Date d'inscription : 01/01/1970
Sujet: La Folie peut se targuer d'avoir trouver un digne ambassadeur ... [En Cours ~] Lun 20 Juil - 18:53 Présentation ● Nom : Zangetsu● Prénom : Tensa● Rang : Shichibukai● Surnom : Le Marcheur Blanc● Âge : 29 ans● But : La Vie Éternelle● Race : Shandra● Fruit du Démon : Aucun● Arme(s) : Mugetsu (Saijô-Oo-Wazamono)● Haki ou Rokushiki ? : Haki● Niveau Demandé : 12 ou plus● Groupe (Pirate, Marine, etc) : ShichibukaiPlus en détail ● Physique : Tensa est un jeune homme assez fin malgré son train de vie plutôt fastidieux, sa discrète musculature dessine tout de même de beaux abdominaux longilignes et des pectoraux légèrement bombés, ce qui n'empêche pas qu'habillé, il a tout de même l'air chétif. Cela dit, les innombrables cicatrices zébrant son corps témoigne de sa capacité de survie asse hors du commun. De son mètre quatre-vingt-quinze, il ne pèse que cinquante-deux kilos. Son teint est d'une pâleur telle qu'on se demande s'il est vraiment vivant. Son dos comporte deux cicatrices au niveau des omoplates, souvenir des ailes qui faisaient de lui un Shandra par le passé, mais aujourd'hui recouvert par un tatouage représentant le pavillon de l'équipage auquel il appartient, en forme de Kirin hurlant à la lune dans un cercle noir. Sa chevelure mi-longue en bataille qui tombe sur ses épaules, normalement d’un noir de geais, est maintenant d’un blanc éclatant, à cause du syndrome de Marie-Antoinette. Son visage est assez fin et laisse paraître une expression vague, un peu comme de l'ignorance totale, ses oreilles sont de taille normale, son nez n'est pas très grand sans être retroussé ni en imposer, sa bouche est discrète mais laisse apparaître une dentition éclatante parfaitement droite et deux paires de canines un peu plus longues que la moyenne. Ses yeux, quant à eux, sont hétérochromes : Le droit a la sclérotique blanche et l’iris bleu et le gauche la sclérotique noir ébène et l’iris gris clair, il s'agit d'un trait de naissance ou du moins qui remonte à avant sa perte de mémoire. Il porte en général des chaussures noires sans laçage, un long sari bouffant blanc fermé par une grosse bande de tissu noire en nœud à boucle en guise de bas et par-dessus, une longue veste blanche intérieur noir fermée en col en V déchiqueté, comme pour les manches longues. Il porte un Mask-Dial : Ayant une apparence de coquillage blanc qui s'accroche à l'oreille gauche, il déploie un masque entièrement noir, avec deux doubles rayures verticales blanches dont les plus centrées descendent au niveau des ouvertures des yeux, qui englobe son visage avec deux cornes qui partent de l’arrière du crâne et viennent en forme d’éclairs sur le devant, l’arrête nasale apparente et des dents taillées en relief. Il utilise un sabre nommé Mugetsu qui est la seule possession qu’il avait lorsqu'on l’a trouvé ; La lame est entièrement noire et trois fois crantée de manière équidistante depuis la pointe sur le contre-tranchant, le manche est pourpre et tissé de noir, une chaîne noire brisée sort de l’extrémité et la garde est composée de quatre quarts d’ovale crantés irréguliers reliés chacun à un quartier de la garde par une excroissance droite, le tout, tout en noir.● Mental : Tensa est fou. Il n'y a pas de demi-mesure, d’approximation ou de terme technique, il est tout simplement fou. Les longues années à voir des horreurs l'ont bien sûr changé mais il y avait forcément quelque chose à l'origine pour le pousser à de telles extrémités. Il prend un immense plaisir à voir souffrir les autres et encore plus à leur infliger cette douleur. Les bains de sang sont un mode de vie pour lui, comme quelque chose de vital. En terme de régime alimentaire, il est omnivore mais a de grosses tendances à l'anthropophagie et à la nécrophagie sans la moindre retenue (notez qu'il y a souvent corrélation entre ses crises de cannibalisme et ses envies de bain de sang). Comme si le tableau n'était pas assez noirci, il faut en plus ajouter la corde de l’obsession sexuelle à l'arc des pathologies qui frappent ce dingue. En effet, le célibat prolongé associé à sa folie générale a fait de Tensa un pervers assumé et un coureur de première. Pour lui, chaque femme est potentiellement une partenaire sexuelle, consentante ou non (encore une fois, il peut y avoir corrélation avec ses crises de cannibalisme et