peu changé. Quatorze jours bien suffisant pour que les résultats souhaités soient bien plus étonnants que prévu. J'avais vécu ici ce que je n'avais jamais vécu ailleurs. Dévorer ce qui est toujours vivant, jusqu'à dévorer la vie elle-même. Combattre d'immenses créatures, bien plus extrêmes que ma transformation. Rencontrer des Géants et me battre avec et contre eux. Une initiation autant atroce qu'exceptionnelle. J'avais appris ici à contrôler ma "faim", les pulsions dû à mon nouveau pouvoir. L'utilisation de mes deux formes basiques me vint également de là-bas, ayant enregistrés les émotions et les conditions prescrites pour ce genre de métamorphose.

Forme Complète et la dites Forme Hybride n'avaient plus de secret pour moi. En quelques jours, ma progression était montée en flèche, si intensément que je me sentais nouveau. Mon adaptation à ces lieux faisait que je m'y sentais finalement bien, à ma place, bien que conscient qu'il ne s'agissait que de sensations procurées par ce Zoan Antique. Quatorze jours sur cette île mais, seulement cinq jours de parfait "repos" après ce terrible carnage. Nous avions finalement abattus les deux immenses créatures, Maesta et moi. Pourtant, nous ne l'avions pas fait sans perte. La Géante se retrouvait seule, les deux seuls compagnons de sa race ici ayant tous deux perdus l'existence en combattant. J'avais demandé à la puissante femme ce qu'elle comptait devenir ici, n'ayant pas moi-même le luxe de rester et il ne me fallut pas longtemps pour avoir ma réponse.

Elle m'avait dévoilée l'existence d'un bateau, pratiquement achevé, qu'ils avaient mis une décennie à construire dans le but de quitter cette île. Sans avoir connaissance de cette information, Maesta et les deux autres n'étaient pas ici par choix. En réalité, il y a une centaine d'année, un équipage de Géant avait échoué ici, leur navire se faisant happé par la mer, condamnant ceux-ci à vivre éternellement sur Little Garden. Composé essentiellement d'hommes, ils moururent un par un, de vieillesses, de maladies "antiques" ou tout simplement dévorés ici, les seuls "chanceux" ayant le plaisir de se reproduire enfantant alors des générations se réduisant de plus en plus, jusqu'à celle que je connaissais actuellement. Maesta était l'ainé et les deux cadets avaient le même âge. Ils n'étaient pas réellement frères et sœurs mais, ils se considéraient un peu comme tel, en plus d'avoir la hiérarchie instaurée entre eux.

Cette Génération avait été éteinte en partie par ma faute, pour avoir excité ses créatures au point d'un carnage et malgré mon habituelle in expression, cela m'avait tout de même "peiné". Le Navire qu'ils avaient construits étaient immenses, réalisé à partir de charpente dérivant qu'ils trouvaient, les deux créatures étant pour beaucoup. C'était eux les responsables de destruction de navire à proximité de la région. Maesta avait décidé de partir et d'essayer de retrouver sa région d'origine, celle de ses ancêtres, Erbaf. J'avais déjà entendu parlé de cet endroit comme étant l'île natale des Géants, sans pour autant y avoir mis les pieds une fois. C'était ainsi qu'elle prit la mer immédiatement, le lendemain, n'attendant même pas la guérison de sa jambe arrachée précédemment. Je ne l'avais pas retenu et je n'étais pas parti avec celle-ci, comme elle me l'avait conseillée, n'ayant pas terminés ce que je m'étais imposé.

Il était hors de question d'abandonner après tout cela. Mes blessures ne m'arrêterait sûrement pas. C'est ainsi, dans cette optique, que je passais les jours suivants là-bas, sans aucune autre présence intelligente aux environs. Entouré de bêtes toutes plus féroces que les autres, étant moi-même devenu l'un des leurs. Quatorze jours jadis, tôt ce matin, ce même cuirassé avait fait escale sur l'île. L'équipage à l'intérieur, fiers hommes, étaient restés aux Royaumes de Drum pendant tout ce temps, faire escale vers une autre destination prenant beaucoup trop de temps. Ce même équipage d'il y a deux semaines se retrouvaient alors pourtant dans une impasse, un problème qu'il n'avait pas eu à affronter la première fois.

« On dirait que je me retrouve dans une position délicate… »

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« Tu as mis exterminé certains de mes subordonnés et j'ai failli y passer… »

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« Les autres sont partis à sa recherche… Je vais devoir survivre jusque là. »

En effet, ils étaient acculés. Une des créatures préhistoriques vivants ici-bas. Une immense tortue-alligator. Bien trop résistante pour les armes de mes soldats et pour le peu de force qu'ils avaient. Le Contre-Amiral avait choisi de séparer l'escadron, une partie des hommes luttant et l'autre à la recherche de ma position exacte dans la région. Le bataillon mené par le Contre-Amiral fut cependant rapidement balayé par cette puissante créature. Il était le seul debout et apte à lutter. Seulement, le connaissant, il ne ferait pas le poids. Il n'était pas si mauvais que cela, il avait les aptitudes nécessaires pour batailler mais, pas éternellement. Il s'était raccroché à l'espoir de survivre et ce, au moins jusqu'au moment où j'arriverais. Il fallait cependant pour ça que je sois alerté. En temps normal, une cohue si intense m'aurait rapidement interpelé, encore plus vite grâce à mes "nouveaux" sens. Cependant, ici, j'avais été comme "habitué" à ce genre d'agitation.