ses envies de bain de sang). La peur ne s'est jamais manifestée chez notre pauvre patient, ce serait plutôt lui qui inspire une terreur indicible chez les rares survivants de ses carnages (que voulez-vous ? on ne peut pas être parfait ...), mais il y a bien quelque chose qui pose disons, "du souci" à notre homme, c'est bien le temps qu'il lui reste à vivre car la seule chose que redoute celui qui vit au jour le jour, c'est la fin de la route. Ainsi, ce monstre s'est fixé pour but d'accéder à la vie éternelle afin de continuer son train de vie. Une chose qu'il déteste plus que tout, c'est qu'on salisse volontairement ses vêtements. Il n'est pas du genre capricieux mais quand un type envoie de la poussière sur sa veste, ça lui donne envie de faire tomber des têtes, au sens propre (enfin si on veut ...) du terme. À l'exception de ses carnages, peu de choses trouve grâce à ses yeux : La musique, dont on dit qu'elle adoucit les mœurs, a au moins le mérite de calmer notre allumé du bocal, ainsi que la lecture. Ce taré, aussi dérangé qu'il soit, sait savourer un bon roman à la lumière vacillante d'un lampe. Maintenant que toute sa personnalité véritable a été exposée à vos yeux, méfiez-vous car il a acquis une incroyable capacité à dissimuler ses affreux travers derrière des manières fleuries et un art du langage presque charmant par moment.● Histoire : Chapitre 1 - /!\ CONTENU 12+ /!\: Chapitre 1 – Tombé du Ciel
Tensa ignorait qui il était. Son premier souvenir était le plancher rugueux d'un navire. Il émergeait peu à peu de sa torpeur et vit des adultes s’affréter à leur tâche tandis que la houle faisait tanguer le navire puis se regarda. Il n’était vêtu que d’une toge blanche et une cuisante douleur se faisait sentir le long de ses omoplates. Des voix retentissaient, en plus des ordres vociférés par le Maître d’Équipage :
"Tout ça pour un gosse !" "On a failli y passer et même pas le moindre petit gramme d’or …" "Si j’avais su, j’aurais été contre …" L’enfant se leva et tenta de s’approcher du bastingage d’un pas mal assuré, comme si c’était la première fois qu’il était en mer. Il réussit à se tenir au bord et jeta un œil sur le large. Une tempête se déchaînait mais le navire semblait s’en être suffisamment éloigné. Soudain, une grosse main calleuse se posa sur la frêle épaule du garçon et une grosse voix lui dit avec calme :
"Alors, comment tu t’appelles p’tit gars ?" L’intéressé voulut répondre mais pas le moindre mot ne sortit de sa bouche. L’homme tapota son épaule et lui dit sur le même ton :
"Pas grave, tu répondras quand tu te sentiras prêt …" Le miraculé ressentit un frisson à cette phrase, comme s’il l’avait déjà entendue quelque part, et une larme coula sur sa joue droite sans qu’il sache pourquoi. Il ne comprenait pas mais aucun souvenir ne lui revenait en tête. L’agitation ambiante le sortit de sa réflexion. Les hommes d'équipage ne cessaient de parler de l'arrivée de l'enfant : Alors qu'une tempête se déchaînait à quelques encablures de Water 7, le vaisseau luttant pour ne pas chavirer, il serait tombé d'au-dessus des nuages, droit vers l'océan. Espérant trouver un trésor en provenance des Îles Célestes, le Capitaine aurait bravé la tempête afin de repêcher l’objet qui avait chu. Malheureusement, seul le corps d’un enfant se trouvait dans les décombres, ainsi qu’un paquet hermétiquement scellé. En entendant cela, le naufragé fut pris de panique, se rendant compte qu’il avait perdu quelque chose. Il eut beau chercher, pas moyen de remettre la main sur le paquet. Il ne savait même pas pourquoi ça lui semblait si important mais pourtant, savoir que cet objet était porté disparu le mettait en panique. Après plusieurs heures, il finit par s’asseoir dans un coin et fut gagné par la fatigue. Lorsqu’il se réveilla, il était assis sur une chaise, en cabine, et solidement ficelé. L’un des hommes d’équipage portait la veste de l’homme qui l’avait questionné la veille et tenait une épée dont la pointe reposait sur un brasero en activité. Lorsqu’il remarqua que l’enfant s’était réveillé, il leva la lame qu’il tenait à deux mains et frappa un paquet sur la table, sur lequel se trouvait un coquillage rose avec des trous partout sur la spirale. Le choc fut intense et la lame fut projetée derrière l’homme avant de se briser sur le sol. Ne comprenant pas ce qu’il venait de se passer, il fixa l’homme sans être rassuré. Celui-ci se releva puis attrapa une autre lame et la pointa sur sa gorge avant de dire avec une pointe d’agacement :