La Loi de la Jungle. Le plus fort mangerait le plus faible. Il n'était pas anodin d'entendre ces gigantesques monstres s'affronter entre eux, c'était même assez fréquent. Ils ne pourraient se nourrir sans cela. Au moment même où le temps était décisivement compté pour le Contre-Amiral , des pas semblaient se faire entendre aux alentours de ma position. Des pas, de l'affolement et de l'excitation. L'escadron à ma recherche avait ratissée la forêt, tombant sur ce qu'ils ne devaient pas tomber, sans pour autant arriver à leurs fins. Stressés et apeurés, ils se débattaient contre eux-mêmes pour ratisser plus, courir avec plus de vélocité, dépasser leurs limites, connaissant la situation de l'escadron. Et c'est en arrivant vers un étrange arbre, beaucoup plus imposant que les autres et également beaucoup plus singulier, qu'ils s'arrêtèrent pour se reposer ne serait-ce qu'infimemment, un repos de courte durée cependant.

« On est vraiment, mais vraiment, mais alors vraiment dans la merde !! »

« C'est trop vaste, on pourra jamais trouver le… »

Un repos de courte durée, car rapidement écourté par l'un d'eux qui se coucha au sol, la vue idéalement placée pour observer bien plus haut.

« VICE-AMIRAL-SAMA ! »

Des cris d'étonnements, c'était ce que j'avais perçu. La situation allait peut-être changée complètement, qui sait ? L'équipe qui affrontait la gigantesque créature ne se portait toujours pas au mieux. Les armes inefficaces et détruits par des assauts d'une férocité incroyable, les soldats étaient tous au sol, hormis le Contre-Amiral qui se devait de combattre jusqu'au bout. Les Divisions Marine prônaient comme devise celle de leur propre Commandant. Si celle de Zekki était une Division assez brute, pensant par la force, celle sous mon commandement était laxiste mais, porté sur l'honneur et l'égo. Le Contre-Amiral donnerait donc sa vie pour ne pas être catégorisé de lâche ou toute autre vermine. Il se battrait même-ci il devait se faire démembrer au final, un geste que je trouvais respectable en tout point. Bien évidemment, le tout n'était pas dans la mentalité, il fallait pouvoir suivre par la suite, ce qui n'était pas vraisemblablement le cas.

Combattant au sabre, ses qualités en tant que bretteur n'était malheureusement pas assez avancé pour pouvoir prétendre arrêter la créature. Elle était bien trop imposante pour le peu de portée qu'il avait avec sa rapière. Contre un adversaire de sa carrure, il était redoutable mais aujourd'hui, il se retrouvait perdu. Etant le dernier rempart qu'il restait devant les soldats au sol, si jamais le Contre-Amiral venait à plier un genou au sol, ils seraient tous écrasés et dévorés, c'était un fait. Alors que l'homme encore debout se battait de toutes ses forces, des pas de plus en plus proche résonnaient tout autour de la zone, alertant les plus vigilants, ceux au sol, évidemment, remarquant alors le retour de l'escadron de recherche, le faciès traduisant une grande satisfaction. Ce fut en voyant alors une autre présence, vêtue de façon différente comparé aux soldats que la créature s'arrêta, laissant au Contre-Amiral le soin de ce retourner.

Une présence que la dite créature connaissait déjà, une présence que beaucoup de ses semblables sur l'île avait apprit à reconnaître et ce à leurs dépends.

« Déguerpis… »

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« Tout de suite ! »

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« Kyaaaaaaaa !!! »

« IL A FAIT FUIR LA CREATURE RIEN QU'EN LA REGARDANT !!! »

Les pupilles ferment, fixant la créature, celle-ci fut prise de panique et s'en alla dans la direction opposée et ce, le plus vite possible. Il était sur mon territoire après tout, celui que j'avais émis et que j'avais étendu en me battant. Toutes les créatures de Little Garden connaissait mon existence, mon odeur et ma position sans pour autant oser attaquer. J'étais devenu un véritable prédateur ici, bien supérieur dans la chaîne alimentaire. La réaction justifiée mais, tout du moins grotesque de ce gigantesque "monstre" devant ma personne, de taille raisonnablement humain causa la stupeur générale autour de moi. Ils ne s'y attendaient pas, pas aussi facilement en tout cas. Cela prouvait que j'avais changé, en terme d'état comme de force et ce fait ne pouvait plus être contredis par quiconque. Me retournant par la suite, devant des subordonnés encore abasourdis, je m'étais alors emparé de ma veste blanche, celle du Vice-Amiral que j'étais, l'enfilant dans le plus grand silence.

« Par Sengoku le Bouddha. Vice-Amiral-Sama, qu'avez-vous faits pendant votre séjour ici pour arriver à ça ?! »

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« Rien de bien singulier. Je me suis juste attelé à ce que l'immense fossé de niveau qui nous séparait déjà soit encore trois fois plus grand. »

« IL EST DEVENU PLUS FORT MAIS IL PARLE TOUJOURS SANS RESPECT ! CET HOMME EST UNE VRAIE RACAILLE !! »

Mon franc parlé toujours autant percutant, il me tardait de retourner sur le cuirassé et dans ma Base, plus loin sur la Première Partie de Grand Line. Là-bas je pourrais continuer à progresser, et ce avec mes autres aptitudes, comme la Fluide ou le Rokushiki, couplant ceux-ci à mes nouvelles dispositions. Sans le savoir, j'allais bientôt affronter quelqu'un de véritablement fort, un challenge encore jamais éprouvé jusque là et celui-ci se trouvant dans les rangs même de la Marine., tout cela partant d'une demande coopération entre deux bases dans les mêmes secteurs. La suite allait être trépidante.