"C’est la 11ème … Ça commence à m’agacer alors … Dis-moi comment on ouvre ce truc !" "Je … Je ne sais pas, je ne me rappelle plus …" "Oooooh, comme c’est dommage … Il va falloir que je t’aide à te souvenir alors …" Il posa la pointe de la lame dans le brasero puis lorsqu’elle commença à rougeoyer, la sortit puis la posa sur l’épaule de l’enfant qui hurla de douleur tandis qu’une tache brune se formait sur son vêtement autour du trou. Il reposa la lame dans le brasero puis réitéra sa demande :
"Alooooors ? Ça te revient maintenant ? Ou je dois encore t’ « aider à te rappeler » ?" Malgré tous ses efforts, les seules choses dont il se rappelait étaient son prénom, Tensa, et une étrange litanie : 1 vers 1h, 3 vers 11h, 5 vers 1h. Après plusieurs heures de torture, l’enfant n’avait rien pu expliquer, son corps marqué de traces de brulures et d’entailles cautérisées avec le même procédé. Tremblant de douleur, il était à deux doigts de s’évanouir. L’homme grommela et dit à ses subordonnés :
"On ne tirera rien de ce sale gosse, dès qu’on accoste, vendez-le …" Les hommes détachèrent l’enfant et le jetèrent dans une cellule. Malgré la fatigue, il trouva la force de poser une question à ses geôliers :
"Où est … L’homme qui m’a parlé quand je me suis réveillé dehors ?" Les hommes ricanèrent et l’un d’eux répondit :
"Ça faisait un moment qu’on revenait bredouille des récupérations, et quand le cap’tain nous a dit qu’il voulait partir en pleine mer pendant l’Aqua Laguna, beaucoup ont désapprouvé mais il a juré qu’on trouverait un trésor. Après son échec … Disons qu’il a été remplacé … Définitivement. GWAHGWAHGWAHGWAHGWAH !" Ses paroles résonnant encore, le groupe laissa l’enfant dans sa cage, apathique. Le lendemain, il fût débarqué sur les quais de Blue Station et vendu à un trafiquant d’armes. Ce dernier lui appris les rudiments de la navigation, lui assignant comme tâche de tenir le cap pendant qu’il dormait. La moindre erreur lui coûterait une phalange. Pendant 3 ans, il servit cet homme et ne récolta que quelques coups de fouet lorsqu’il était ivre. Puis un jour, après avoir fait la traversée jusqu’à Sabaody, l’homme lui demanda de le suivre et l’emmena dans une salle d’enchères. Etant encore jeune, il ne comprit pas trop ce qui se passa mais à la fin des enchères, un autre homme vint et le trafiquant lui donna un papier puis attacha l’enfant et laissa l’autre homme l’emmener. Lorsqu’il arriva chez l’inconnu, il comprit qu’il avait été vendu afin de devenir un enfant-gladiateur …
Chapitre 2 - /!\ CONTENU 16+ (En Rouge) /!\: Chapitre 2 – Les Arènes Clandestines
Pendant le premier mois, on ne le laissa que s’entraîner, observant les combats de loin. Il avait une aise remarquable avec un glaive, comme si son corps savait déjà s’en servir. Puis il dut se battre dans l’arène contre un garçon plus âgé que lui de 3 ans. Il utilisait une lance et un filet et portait un casque intégral. Tensa, lui, utilisait un glaive et un bouclier. Le combat fut rapide : Bien que plus grand et plus âgé, l’adversaire du jeune garçon n’avait pas assez de force pour manier ses armes correctement et fut désarmé en 3 passes. Cependant, au moment de porter le coup de grâce, il se retint et laissa tomber son arme, refusant de tuer. Les gardes le traînèrent de force jusqu’au bureau du directeur des jeux, celui qui l’avait acheté. L’homme grommela en le voyant et congédia les gardes avant de dire avec férocité :
"Dis-moi gamin, tu sais pourquoi je t’ai acheté ?" L’enfant répondit par la négative d’un geste de la tête. L’homme reprit en frappant violemment de ses deux mains ouvertes le bureau :
"Parce que ton ancien proprio m’a dit que tu avais du talent dans l’art de te préserver des représailles ! Et moi j’en veux pour mon argent, nom d’un chien ! Ce que tu as fait tout à l’heure mérite de sérieuses représailles …" L’homme saisit un fouet et zébra le corps de l’enfant d’une demi-douzaine de coups. Malgré le traitement plus que cruel, la victime ne versa aucune larme et se contenta de se faire raccompagner par les gardes. Pendant les mois qui suivirent, Tensa se posa en protecteur des esclaves et lorsqu’il le pouvait, prenait leur place dans l’arène sans pour autant tuer, récoltant des coups de fouet mais ne montrait jamais le moindre signe d’une quelconque affectation. Le directeur des jeux, lassé de la résistance du jeune gladiateur, eut une idée à la fois cruelle, injuste et sadique. Il fit venir le réfractaire ainsi qu’une demi-douzaine de jeunes filles, âgées de 8 à 13 ans. Il souriait et dit comme si cela lui était égal :
"Tu inspires les foules mon garçon, ces jeunes filles chargées de dispenser toutes sortes de services dans mes salons privés se sont mise en tête de former un bloc afin de s’opposer à leur condition … Sacrée consécration pour toi non ? Après le Gladiateur qui ne veut pas tuer, les Escorts qui ne veulent plus se faire peloter …" Étonné, le garçon se tourna vers les jeunes filles qui lui sourirent timidement. Il défia alors du regard leur bourreau qui s’esclaffa :
"Ha ha ha ha ! T’as des burnes gamin, c’est bien, mais il est temps pour toi et tes petites chéries de redescendre sur terre … Ya pas de place pour les grévistes et les mauvais travailleurs dans le business … Vous allez m’attendre ici, je reviens." Une fois la porte fermée, les filles cherchèrent réconfort dans les bras de leur inspirateur qui leur intima le silence et essaya de les préparer à encaisser des coups de fouet, du moins, c’est ce qu’il croyait qu’il se passerait. Lorsqu’il revint, le directeur dit avec un ton doucereux :
"Si ces jeunes gens veulent bien me suivre …" Cette politesse n’était qu’une façade puisque les gardes usèrent de menace pour les faire avancer à sa suite. Il les mena dans une pièce où 7 hommes richement vêtus attendaient. Les filles durent se mettre en rang le long du mur et Tensa fut attaché à une chaise, ayant une impression de déjà-vu. L’esclavagiste se racla la gorge et commença à parler :
"Voici des investisseurs à qui j’avais parlé de ton potentiel … Ils avaient misé gros sur toi mais malheureusement, en refusant de tuer, cela équivalait à un abandon et tu leur as fait perdre des millions … J’ai eu beaucoup de mal à les convaincre de ne pas faire fermer la boutique et envoyer tout le personnel à l’abattoir … Aussi, ont-ils souhaité pouvoir te remercier à ta juste valeur pour tes performances dans l’arène …" Il claqua des doigts et les 7 hommes se levèrent et commencèrent à tabasser le pauvre pré-ado. Ensuite, ils se mirent à utiliser des armes contondantes et même, pour un, un poignard. Durant la correction qu’il recevait, le garçon eu du mal retenir ses larmes mais resta fort, pensant que les filles étaient spectatrices afin d’être effrayée pour reprendre le travail au plus vite. Après lui avoir collé une dérouillée, les hommes se tournèrent vers le maître de cérémonie qui applaudit et se tourna vers la victime :
"J’ai organisé cette petite fête spécialement pour toi, tu as goûté à la douleur physique, place à la torture mentale …" Il fit un signe de tête aux hommes qui s’emparèrent des jeunes filles et les attachèrent à des chaines qui pendaient du plafond. Les filles restèrent relativement stoïques même si les plus jeunes tremblaient un peu. Le bourreau posa une main sur l’épaule du captif et dit en simulant mal le regret :
"J’ai dû promettre un divertissement exceptionnel, unique même, afin de garder ces clients … Régale-toi, tu seras aux premières loges, « héros » …" Soudain, les hommes déchirèrent les vêtements et sous-vêtements des jeunes filles, leur arrachant un cri de surprise puis une sorte d’affreuse orgie pédophile démarra. Au début, il y eut des efforts pour rester digne mais peu-à-peu, les larmes et les cris de douleurs résonnèrent dans la pièce. Tentant de supporter le spectacle, le jeune garçon se mordit la lèvre en se jurant mentalement qu’il réconforterait les filles autant qu’il pourrait après ça. Son esprit commença à se briser petit à petit et il avait l’impression que la douleur de ses camarades et les pensées lubriques de leurs violeurs passaient par lui. Lorsqu’il crut qu’il commençait à supporter la chose, il se passa un événement d’une telle ignominie qu’il crut qu’il allait vomir dans l’instant, sans retenue : Les cris de douleur se muaient lentement en gémissements … Chapitre 3 - /!\ CONTENU 18+ (Sous Spoiler) /!\: Chapitre 3 – Basculement
Ce que le jeune Tensa redoutait le plus s’était produit : Les esprits des fillettes avaient cédé avant le sien.
18+: Le regard vide, le corps secoué par les va-et-vients, une expression béate sans vie sur le visage et la langue pendante, les jeunes filles n’étaient plus que des poupées de chiffons à l’esprit ravagé, ne réagissant plus qu’à une forme primitive de stimulation d’ordre physique. Le rebelle n’était plus du tout fier, se sentant coupable de ce qu’il avait fait, du mal qu’il avait indirectement causé à ces enfants, son esprit encaissant le mélange de la douleur et d’une étrange sensation de boule de chaleur dans le bas de son ventre. Il était épuisé, tout se mêlait dans son esprit et il luttait pour garder un semblant de conscience. Et l’horreur monta encore d’un palier : Depuis le début des gémissements, les hommes avaient commencé à murmurer aux oreilles de leur jouet, profitant de leur état pour les remodeler à leur convenance. Et à présent, les jeunes filles semblaient ranimées d’une nouvelle fougue, se donnant corps et âme dans cet acte plus bestial que charnel, le rythmant de cris de jouissance à répétition, certaines mêmes en redemandaient, sur un ton presque hystérique. Pendant plus d’une heure, cela continua, jusqu’à ce que les hommes tombent de fatigue et décident de finir cette partie de la fête. Le regard de Tensa était vide, son esprit n’était plus qu’un petit paquet maintenu dans la clarté par un unique filament qui semblait sur le point de se briser à tout instant, son pantalon marqué d’une tache visqueuse, qui déclencha un rire chez le tortionnaire.
L’organisateur fit face à sa propriété et claqua des doigts devant ses yeux mais n’obtint qu’un simple relevé de tête pour toute réaction. Il secoua la tête de son captif en lui parlant :
"Holà, précoce ! On dirait qu’il a aimé ça le petit obsédé … Hey, gamin, t’endort pas, j’ai une dernière leçon pour toi …" 18+: Il fit un clin d’œil et les hommes épuisés sortirent des poignards et éventrèrent les fillettes encore béates du plaisir qu’elles croyaient avoir pris. Les masses décharnées des enfants disposées en cercle et les organes agglomérés en un tas immonde de viscères au centre se présentaient à la vue du garçon apathique. Et c’est là que son esprit sombra, alors qu’il avait l’impression que les coups de poignards le frappaient en même temps que ses camarades défuntes.
Le directeur coupa les liens et saisit la loque que le garçon était devenu par les cheveux et lui dit avec un air triomphant :
"Voilà la leçon : personne n’est indispensable … À elles toutes, elles valaient plus cher que toi, mais elles avaient fondé un piquet de grève … Il fallait donner l’exemple …" Il le traîna jusqu’à sa cellule puis l’y jeta et dit avec un sourire carnassier :
"Demain, tu te battras, tu gagneras et tu tueras ton adversaire … Sans quoi, ces messieurs m’ont dit qu’ils aimaient aussi les jeunes garçons, il se pourrait que je te laisse à leur bons soins, puis que je jette ton corps brisé aux chiens dans l’arène … Pense-y et prend la bonne décision …" Il ferma la cage et quitta la pièce. Tensa ne pourrait pas tuer, il le savait mais pourtant, il redoutait le lendemain. Lorsque les premières lueurs du jour éclairèrent l’arène, le jeune gladiateur se réveilla. Il avait mal à la tête et ne semblait pas encore remit de la veille. Quelque chose avait changé en lui. Plus tard, un garde vint le chercher mais le dévisagea avec surprise et l’emmena pour se préparer. À vrai dire, tout le monde le dévisageait, comme s’il était défiguré ou s’était fait un tatouage sur le milieu du visage. Il prit ses armes, tel un pantin, alors que les chuchotements du monde résonnaient à ses oreilles, lui martelant la tête comme un forgeron frapperait une enclume. Il avait l’impression que le monde entier venait chuchoter à son oreille. Il se présenta devant la grille et lorsqu’elle s’ouvrit et que son nom retentit, au moment où il franchit l’alcôve et que le soleil commença à chatouiller son visage, la clameur qui avait débutée à l’annonce de son nom se noya dans le silence. Le combattant s’avança et prit place face à son adversaire. Le directeur des jeux annonça les quottes avant le début du combat et le garçon regarda l’intérieur de son bouclier et vit partiellement son reflet : Sa chevelure ébène était à présent aussi blanche que sa peau. Soudain, la voix du maître de cérémonie sembla s’effacer au détriment d’une autre juste en face de lui. Son ennemi ne bougeait pas les lèvres mais pourtant, sa voix résonnait clairement. L’apatride crut à une hallucination. Son adversaire semblait préparer sa stratégie, faisant des commentaires désobligeants sur ses cheveux au passage. Il préparait un foudroyant coup droit, en provenance du haut, afin de le tuer d’un seul coup. Lorsque le beau parleur sur les gradins lança le combat, le gladiateur masqué leva sa hache pour frapper exactement comme il l’avait dit et Tensa plaça son bouclier afin de parer le coup avec une remarquable facilité. Il comprit alors qu’il percevait les pensées de son adversaire. Esquivant et parant les attaques, le gladiateur finit par se retrouver dos à dos avec son adversaire, qui voulut se retourner pour lui asséner un coup de hache dans le dos mais avant d’avoir fini de se retourner, son pâle opposant avait fait tournoyer son glaive et avait transpercé son flanc en faisant glissé la lame le long de son propre flanc droit dans son dos, perforant le poumon d’un seul coup et mettant à terre son adversaire. Ce geste plus que brutal lui avait été murmuré par une voix qu’il ne connaissait pas, une voix sensuelle qui lui avait dit à quel endroit frapper. Il avait beau chercher la provenance, pas moyen de trouver, jusqu’à ce qu’il comprenne que cette voix venait de lui, c’était le vrai lui qui le guidait.
Chapitre 4 - /!\ CONTENU 18+ (Sous Spoiler) /!\: Chapitre 4 – Le Marcheur Blanc
Le corps gisait sur le sol et le vainqueur était dans le vague. Il tituba jusqu’à l’intérieur et se traîna tant bien que mal jusqu’aux vestiaires. Le directeur vint le voir à la fin des combats et lui dit avec un ton agressif :
"Bon, tu as tué, je dois bien le reconnaître … Mais fait durer un peu le spectacle, je te rappelle que je fais dans le divertissement, pas dans l’exécution … Je veux que tu montres au public quelque chose qu’il n’a jamais vu, que tu redéfinisses le sens du mot « violence » …" Le garçon acquiesça tandis que la voix lui murmurait que le vieux grincheux ne serait pas déçu de ce qui allait arriver. Le lendemain, le combat avait lieu contre 3 adolescents assez massifs qui le toisaient. L’affrontement commença et très vite, le garçon aux cheveux blancs fut acculé par ses ennemis.
18+: Soudain, il fit un saut « en hauteur » et arracha l’oreille d’un de ses adversaires brutalement avant de la mâcher et de l’avaler en se léchant les lèvres avec un regard vicieux. L’assurance des 3 ados se mua lentement en une terreur indicible. La suite du combat fut une véritable boucherie. Le jeune pré-ado, après de nombreuses passes d‘armes, réussit à créer une profonde entaille sur le torse d’un de ses assaillants. Aspergé de sang, il sentit une sorte de fureur bestiale s’emparer de lui. Plus la peine d’écouter la voix, son corps réagissait tout seul. Les coups d’épée se succédaient à une vitesse folle, rythmés par les hideux bruits des gerbes de sang qui découlaient des frappes. Lorsque le balai sanglant prit fin, 2 des adversaires étaient éparpillés un peu partout dans l’arène et le dernier titubait, un bras en moins. L’être couvert de sang face au pauvre hère mutilé lui trancha quatre doigts, le désarmant par la même occasion puis lui sauta dessus et le fit basculer en lui arrachant les cordes vocales avec les dents. Il se releva, le goût du sang et de la chair toujours dans la bouche et poussa un profond soupire d’aise avant d’ouvrir les yeux devant une foule moitié médusée, moitié extatique.
Lorsque le directeur des jeux réussit à se lever en tremblant légèrement, il déclara son poulain vainqueur et une ovation explosa dans toute l’arène. Les acclamations eurent un drôle d’effet sur le jeune homme et il les salua, tel un artiste qui venait d’exécuter une performance. Il quitta le stade, tenant toujours le bras du pauvre bougre à la gorge mutilée et se léchant les lèvres d’avance à l’idée du festin qu’il en ferait. Il se retourna au dernier moment et s’adressa à son propriétaire d’un simple geste, demandant silencieusement si le spectacle était suffisant ; ce à quoi il répondit par un acquiescement tardif accompagné d’un sourire crispé, laissant cette chose qu’il avait contribué à créer repartir dans les coulisses. Durant les années qui suivirent, le jeune Tensa devint un guerrier redoutable, offrant des combats d’une rare brutalité, pour le plus grand bonheur du Maître-esclavagiste. Il avait troqué son glaive contre un sabre, bien plus simple à manier. À force de victoires et de faits d’arme, le public lui donna un surnom : « Le Marcheur Blanc ». Le surnom resta et les combats se succédèrent, ne laissant jamais le combattant s’ennuyer. Un jour, alors qu’il avait 17 ans, il finit par être blessé au bras et le directeur, inquiet pour son gagne-pain, fit venir un médecin de l’Île de Drum, afin d’être sûr que son champion se remette au plus vite. Le docteur le surveilla pendant 2 semaines. Son patient, pas vraiment affecté par sa blessure, trouvait le traitement superflu et essayait en permanence de s’échapper de l’infirmerie mais le vieil homme arrivait toujours à deviner, comme s’il lisait en lui. Intrigué, il finit par questionner son docteur pendant qu’il changeait son bandage :
"Dites, Doc, comment vous faites pour anticiper à chaque fois que j’essaie de quitter l’infirmerie en douce ?" L’intéressé lui répondit en souriant :
"Vois-tu, il existe un don que certaines personnes possèdent … Certains l’appellent le Mantra, d’autres Haki de l’Observation, et il permet de percevoir les …" "… Pensées d’une personne et d’anticiper ses actions … C’est ça ?" Le vieux médecin fut surpris et tenta du lui porter un coup au visage que le jeune homme stoppa d’une main comme si ça semblait la chose la plus naturelle qui soit. L’homme âgé essuya ses lunettes et dit sur un ton plus bas :
"Ça fait combien de temps ?" "Environ 7 ans, depuis … Un certain événement …" "Et des gens ont souffert … N’est-ce pas ?" Tensa acquiesça tandis que son médecin reprenait le traitement de son bras. Une fois qu’il eut terminé, il demanda à son patient :
"Tu le contrôle ?" "Non, mais j’ai trouvé un moyen de faire cesser les voix … Quand je tue, l’espace d’un instant, il y a un long silence qui règne, et c’est là que je me sens bien … Mais ça ne dure pas assez, alors je tue encore …" Le vieil homme se leva et lui dit en lui tournant le dos :
"Et si … Je t’apprenais à le contrôler ? Je ne peux pas t’apprendre à étendre la perception mais … À calmer les voix, à diminuer leur nombre et leur volume quand ça devient trop … Ce n’est pas grand-chose mais ça pourrait t’aider peut-être …" "Vous feriez ça ?" "Bien sûr, ça fait partie de mon rôle de médecin de m’assurer de la bonne santé de mon patient … TOUT mon patient … Enfin, seulement si tu es d’accord …" L’adolescent accepta et lui serra la main avant de quitter la pièce. Pour la première fois de toute la vie dont il se souvenait, il venait de faire confiance à quelqu’un.
En Cours ~● Quelque chose à ajouter ? : Un Mask-Dial : En forme de coquillage qui s'accroche à l'oreille, il peut déployer un masque partiellement ou entièrement depuis l'oreille sur tout le visage. Tensa s'en est fait faire un personnalisé.